William Barrett (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

William Barrett (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

William Barrett a servi dans l'Aviation royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

William Barrett
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Journal de vol de William Barrett et certificat d'accomplissement de son tour opérationnel, daté du 5 octobre 1944.
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William Barrett (2nd à gauche) photographié avec les membres de son équipage devant le Lancaster avec lequel ils ont volé pendant la guerre, 1944.
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Portrait de groupe du cours No. 42 W.A.G. à la station RCAF de Mountain View. William Barrett est le second à gauche au premier rang.
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William Barrett en uniforme avec ses ailes, 1944.
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Article de journal rapportant un raid de la RCAF à Stuttgart, Allemagne, du 29 octobre 1943. William Barrett est à droite sur la photo, avec les membres de son équipage, Paul Laflamme et Bill Frauts, pendant qu'ils attendaient les officiers Intelligence pour leur raconter le raid de Stuttgart.
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il dit, il va y avoir un cumulus au dessus de Hambourg. Et il dit, si vous le voyez, contournez-le, n’essayez pas de le traverser. Bon, d’une manière ou d’un autre, notre avion s’est retrouvé dedans.

Transcription

En mai 1943 nous avons été affectés au 408ème escadron, qui, à cette époque se trouvait à Leeming dans le Yorkshire. On attendait les opérations. À ce moment-là, j’avais un très bon ami, lui aussi radiotélégraphiste, du nom de Assaf et il venait de l’ouest du pays. Lui et moi on devait avoir une permission le jour suivant et sa permission est arrivée dans l’après-midi ; et il dit, je te vois à Brighton dans la matinée. Ma permission n’est pas arrivée avant le lendemain matin, et on a entendu dire qu’il était sous la douche et quand l’avion allemand est venu et a bombardé et l’a tué. Alors je suis là et il n’y est plus. Pour notre première opération on est parti à Aix-la-Chapelle. En gros on a fait six vols sur Hambourg en six nuits. Alors on a pensé qu’on allait finir la période plutôt vite. Mais ce qui s’est passé, c’est que notre pilote a été promu commandant d’aviation et il a de ce fait pris la tête d’une des escadrilles, ce qui voulait dire qu’il ne partait pas en opération à chaque voyage et l’équipage non plus évidemment. Pendant cet hiver-là, on a fait neuf vols sur Berlin, il y en a eu treize en tout et un de nos pilotes, qui n’est plus de ce monde maintenant, feu Doug Harvey, il a fait les treize vols sur Berlin cet hiver-là. On a perdu beaucoup d’hommes, beaucoup d’équipages. Et d’une manière ou d’un autre, on a réussi à survivre. Comme je l’ai mentionné on a fait quatre vols sur Hambourg, quatre vols en six nuits. Et on a fait neuf vols sur Berlin ; et la plupart des autres vols étaient tous à destination de la Ruhr, Essen, Friedrichshafen, Stuttgart, Gelsenkirchen, Aix-la-Chapelle. On a eu une cible française, c’était un poste d’aiguillage de chemin de fer pour empêcher les troupes allemandes d’aller vers l’Italie. On devait aller à Hambourg une nuit ; et le lieutenant-colonel de notre escadron, « Tiny » Ferris (NDT : tiny veut dire minuscule), Lieutenant-colonel Ferris, il nous a briefés ; et il nous a dit, il dit, il va y avoir un cumulus au dessus de Hambourg. Et il dit, si vous le voyez, contournez-le, n’essayez pas de le traverser. Bon, d’une manière ou d’un autre, notre avion s’est retrouvé dedans. Mais, heureusement, on avait notre apprenti pilote avec nous, qui avait été formé au Canada ; et je peux encore l’entendre qui disait, maintient le nez vers le bas, Bill, Bill c’était notre pilote. L’avion s’est givré pendant le passage à travers le cumulus ou dans le cumulus, ce qui voulait dire que l’avion causait, ça causait la levée de l’avion ; et si on n’avait pas maintenu le nez vers le bas, l’ascension aurait continué jusqu’à ce que les moteurs n’aient plus la capacité d’assurer la levée et on se serait écrasés. Alors on a notre ami, je crois que son prénom c’était Winston, lui et Bill, étaient de bons amis du temps du commandement de l’instruction des années auparavant ; et c’était super d’entendre sa voix qui disait, maintient le nez vers le bas. Je crois qu’on a perdu un moteur cette nuit-là et on est rentrés avec trois moteurs seulement. Mais il y a eu de nombreuses nuits, et on avait toujours, chacun de nous faisait une prière avant le décollage. Mon psaume à moi c’était toujours le 91ème psaume. Et il y a une partie qui dit : « Que mille tombe à ton côté, tu ne seras pas atteint ».