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Parc national Banff

Le parc national Banff, créé en 1885 et s’étendant sur 6 641 km2, est le premier et le plus visité des parcs nationaux.

Le parc national Banff, créé en 1885 et s’étendant sur 6 641 km2, est le premier et le plus visité des parcs nationaux. Son entrée est se trouve à environ 100 km à l’ouest de Calgary, dans les Rocheuses, et longe le flan est de la ligne continentale de partage des eaux sur 240 km. À sa frontière nord, on retrouve le parc national Jasper. D’abord créé pour préserver ses sources thermales sulfureuses pour l’utilisation publique, le parc national Banff présente un paysage diversifié d’imposants sommets et de pâturages fleuris, qui fait de lui l’une des destinations vacances canadiennes les plus exaltantes.

Histoire naturelle

Le plus grand réseau de cavernes au Canada, celui de Castleguard, s’étend sur environ 20 km sous le champ de glace Columbia. Les glaciers, toujours accrochés aux pentes supérieures des montagnes, ont contribué au paysage du parc, donnant naissance à de nombreux lacs, à des chutes et à des vallées en U vastes.

Flore

Dans le parc, la majorité des arbres sont des conifères, surtout des pins tordus, des épinettes d’Engelmann et des sapins subalpins. Les feuillus qui s’y trouvent sont principalement des peupliers. Les fleurs sauvages colorées y abondent, surtout à haute altitude, au-dessus de la limite de la zone arborée.

Faune

Le parc national Banff abrite 53 espèces de mammifères, notamment le grizzli, l’ours noir, le cougar, le lynx, le carcajou, le wapiti, le cerf mulet, le cerf de Virginie, l’orignal, la chèvre de montagne et le mouflon d’Amérique, et au moins 280 espèces d’oiseaux, telles que le pygargue à tête blanche (type d’aigle), la buse à queue rousse et le balbuzard pêcheur. Bien que ses rudes hivers font de lui un environnement hostile pour les reptiles et les amphibiens, le parc abrite aussi une espèce de crapauds, trois espèces de grenouilles, une espèce de salamandres et deux espèces de serpents. La physe des fontaines de Banff est actuellement classée comme une espèce en voie de disparition, tandis que le caribou des bois, une espèce menacée.

Histoire humaine

Les données archéologiques indiquent que les débuts de l’occupation humaine à Banff remontent à 10 000 ans. Le parc est situé sur les terres ancestrales des Premières Nations des Kootenays, des Stoneys, des Gens-du-Sang, des Peigans, des Siksikas et des Sarsis. Ces peuples y chassent le gibier, tel que le mouflon, la chèvre, l’original, le cerf et le wapiti, qui se trouve dans les Rocheuses. Avec le Traité no 7 de 1877, le gouvernement canadien éteint ses titres autochtones aux terres et pousse les peuples à s’installer dans des réserves (voir Traités autochtones).

En 1883, deux employés du chemin de fer Canadien Pacifique (CP) trouvent par hasard des sources thermales au mont Sulphur. Bien qu’ils s’approprient cette « découverte », les peuples autochtones de la région connaissent ces sources depuis longtemps. Deux ans plus tard, à la suite de conflits sur la propriété des sources, un décret concède la propriété au gouvernement canadien et crée la réserve de la source thermale, qui s’étend sur 26 km2. Le gouvernement et le CP entreprennent alors de développer les environs des sources comme des destinations touristiques pour augmenter l’utilisation du chemin ferroviaire du CP et, par conséquent, pour assurer la rentabilité de celui-ci. Centre de service et de transport touristique, la ville de Banff est créée en 1886. En 1887, la réserve est rebaptisée le « parc national des montagnes Rocheuses » et s’étend alors sur 674 km2. L’année suivante, la construction de l’hôtel Banff Springs, du CP, est achevée. L’hôtel devient une destination populaire chez les touristes fortunés.

Bien que le chemin de fer soit d’une grande importance pour le parc, qui lui doit son existence, ce seul transport, les voitures ayant été bannies du parc au début du XXe siècle, ne suffit plus. Les autorités reconnaissent rapidement la nécessité d’aménager des routes pour attirer les touristes en automobile. Durant la Première Guerre mondiale, les sujets de pays ennemis internés commencent la construction des routes et d’autres projets d’infrastructures dans le parc. Durant la Crise des années 1930, des travailleurs humanitaires s’impliquent dans la construction. Puis, durant la Deuxième Guerre mondiale, la construction est utilisée comme un service civil de remplacement pour les objecteurs de conscience.

La Loi sur les parcs nationaux du Canada (1930) met l’administration du parc national Banff (nouvelle dénomination) entre les mains de Parcs Canada. Après quelques ajustements frontaliers depuis sa création, en 1949, le parc présente actuellement une superficie de 6 641 km2. L’aménagement hivernal de l’hôtel Banff Springs en 1968 contribue à la transformation du parc en une destination touristique annuelle. La construction de la route transcanadienne, dans les années 1960, augmente aussi considérablement le nombre de visiteurs du parc.

Depuis qu’il administre le parc national Banff, Parcs Canada a respecté son mandat initial, soit celui de préserver plutôt que de développer. Toutefois, dans la candidature du Canada aux Jeux olympiques de 1972, on prévoit un développement de grande envergure sur le plan touristique pour le parc national Banff, perturbant la vie sauvage et l’environnement naturel de ce dernier. Les pressions accrues de groupes environnementaux, comme l’Association des parcs nationaux et provinciaux du Canada (aujourd’hui Société pour la nature et les parcs du Canada), pousse Parcs Canada à retirer son appui à la candidature canadienne.

La ville de Banff est la plus grande municipalité située dans un parc national canadien. Compte tenu de son environnement unique et précieux, les résidents doivent démontrer un « besoin d’y vivre » pour être autorisé à résider dans le parc. Autrement, les accommodements sont rares et chers. En 1994, la députée libérale Sheila Copps demande au groupe d’étude de la Vallée-de-la-Bow d’examiner l’état et l’impact des développements et de l’utilisation humain du territoire sur la vie sauvage et les sites patrimoniaux. L’étude génère 500 recommandations et souligne qu’« aucune terre ne sera cédée pour des développements commerciaux ». Le débat sur le développement ou la conservation est continuel.

Installations

Des sites de camping, des stations touristiques, des stations de ski et 1 100 km de sentiers pédestres entourent la ville de Banff.

Le parc national Banff renferme sept sites historiques, soit le musée du parc national Banff, le Cave and Basin, le refuge du Col-Abbot, le col Howse, l’auberge de ski Skoki, la station d’étude des rayons cosmiques du Mont-Sulphur et l’hôtel Banff Springs. Ce dernier est le seul site historique qui n’est pas administré par Parcs Canada.

Le Banff Centre est le premier institut et résidence d’art. Sa mission est d’encourager les artistes, de leur donner du travail et de les soutenir dans celui-ci. Chaque année, l’institut est l’hôtesse du Banff Summer Arts Festival et du Festival du film de montagne de Banff.

Depuis 1996, la ville de Banff s’est efforcée de promouvoir le patrimoine avec un programme de mise en valeur qui promeut les sites, les événements et les personnalités historiques importantes.