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La fabrication de pianos au Canada

La fabrication de pianos au Canada débute au 19e siècle, devenant une industrie majeure et florissante entre 1890 et 1925. À cette époque, la qualité de la majorité des pianos canadiens est telle que seules les marques les plus reconnues sont jugées dignes d’être importées. Malheureusement, peu de compagnies de fabrication survivent à la Crise économique. La radio, le tourne-disque, la télévision et les systèmes de son sophistiqués, qui se perfectionnent, remplacent peu à peu le piano en tant qu’élément central du divertissement dans les foyers, et les nouvelles tendances en éducation musicale permettent aux étudiants de choisir parmi une grande variété d’instruments. Cette demande décroissante pousse les différentes compagnies à s’amalgamer, à se laisser acheter ou à fermer leurs portes. Des manufacturiers étrangers font leur apparition sur le marché canadien dans les années 1950; dans les années 1960, les pianos japonais font l’objet d’une forte publicité. Seules trois compagnies canadiennes survivent jusqu’aux années 1980 : Heintzman & Co., Sherlock-Manning et Lesage. La dernière d’entre elles (Sherlock-Manning) ferme au début des années 1990.

Pré-Confédération

Au début du 19e siècle, la demande en instruments de musique augmente au même rythme que la population au pays. Toutefois, importer des pianos d’Europe n’est pas très pratique en raison des coûts élevés qu’implique le déplacement de si gros instruments et des risques que présente leur long transport dans les soutes humides des cargos. De plus, les pianos importés, dont la plupart sont de provenance anglaise ou allemande, réagissent mal au climat canadien.

Les premiers fabricants canadiens – de talentueux artisans allemands ou anglais – travaillent dans de petits ateliers avec peu d’assistants, ne fabriquant probablement pas plus d’un ou deux pianos par mois; ils passent en outre le plus clair de leur temps à accorder ou à réparer les instruments. L’un des premiers facteurs de pianos, Frederick Hund, travaille à Québec en 1816 et établira plus tard un partenariat avec Gottlieb Seebold. La firme G. W. Mead (Mead, Mott & Co.) est active à Montréal entre 1827 et 1853. John Morgan Thomas est établi à Montréal en 1832 et déménage à Toronto en 1839; il est inconnu au début de sa carrière de facteur de pianos.

Dans les années 1840, des fabricants de pianos, individuels ou des compagnies, sont établis à Montréal, Québec, Saint John, Halifax et Toronto. À Montréal, on compte notamment parmi eux William Dennis (actif de 1834 à 1853), Isaac Reinhardt (né en 1808, décédé en 1846), Thomas D. Hood (actif de 1848 à 1877) et John Stephenson (actif en 1848). À Québec : George Milligan (actif en 1844); Richard S. Owen (actif dans les années 1840); et J.M. Pfeiffer (actif en 1849). À Saint John, au Nouveau-Brunswick: A. Laurilliard (actif dans les années 1850). À Halifax: B. Slade (actif en 1832); et H. & J. Philips (actifs de 1845 à 1859). À Toronto : John et James Mead (actifs dans les années 1840); les frères O'Neill (actifs en 1844); Thomas & Smith (actifs dans les années 1840); et Reynolds & Duffett (dès 1849).

Ces dates ont été recueillies dans la documentation qui accompagne les instruments restants (par exemple, un piano Laurilliard au Musée du Nouveau-Brunswick, à Saint John, un piano de Mead, Mott & Co. dans le Château Ramezay de Montréal, ou encore un piano Richard Owen conservé au Musée royal de l’Ontario à Toronto), de publicités d’époque ou d’archives municipales. Le recensement de 1851 indique quatre fabricants de pianos (individuels ou compagnies) dans le Haut-Canada (tous à Toronto) et 13 dans le Bas-Canada (10 à Montréal, 3 à Québec).

