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Plain-chant

Plain-chant. Chant monophonique accompagnant des rites religieux, le plus souvent les rites chrétiens, mais aussi hébreux, musulmans et bouddhistes, avant la domination de la polyphonie au XIIIe siècle.
Chant monophonique accompagnant des rites religieux, le plus souvent les rites chrétiens, mais aussi hébreux, musulmans et bouddhistes, avant la domination de la polyphonie au XIIIe siècle. Connu à cette époque sous différents noms dont celui de « cantus ecclesiasticus », sa ligne mélodique unique ou doublée à la quinte ou à l'octave, sans divisions de mesure, fut redéfinie par l'église romaine sous le terme de « cantus planus », ou plain-chant, de manière à la distinguer des voix multiples de la nouvelle polyphonie, des harmonies stabilisantes et des divisions métriques qui en découlèrent. L'église chrétienne maintint l'usage du plain-chant tant dans ses variantes orientales (arménienne, byzantine, syrienne, etc.) qu'occidentales (ambroisienne, gallicane, grégorienne, mozarabe, etc.).

Les milieux ecclésiastiques et monastiques, comme les musicologues, s'entendent maintenant pour distinguer le chant grégorien - vieux fonds « classique » de la haute époque médiévale (VIe au VIIIe siècle) - du plain-chant propre au Moyen Âge tardif, et surtout à la période qui suit le Concile de Trente : simplification et modification des mélodies, déplacement des accents sur les notes longues, suppression de pièces du répertoire (notamment une grande partie des séquences), compositions originales de l'ère baroque (messes, offices et hymnes). Ce répertoire sera en usage jusqu'à la restauration de Solesmes et à l'édition de la Vaticane (début XXe siècle). C'est avant tout ce plain-chant qui atteignit le Canada - d'abord par l'entremise de l'Église catholique romaine de France et ensuite par l'Église d'Angleterre. Vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe, les immigrants venus d'Arménie, de Syrie, d'Ukraine et d'autres contrées en introduisirent d'autres. Le présent article n'étudiera que les traditions catholique romaine et anglicane. Voir aussi Missionnaires au XVIIe siècle, Musique religieuse anglicane, Musique religieuse catholique romaine.

XVIIe et XVIIIe siècles

L'Église de la Nouvelle-France. Le plain-chant suivit naturellement l'installation et le développement de l'Église en Nouvelle-France. Les communautés et institutions religieuses destinées à l'évangélisation et à l'enseignement diffusèrent l'essentiel de ce répertoire. Après la Conquête anglaise (1759-60), malgré les difficultés de l'Église, le faible recrutement des prêtres et la décadence de la pratique, le plain-chant se maintint jusqu'à la parution des premiers recueils imprimés à partir de 1800. Un nouvel essor de l'Église et des institutions au XIXe siècle vit alors l'ample diffusion de ces pratiques.

Les sources. De nombreuses sources sont conservées dans les archives des institutions, communautés et paroisses, auxquelles il faut ajouter les universités (Laval : vieux fonds du séminaire de Québec), collèges (La Pocatière) et archevêchés. Avant 1800 et les premières éditions locales, les sources européennes ou leur copies furent amenées par les ecclésiastiques et les religieux ou religieuses, pour leur propre usage ou celui de leurs institutions. Aux commandes ou achats faits en Europe il faut joindre les copies établies sur place par certains ecclésiastiques éclairés comme François Borel à Sainte-Foy ou le Sulpicien organiste Jean Girard, qui travailla aussi pour le compte de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal.

