Project Mémoire

William (Bill Agnew) (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Bill Agnew a servi durant la Deuxième Guerre mondiale

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.


L'Institut Historica-Dominion
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Bill Agnew à Victoria, Colombie Britannique, le 4 mars 2010.
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Transcription

Nous avons donc été envoyés en Angleterre, à Liverpool, et nous avons formé une unité qui allait être rattachée à une unité de bombardiers. Il s'agissait de bombardiers Hercules. Je crois que c'était l’Escadron 216, je ne suis pas tout à fait sûr. Nous sommes restés là-bas pendant un mois, je crois, et au milieu de tout ça, ils nous ont écrit : « Désolé les gars, nous changeons maintenant, vous remettez tout votre équipement. » C’était un nouvel équipement. Et nous nous sommes demandé ce que nous allions maintenant recevoir. Et c'était des choses chaudes, et ils nous ont dit : « Oh, vous allez là où il fait froid, dans l’Arctique. » Nous avons répondu « Pour l’amour du ciel. Nous allons au Moyen-Orient. » Quoi qu'il en soit, nous nous sommes organisés pour partir et ils nous ont dit : « Encore annulé. On jette tout, on reprend tout et on s'équipe cette fois-ci pour vrai pour le Moyen-Orient. » C'est là que nous sommes allés à Liverpool, pour embarquer sur le navire de transport de troupes. C'est l'un des exercices que je n'oublierai jamais pendant la guerre. Il s'agissait d'un navire de transport de troupes, et il y en avait plusieurs. Ils transportaient environ 3000 soldats et naviguaient partout où ils allaient, au Moyen-Orient, autour de la Corne de l'Afrique, là où ils allaient, et nous sommes allés à Liverpool. Et c'était tout un exercice parce qu’il y avait 3000 personnes et ils ont dit qu’ils étaient bondés. Dans les navires de transport de troupes, il y avait un officier, qui était le commandant du navire, et qui était responsable de tous les militaires. Et puis il y avait le capitaine, celui qui conduisait le bateau, bien sûr, et le capitaine militaire, il est arrivé et il a dit : « Il y a eu beaucoup d'agitation parmi les gens qui sont en bas, vous savez, deux ponts plus bas. Je viens juste pour vous assurer que ce navire a une capacité de 3000 personnes et que vous n'êtes que 290 à bord. » Alors tout le monde s’est dit : « Oh là là. » Nous avons quitté Liverpool. Nous avons traversé le golfe de Gascogne après avoir quitté l'Angleterre et c'était la partie la plus difficile. Il y avait la mer du Nord, puis la Méditerranée. Et il y avait un conflit de marées, vous savez. C'était assez dur. Quoi qu'il en soit, nous sommes montés à bord et nous y sommes restés un bon moment, mais la foule qui se trouvait sur le navire de transport de troupes avait des tables comme celle-ci. Je crois qu'il y avait six personnes par table. Les tables étaient vissées sur le pont, bien sûr, et la nourriture venait de la cuisine, tout ce qu'ils avaient préparé entre 6 heures du matin ou de l'après-midi, peu importe, et nous débarrassions les tables après le repas. Nous recevions ensuite le signal, la trompette et tout le reste, pour accrocher un hamac. Nous devions tous avoir un hamac et le suspendre, et il y avait une bataille pour les hamacs, pour les obtenir. Mais de toute façon, nous avons eu tous les hamacs et puis, bien sûr, c'était assez difficile dans cette région, en allant vers la Méditerranée, et il y avait des gens qui étaient malades. Il y en avait partout. Mais bon...