Au moment de la Confédération en 1867, des manufactures de pianos plus importantes commencent à faire leur apparition. La compagnie de John C. Fox (originaire de New York mais établi à Kingston entre 1862 et 1868) produit près de 500 pianos par an (voir Weber Piano Co.). À Montréal, Mead, Brothers & Co. résulte de l’évolution de Mead, Mott & Co., et la Craig Piano Co. est créée en 1856. Theodore Heintzman, formé à Berlin et New York, se lance dans la fabrication de pianos à Toronto en 1860 et fonde sa propre compagnie en 1866. Bien qu’ils ne soient pas actifs en tant que fabricants de pianos avant 1890, ou à peu près, A. & S. Nordheimer créent une compagnie en 1842; ils travaillent en tant qu’agents de pianos et vendeurs de marchandise liée au domaine musical à Kingston, avant de déménager à Toronto en 1844.

Post-Confédération

Après la Confédération, les conditions sont favorables à l’épanouissement de cette nouvelle industrie. La population de l’est du Canada connaît une bonne croissance démographique et économique, et la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique, complétée en 1885, permet l’envoi de pianos vers les provinces de l’ouest, alors récemment colonisées.

À quelques exceptions près, la grande majorité des fabricants de pianos sont situés dans le sud de l’Ontario et dans la région de Montréal. Les noms les plus importants au début du siècle sont Theodore Heintzman, son neveu Gerhard Heintzman, Mason & Risch, la Mendelssohn Piano Co., la Newcombe Piano Co., les Nordheimer, ainsi que Gourlay, Winter & Leeming, à Toronto; la Bell Piano and Organ Co. à Guelph; Dominion à Bowmanville; les Evans Brothers à London; la Karn Piano Co. à Woodstock; la Morris, Feild, Rogers Co. à Listowel; R.S. Williams & Sons à Oshawa et à Toronto; la Wormwith & Co. à Kingston; Martin-Orme à Ottawa; Craig, Foisy and Pratte à Montréal; et enfin Willis & Co., Lesage Pianos Ltd., et Sénécal et Quidoz à Ste-Thérèse.

Seuls quelques manufacturiers sont basés hors du Québec ou de l’Ontario, tels que John Bagnall à Victoria, dont l’entreprise est reprise par Charles Goodwin en 1885; la Amherst Piano Co. à Amherst, en Nouvelle-Écosse; la W. Fraser and Sons à Halifax, et Edmund E. Kennay à Saint John. Il existe des succursales de détail et des entrepôts dans les jeunes villes de Winnipeg, Regina, Saskatoon, Calgary, Edmonton et Vancouver, mais aucune d’entre elles ne compte à l’époque de fabricant de pianos local.

En outre, le tarif protectionniste de 1879 favorise la croissance des manufacturiers canadiens en empêchant la compétition potentielle des manufacturiers américains; cependant, des tarifs encore plus élevés aux États-Unis (45 % en 1903) dissuadent l’exportation canadienne vers ce marché. L’exportation vers d’autres continents, elle aussi, se met en place lentement. En 1893, un total de seulement 135 pianos quitte le Canada, surtout à destination de la Grande-Bretagne, de l’Australie et des États-Unis, alors que le Canada importe près de quatre fois ce nombre de pianos des États-Unis. Vers 1903, toutefois, la situation se transforme entièrement avec 506 exportations et seulement 367 importations. Au tout début du 20e siècle, les experts constatent que la qualité des pianos de facture canadienne est telle que l’on tend à importer uniquement des instruments des marques les plus reconnues, telles que Steinway à New York, dont le prix élevé limite la demande.

Apogée de l’industrie : 1890-1925

Plus de 100 compagnies de fabrication de pianos, facteurs individuels ou fabricants d’accessoires connaissent une grande prospérité pendant l’apogée de l’industrie, soit de 1890 à 1925. Bon nombre d’entre eux (Bell, Dominion, Karn) fabriquent également des orgues (voir Orgue – Facture). Pendant les 12 premières années du 20e siècle, le nombre de pianos fabriqués au Canada double, passant d’environ 12 000 en 1900 à près de 30 000 en 1912.

