Parti de la reconstruction du Canada | l'Encyclopédie Canadienne

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Parti de la reconstruction du Canada

Le Parti de la reconstruction du Canada était un parti politique canadien actif au milieu des années 1930. C’était principalement un parti fédéral qui a contesté les élections de 1935. Il a également eu une branche en Alberta durant une brève période qui a contesté les élections albertaines de 1935. Ce parti était l’un de quatre nouveaux partis politiques créés au Canada durant la crise des années 1930. (Les autres étaient le Crédit social du Manitoba, la Fédération du Commonwealth coopératif, et l’Union Nationale du Québec.) Ce parti de droite était isolationniste, il favorisait les droits des travailleurs, et s’opposait au pouvoir des grandes entreprises. Il a été fondé par Henry Herbert Stevens, député de longue date du Parti conservateur et ministre du Cabinet, qui était reconnu pour ses opinions anti-immigration. Le parti n’a remporté qu’un siège en 1935, la circonscription Kootenay-Est que Henry Stevens détenait depuis plusieurs années. Le parti a été dissolu lorsque Henry Stevens s’est joint aux conservateurs en 1938.

Création

Henry Stevens est conservateur toute sa vie. Il est également un éminent ministre du Cabinet au sein des gouvernements d’Arthur Meighen et de R.B. Bennett. Mais il entre en conflit avec R.B. Bennett sur la question de la fixation de prix. Henry Stevens soutient que cela aide les compagnies puissantes et les grandes sociétés, mais nuit aux propriétaires de petites entreprises. Pour calmer Henry Stevens, R.B. Bennett crée un comité pour faire enquête sur la fixation de prix, et il en nomme Henry Stevens président. Mais R.B. Bennett n’est pas d’accord avec les solutions proposées par Henry Stevens. Leur relation se brise et Henry Stevens lance son propre parti le 7 juillet 1935.

Plateforme

Le but de son parti est de rétablir la vie industrielle, économique, et sociale du Canada. Le manifeste du parti propose de réglementer les grandes entreprises et d’offrir plus de soutien aux travailleurs canadiens. Ironiquement, ces positions seront plus tard défendues par le Nouveau Parti démocratique (NPD) qui est de gauche et qui est successeur de la Fédération du Commonwealth coopératif (FCC).

Henry Stevens se porte également à la défense de programmes inspirés par le New Deal du président américain Franklin Roosevelt. Ceux-ci comprennent un programme de travaux publics et une Commission fédérale du commerce et de l’industrie pour résoudre les différends industriels et commerciaux. Henry Stevens propose des protections pour les agriculteurs, des impôts plus élevés sur les revenus plus élevés, et l’élimination de la dette nationale en exploitant les vastes ressources naturelles du Canada comme l’or et le pétrole. La plupart de ces idées sont aujourd’hui associées plus étroitement à la gauche politique qu’à la droite.

Élections fédérales de 1935

Le Parti de la reconstruction présente des candidats dans tout le pays en 1935. Il recueille 389 708 voix, représentant près de 9 % du vote populaire. Le parti termine troisième, devant les deux autres nouveaux partis fédéraux formés durant la crise des années 1930. Cependant, près de 90 % de son soutien provient de l’est du Manitoba. Le parti ne remporte qu’un seul siège, la circonscription de Kootenay-Est, que Henry Stevens détient depuis 1930. La majeure partie du soutien provient d’anciens électeurs conservateurs. Le Parti de la reconstruction divise les votes dans une douzaine de circonscriptions.

Bien qu’il ait connu un certain succès lors de sa première et unique course fédérale, le parti est au final trop étroitement lié à Henry Stevens. Lorsque ce dernier se joint au Parti conservateur en 1938, le Parti de la reconstruction est dissous.