En 1900, la plupart des parties accessoires des pianos (marteaux, mécanismes, cordes, touches, etc.) sont importés, mais les manufacturiers canadiens se chargent bientôt de les fabriquer eux-mêmes. Parmi les plus connus, on compte Otto Higel Co. Ltd (1896 à 1944, manufacturiers de mécanismes et de rouleaux de piano) à Toronto; A.A. Barthelmes (1889 à 1911, mécanismes de piano); la D.M. Best & Co. (fondée en 1900, cordes et marteaux de piano); W. Bohne & Co. (cordes et marteaux); J.M. Loose & Co. (touches et claviers); ainsi que Wagner, Zeidler & Co. (claviers); et enfin Sterling Action & Keys Co. à Brantford.

Best devient une filiale de Heintzman en 1973 avant de s’associer à Piano Tech, un autre fabricant de cordes dans les années 1980. Ceux-ci, à l’instar d’autres compagnies (comme le Pianophile, à Montréal, sont alors essentiellement des grossistes qui importent différentes pièces d’instruments des États-Unis ou du Japon, mais offrent également, sur demande du client, des pièces faites sur mesure. André Bolduc à Montréal et Ari Isaac à Toronto sont d’autres fabricants de pièces sur mesure; tous deux sont encore actifs en 2015.

En 1899, des fabricants de pianos s’unissent pour former la Canadian Piano and Organ Manufacturers' Association, qui garde ce nom jusqu’en 1975 avant de devenir le Keyboard Committee de l’Association canadienne de l’industrie de la musique (ACIM). La publication non officielle de l’industrie est le Canadian Music Trades Journal (1900-1933).

Theodor August Heintzman, 1907.

La Première Guerre mondiale cause un ralentissement temporaire de l’industrie de la fabrication de pianos. Les « industries de luxe » n’ont plus droit aux bois, aux métaux et au carburant, et plusieurs artisans d’expérience se joignent aux forces armées. Face à ce manque d’hommes expérimentés, de nombreux facteurs de pianos engagent des femmes comme apprenties (la Sherlock-Manning Piano Company, basée à London et plus tard à Clinton, en Ontario, est probablement la première compagnie de fabrication de pianos au Canada à verser le même salaire aux femmes qu’aux hommes).

À l’exception de ces années de guerre, l’industrie de la fabrication de pianos continue à prospérer au début du 20e siècle; leurs publicités visent à stimuler de l’intérêt pour le piano chez tous les membres de la famille moyenne. Au 20e siècle au Canada, ce sont surtout les jeunes filles issues de milieux fortunés qui jouent du piano. Au 20e siècle, toutefois, des slogans tels que « Un piano pour chaque salon » et la campagne publicitaire « De la musique chez soi » du Bureau canadien pour l’avancement de la musique parvient à faire du piano une partie intégrante de la vie de tous les jours. Le nombre croissant de musiciens amateurs et l’attrait de la musique populaire fournissent des circonstances tout à fait favorables à l’avènement du piano pneumatique.

Début du déclin de l’industrie

Dans les années 1920, plusieurs facteurs contribuent au déclin progressif de l’industrie de la fabrication de pianos. Alors que la radio et le cinéma parlant font leur apparition, l’engouement pour le piano pneumatique diminue; beaucoup de nouvelles demeures n’ont pas l’espace nécessaire pour un piano. Les conditions économiques sont instables, et les familles tendent à utiliser leurs économies pour faire l’achat d’appareils pratiques tels que des réfrigérateurs, des machines à laver, des aspirateurs et des automobiles, plutôt que pour acheter un objet luxueux comme un piano. Une étude non officielle datant de la fin des années 1920 révèle que quatre foyers canadiens sur cinq comptent un petit phonographe ou une radio, mais qu’on trouve un piano dans seulement un foyer sur cinq.

Cette diminution de la demande fait en sorte que plusieurs compagnies s’amalgament ou sont absorbées par d’autres (par exemple Gerhard Heintzman et Nordheimer, absorbées par Heintzman & Co. respectivement en 1927 et en 1928; Lesage fait l’acquisition de Craig en 1930; Sherlock-Manning obtient Doherty en 1920 et Gourlay, Winter & Leeming en 1924). D’autres font tout simplement faillite (comme Morris en 1923 et les Evans Brothers vers 1933). Certains fabricants de pianos créent de plus petits modèles, entrant même en compétition les uns avec les autres pour mettre au point le plus petit modèle possible pour s’attirer une clientèle résidant en appartement ou dans des maisons de taille modeste. (En 1921, Weber Co. conçoit un piano à queue de cinq octaves mesurant trois pieds pour une famille de Winnipeg).

Seules les compagnies les plus fortes survivent à la Crise économique. Plusieurs autres disparaissent, telles que Bell, Craig, Dominion, Weber et Williams. En 1940, seules Lesage, Quidoz et Willis & Co. sont encore actives au Québec. (Willis fera cependant faillite en 1979). Pour ce qui est de l’Ontario en 1940, les compagnies encore actives sont Sherlock-Manning Pianos, Heintzman & Co. (qui devient simplement Heintzman en 1978) et Mason & Risch (toujours active au Canada mais achetée par une firme américaine en 1948). À New Westminster, en Colombie-Britannique, la firme Edmund Piano Co. est active jusque dans les années 1950.

Des statistiques recueillies après 1935 indiquent une augmentation modeste mais constante de la demande et la production de pianos. Toutefois, ces chiffres, en relation à la croissance démographique, demeurent peu élevés par rapport à ceux des années d’apogée de l’industrie. La radio, le phonographe, la télévision et des systèmes de son de plus en plus sophistiqués remplacent graduellement le piano en tant qu’élément central du divertissement dans les foyers. De plus, d’autres instruments de musique tels que la guitare et le clavier électronique multioptions gagnent en popularité auprès des jeunes intéressés à jouer de la musique de manière récréative.

Si le piano est autrefois à la base de l’éducation musicale de presque tous les enfants, de nouvelles tendances en enseignement de la musique apparaissent dans les années 1940 et permettent aux élèves de choisir parmi une plus grande variété d’instruments, notamment l’accordéon, les instruments de fanfare et, plus récemment, les instruments à cordes. Malgré tout, on estime que, à la fin des années 1970, près de la moitié des étudiants en musique jouent encore du piano. Toutefois, les instruments qu’ils utilisent sont de plus en plus fabriqués à l’extérieur du Canada ou par des compagnies étrangères.

Fin de l’industrie

Dans les années 1940 et 1950, des manufacturiers étrangers commencent à faire leur entrée sur le marché canadien; par exemple, Mason & Risch est acheté par une importante corporation américaine. Dans les années 1960, les pianos japonais, dont Yamaha, font l’objet d’une forte publicité. Généralement moins coûteux et facilement accessibles, ils livrent aux pianos canadiens une compétition si efficace qu’ils sont commandés en grande quantité, dans bien des cas, par des écoles et des conservatoires qui ont auparavant utilisé des instruments canadiens.

Les ventes de pianos canadiens continuent à diminuer pendant les années 1970. On assiste entre 1980 et 1986 aux derniers moments de la lutte pour la survie de cette industrie et des trois compagnies restantes, soit Heintzman, Sherlock-Manning et Lesage. Après des années d’activité, chaque firme accepte d’être achetée, dans l’espoir que les nouveaux propriétaires puissent leur fournir du savoir-faire et de nouvelles ressources : Heintzman est donc vendue à Sklar-Peppler en 1981, Sherlock-Manning à Draper Bros. and Reid en 1984, et Lesage à PSC Management, un syndicat dirigé par Grant Clark, en 1986.

Après des efforts visant à revitaliser leur conception et leur marketing, Sklar met fin à la production de Heintzman en 1986. Le nom Heintzman & Co. est alors repris en 1989 par une compagnie sino-canadienne indépendante, fabricante de pianos à Beijing. (Le pianiste de concert mondialement connu Lang Lang joue d’ailleurs sur un piano à queue Heintzman & Co. lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été de 2008 à Beijing). Lesage ferme ses portes en 1987. Sherlock-Manning passe entre les mains d’encore trois propriétaires; en 1991, l’atelier de la compagnie demeure ouvert avec deux employés à Vanastra, en Ontario, mais fermera peu de temps après.

Techniciens accordeurs de pianos

Les techniciens accordeurs de piano au Canada peuvent être membres de trois associations : la Piano Technicians Guild, basée aux États-Unis avec trois installations canadiennes, la Ontario Guild of Piano Technicians, ou l’Association canadienne des accordeurs de piano (dont la maison mère est à Calgary).

Une version de cet article est d'abord parue dans l’Encyclopédie de la musique au Canada.

Fabricants de pianos A à D

Dans la mesure où leur statut peut être déterminé, les distributeurs et les vendeurs de pianos ont été omis de la liste suivante, qui recense les fabricants de pianos et les installations d’assemblage. La plupart des noms datant d’avant 1860 représentent des artisans individuels plutôt que des manufacturiers. Les changements de nom mineurs (par exemple, de « compagnie de piano et d’orgue » à « compagnie d’orgue et de piano ») n’ont pas été indiqués. Les dates indiquées font généralement référence aux années d’activité en tant que fabricants de pianos, et non à l’entièreté de la durée d’existence de la compagnie.

Amherst Piano Co., Amherst, NS : actif 1908-1923 (devient plus tard Cumberland Piano Co.).

George Anderson, Saint John, NB : actif 1855-1871.

John Bagnall, Victoria, BC : ca. 1871-1885 (repris par Charles Goodwin & Co.).

Beethoven : voir R.S. Williams.

Bell Piano and Organ Co., Guelph, ON : actif 1888-1934 (absorbe Mendelssohn Piano Co., 1919; repris par Lesage Pianos, 1934; demeure ensuite en tant que nom de compagnie).

Belmont : voir Lesage.

Berlin Piano & Organ Co., Kitchener, ON : v. 1900-1904.

Bernhardt's Furniture, Windsor, ON : actif 1957 (fabrique les pianos électroniques Miessner).

Robert Blouin, Sherbrooke, QC : actif 1966.

Blundall Piano Co., Toronto : 1900 v. 1912.

Bowles, ville de Québec : actif au milieu du 19e siècle.

Thomas Boyd, Uxbridge, ON.

Brantford Piano Co. : voir Morris Pianos.

Brockley and Misener, Halifax : actif 1857-1863 (alors actif sous le nom de T. & A.W.

Brockley, 1863-1897).

Brown, Montréal : actif 1874.

George Brown, John Munro and Co. : déménage de Boston à Montréal v. 1860.

Canada Organ and Piano Co. : voir R.S. Williams.

Canadian Organ and Piano Co. : actif 1874-1875.

Canadian Piano Co. : voir Thomas F.G. Foisy.

Cecilian Piano Co., Toronto : avant 1915-1922, pianos pneumatiques seulement (absorbé par Stanley).

Louis Charbonneau, Montréal : actif 1889.

V.W. Claude & Co., Montréal : actif 1898.

F.C. Cline, Kingston, ON : 1868.

Clinton : voir Doherty Pianos.

Colonial Piano Co., Ste-Thérèse, QC : avant 1915-1927 (fabrique les pianos Saint-Saens).

Craig Piano Co., Montréal : 1856-1930 (précédé de Labelle & Craig; absorbé par Lesage, 1930).

E. Cross & Co., Toronto : actif 1898.

Crossin & Martens Piano Manufacturing Co., Toronto : 1883-après 1908.

Cumberland Piano Co., Amherst, NS; Toronto (autrefois sous le nom de Amherst Pianos).

David & Michaud, Montréal: 1917–23. (Voir aussi Michaud.)

William Dennis, Montréal: actif 1834-1853.

Doherty Pianos, Clinton, ON: 1907-1920 (absorbé par Sherlock-Manning, 1920; continue ensuite d’exister en tant que nom de marque jusqu’au début des années 1930; lance la marque Clinton, 1913).

Dominion : voir Rainer & Co.

Dominion Organ and Piano Co., Bowmanville, ON : pianos construits de 1879-v. 1935.

Draper Bros. and Reid : voir Sherlock-Manning.

Georges Ducharme, Montréal : actif 1891-1898 (fabrique les pianos Beethoven).

Noah Durant, Vankleek Hill, ON : actif 1908.

Fabricants de pianos E à L

Edmund Piano Co., New Westminster, BC : v. 1924-après 1952.

Ennis (& Ennis) Co., Hamilton, ON : 1863-1911 (deviendra plus tard la marque de R.S. Williams).

Evans Bros Piano & Manufacturing Co.; Ingersoll, ON : v. 1871-1890 (alors basé à London, ON, jusque vers 1933).

Everson : voir R.S. Williams.

Featherston Piano Co., Montréal : 1893-1899.

Thomas F.G. Foisy (Canadian Piano Co.), Ste-Thérèse-de-Blainville, QC : 1888-1891; Montréal, 1891-1914 (absorbé par C.W. Lindsay, 1914).

Foster-Armstrong Co. : siège social à Toronto actif, 1910 ; Kitchener, ON : avant 1915-1924 (absorbé par Sherlock-Manning), fabrique les pianos Haines Bros.

J.C. Fox, Kingston, ON: 1862–68. (Voir article de l’Encyclopédie de la musique au Canada sur Weber Piano Co.).

W. Fraser and Sons, Halifax : v. 1856-v. 1890 (absorbé par H. & J. Philips).

Charles Goodwin & Co., Victoria, BC : 1885-v. 1891 (continuation de John Bagnall).

Gourlay, Winter & Leeming, Toronto : pianos fabriqués entre 1904-1924 (a repris R. McMillan; absorbé par Sherlock-Manning, 1924).

Grinnell Bros, Windsor, ON : 1908-v. 1941 (branche d’une firme de Détroit).

Haines Bros : voir Foster-Armstrong Co.

Haydn Piano Manufacturing Co., Montréal : actif 1898.

Heintzman, Toronto (commence en 1860 en tant que fabricant privé; continue entre 1866 et 1977 en tant que compagnie à Toronto, puis en tant qu’installation à Hanover, ON, 1962; absorbe Gerhard Heintzman et Nordheimer; puis Sherlock-Manning, 1978; acheté par Sklar-Peppler, 1981; arrêt de la production en 1986; actifs incorporels [dont le nom Heintzman] acheté par une firme de vente, The Music Stand).

Gerhard Heintzman, Toronto: 1877-1927 (absorbé par Heintzman & Co.).

Henry Herbert: voir Mason & Risch.

J.W. Herbert & Co., Montréal : actif 1837.

Henry & Francis Hoerr, Toronto : actif 1890.

Thomas D. Hood, Montréal : actif 1848-1877.

Frederick Hund, ville de Québec: actif 1816.

Hund & Seebold, ville de Québec : jusqu’en 1824. (Voir aussi Seebold, Manby & Co.).

Henry G. Hunt, New Brunswick : actif dans les années 1850.

Joseph T. Hunt, Saint John, NB : actif 1845-1855.

Imperial Piano Co., Toronto : actif 1901.

International Piano Co., Toronto : actif 1928.

Jackson & Co., Peterborough, ON : actif 1889.

Karn Piano Co., Woodstock, ON : la fabrication de pianos débute vers la fin des années 1880; Karn Morris Piano & Organ Co., v. 1909-1920 (absorbé par Sherlock-Manning; existe encore en tant que marque jusqu’en 1957).

Kennay & Scribner, Saint John, NB : actif 1851 (change ensuite de nom pour devenir Edmund E. Kennay : actif 1871).

Kilgour Piano & Organ Co., Hamilton, ON : actif 1888-1899.

Knott & Sons, Hamilton, ON : 1871-v. 1914.

Kreisler : voir Mason & Risch.

Krydner : voir R.S. Williams.

Labelle & Craig, Montréal : 1854-1856 (existe ensuite sous le nom de Craig).

J.-Donat Langelier [devient Langelier-Valiquette, 1963] : créé en 1915 à Pointe-aux-Trembles, QC (continue v. 1930, Montréal), non en tant que manufacturier. (Voir Pratte).

Lansdowne Piano Co., Toronto : v. 1885-1890. (Voir les articles pour Gerhard Heintzman; Nordheimer dans l’EMC.).

A. Laurilliard, Saint John, NB : actif v. 1850.

Layton Bros, Montréal. (Voir article Blind dans l’EMC.).

Lesage Pianos/Les Pianos Lesage, Ste-Thérèse-de-Blainville, QC : fondé en 1891 (absorbe Craig Piano Co., Bell Piano and Organ Co., et Weber Piano Co.; fabrique notamment les marques Belmont et Schumann; acheté par PSC Management 1986; fin de la production en 1987).

P.W. Leverman & Co., Halifax : 1889-1897; ensuite sous le nom de Williams & Leverman.

C.W. Lindsay & Co., Montréal : v. 1880-v. 1950; vendeur seulement (vend pendant quelques années des pianos Craig et Lesage ainsi que d’autres marques sous le nom Lindsay).

Liszt Piano Co. : actif 1908.

Lonsdale Piano Co., Toronto : avant 1915-1922.

Fabricants de pianos M à R

W.H. Manby, Montréal : actif 1857-1861 (précédé par Seebold & Manby).

Martin-Orme Co., Ottawa : 1902-v. 1924. (Voir article Orme & Sons dans l’EMC.).

Mason & Risch, Toronto : commence à fabriquer des pianos en 1877 (jusqu’à 1878 : Mason, Risch & Newcombe; comprenant les marques Chopin, Kreisler, Schubert et Henry Herbert).

R. McMillan & Co., Kingston, ON : 1903-1907 (absorbé par Gourlay, Winter & Leeming).

Mead, Montréal: 1827-v. 1853 (Mead, Mott & Co.; Mead Brothers & Co.).

J. & J. Mead, Toronto: 1840­­­-v. 1844.

Mendelssohn Piano Co., Toronto : v. 1886-1919 (absorbé par Bell Piano et Organ Co.; continue d’exister en tant que nom de marque par Bell; 1934-1972 par Lesage Pianos).

Oswald Michaud, Montréal : atelier privé, 1937-début des années 1950.

Milligan, Francis, ville de Québec : actif 1854-1864.

Milligan, George, ville de Québec : actif 1844.

Moir, George and William, Halifax : actif 1852.

Morris Pianos, Listowel, ON : fondé en 1892 sous le nom Morris, Feild, Rogers Co., succédant à Brantford Piano Co. (continue d’exister en tant que nom de marque Karn Morris Piano Co., v. 1909-1920; Morris Pianos, 1920-v. 1924).

Mozart Piano Co., Toronto : avant 1912-1920 (absorbé par National Piano Co., v. 1918; fabrique des pianos jusqu’en 1920).

National Piano Co., Toronto : avant 1915-1929 (absorbe Mozart, v. 1918).

Newcombe Piano Co., Toronto : 1878-1926 (continue d’exister en tant que nom de marque par Willis, v. 1934-1979).

A. & S. Nordheimer Piano & Music Co., Toronto : fabrications de pianos 1890-1927 (absorbé par Heintzman, continue d’exister en tant que nom de marque jusqu’à la fin des années 1960).

O'Neill Brothers, Toronto : actif 1844.

Ontario Piano Co., Toronto: actif 1928.

J.L. Orme & Sons, Ottawa : voir Martin-Orme.

Oshawa Piano & Cabinet Co., Oshawa, ON.

Richard S. Owen & Son, ville de Québec : actif v. 1840.

Palmer Piano Co, Uxbridge, ON : actif 1908.

Percival Piano Co, Ottawa : actif 1918.

J.M. Pfeiffer, ville de Québec : actif 1849.

H. & J. Philips. Halifax : 1845-1859 (repris par W. Fraser and Sons).

Plaola, Oshawa : pianos pneumatiques seulement.

Pratte Piano Co. [La Compagnie de pianos Pratte], Montréal : actif 1889-1926 (ensuite lié à J.-Donat Langelier).

Prince Piano Co., Toronto : actif 1895-1914.

Quidoz Piano: voir Sénécal et Quidoz.

J.F. Rainer & Co. : actif 1866; Whitby, ON : actif 1872; Guelph, ON : utilise le nom de marque Dominion.

Rappe, Weber & Co., Kingston, ON : actif 1868-1869.

Isaac Reinhardt, Montréal : discontinué en 1846.

J. Reyner, Kingston, ON : actif 1870.

Reynolds & Duffett, Toronto : actif 1849.

Fabricants de pianos S à Z

Saint-Saens : voir Colonial Piano Co.

Schubert : voir R.S. Williams.

Schumann : voir Lesage.

Schumann Piano Co., Toronto.

Seebold, Manby & Co., Montréal : actif 1856. (Voir aussi Hund & Seebold).

Sénécal et Quidoz, Ste-Thérèse-de-Blainville, QC : v. 1897-1938 (poursuit ses activités sous le nom de Quidoz Piano, 1938–1966; Quidoz Piano utilise aussi la marque Gerhard).

Sherlock-Manning Pianos : pianos fabriqués à London, ON, 1910-1930; à Clinton, ON, 1930-1988 (amalgamé à Heintzman, 1978; absorbe Doherty Pianos, Foster-Armstrong Co., Gourlay, Winter & Leeming, et Karn Piano Co.; Doherty est utilisé comme nom de marque jusqu’au début des années 1930; les employés créent Draper Bros. and Reid en 1978, conservant les installations de Clinton pour la production de pièces; Draper Bros. and Reid achète Sherlock-Manning à Heintzman en 1980; firme vendue à PCS Management, 1984; vendue à de nombreuses autres reprises; déménage à Vanastra, ON [près de Clinton], 1988).

Slade, B., Halifax : actif 1832.

Small & McArthur, Uxbridge, ON : actif 1898.

Smith : voir John Morgan Thomas.

William Snyder, Berlin [Kitchener], ON.

Standard Piano Co., Toronto : actif 1898.

Stanley Piano Co., Toronto : v. 1890-1924 (absorbe Cecilian, 1922).

John Stephenson, Montréal : actif 1848.

Stevenson & Co., Kingston, ON : v. 1887-1891.

Sumner & Brebner, Ingersoll, ON : 1906-1911.

C.L. Thomas & Co., Hamilton, ON [Western Pianoforte Manufactory of Canada] : v. 1856-v. 1893.

John Morgan Thomas[Thomas & Smith], Toronto : actif 1840.

Uxbridge Piano Co, Uxbridge, ON : v. 1899; une seconde compagnie du même nom est active en 1914-1915.

S.R. Warren, Montréal : fabrique des pianos v. 1845.

Weber Piano Co., Kingston, ON : 1871-v. 1887 (actif sous le nom de Stevenson & Co. jusqu’en 1891; sous celui de Wormwith jusqu’en 1918; sous le nom de Weber Piano Co., 1919-1939; absorbé par les Pianos Lesage, 1939).

G.M. Weber, Kingston, ON : v. 1881-1895.

Werlich Brothers, Preston [Cambridge], ON : actif 1908 (pianos pneumatiques seulement).

Western Pianoforte Manufactory of Canada : voir C.L. Thomas & Co.

R.S. Williams, Toronto : installation d’assemblage, Oshawa, 1889 [Canada Organ and Piano Co., 1873-1902]; fabrication de pianos de 1873 jusqu’au début des années 1930 (pianos de marque Beethoven, Canada, Ennis, Everson, Krydner, Schubert, entre autres).

Williams & Leverman, Halifax : 1871-1889 (repris par P.W. Leverman & Co.).

Willis & Co., Montréal : usine à Ste-Thérèse-de-Blainville, QC; v. 1900-1979.

Wormwith & Co., Kingston, ON : 1891-1918 (continuation de Weber Piano Co. et de Stevenson & Co., utilise le nom de marque Weber; rebaptisé Weber Piano Co., 1919).

Wright Piano Co., Strathroy, ON : 1908-1924 (charte de la compagnie, 1908).