Ces sources sont de plusieurs types :

- livres liturgiques : missels, bréviaires, cérémonials, pontificals, sacramentaires, martyrologes;

- description des usages et des répertoires des communautés : règles, statuts, coutumiers, constitutions des communautés (Hospitalières de Montréal, Ursulines de Québec), règlements (comme ceux du Chapitre de Québec);

- livres de chants (plain-chant et parfois polyphonie) : graduels, antiphonaires, parus soit en grand format de livres de choeur (Graduale romanum, Antiphonarium romanum), soit en condensés (Epitome gradualis, Epitome antiphonarii) ou en manuscrits (Graduale romanum noté par François Borel, 1748), psautiers, processionaux, vespéraux, hymnaires, Passions, Semaines saintes;

- méthodes : ouvrages allant des méthodes élémentaires (Nouvelle méthode pour apprendre le plein-chant [sic], Paris v. 1700) aux ouvrages très développés comme ceux de François de La Feillée (Méthode nouvelle pour apprendre parfaitement les règles du plain-chant et de la psalmodie, Poitiers 1748) - dont la Nouvelle-France connut les éditions successives.

Le répertoire se caractérise par une nette hétérogénéité due autant aux difficultés d'approvisionnement qu'à la diversité considérable qui caractérisait le plain-chant et les rites européens d'alors : rites romains, parisiens, lyonnais, rennois, poitevins, etc. Ces sources peuvent se répartir entre les différentes écoles d'alors : répertoire fidèle à la tradition médiévale des livres de Lyon (ou répondant aux directives du Concile de Trente), notation simplifiée des graduels revus ou approuvés par Nivers ou Du Mont, plain-chant musical et orné des messes de Du Mont, lesquelles seront utilisées jusqu'au XXe siècle, hymnes de Santeuil (musique de Du Mont ou Lebègue), compositions savantes dans le style des Leçons de Ténèbres de Couperin par La Feillée. Les faux-bourdons et la polyphonie étaient en usage au Chapitre de la cathédrale de Québec où ils étaient soutenus par l'orgue, voire même le serpent.

Cependant, certaines tentatives d'unification apparurent, dont le Rituel du diocèse de Québec de Mgr de Saint-Vallier (Paris 1703) qui inclue des pièces de plain-chant et qui réglemente les rites et le calendrier des fêtes habituelles ou propres à la Nouvelle-France (Saint-Joseph, Saint François-Xavier, Sainte-Famille). Par ailleurs, Les Règlements du Chapitre de Québec (1684) commandaient aux chanoines de suivre « l'usage de Rome » et de s'en tenir aux « vieilles hymnes du bréviaire romain », ce qui, dans la réalité d'alors, ne semble pas avoir été rigoureusement suivi.

La Sainte-Famille. La confrérie de la Sainte-Famille (instituée en 1664) possédait sa messe et son office. Entres autres auteurs, Adrien Pouliot et Willy Amtmann ont cherché à démontrer que la musique était un arrangement de pièces empruntées, sauf la séquence (ou prose) attribuée sans preuves sûres à Charles-Amador Martin, chantre de la cathédrale de Québec. Il fallut attendre le Graduel romain de 1800 pour trouver la première édition imprimée de cet office, les précédentes étant toutes manuscrites et isolées (Livre cantoral, Ursulines de Québec; Graduale romanum noté par François Borel, 1748) ou insérées dans des livres imprimés (Antiphonarium romanum, Paris 1668).

Le propre comprend : introït, alleluia, prose, offertoire, communion. La Messe royale de Du Mont ou la Messe bordeloise, en plain-chant musical mesuré et orné, fournit les pièces de l'ordinaire. La musique des hymnes et antiennes des psaumes de l'office a été insérée à la main dans certains livres de chant (Antiphonarium, Paris 1668 et 1670).

Les Amérindiens. Les témoins du XVIIe ;siècle, dont les Relations des Jésuites, rapportèrent l'intérêt que certains autochtones manifestaient pour le chant sacré et le plain-chant, autour des villes et des missions (Abénakis de Sillery), parfois même dans les confréries (Sainte-Famille). Cette activité apostolique et musicale conserva des relations avec la France et en particulier avec le Chapitre de la cathédrale de Chartres.

Certains missionnaires apportèrent avec eux des manuscrits; l'archevêché de Québec conserve un cahier manuscrit de 590 pages en amérindien (abénakis), latin et français (noëls, cantiques), en plain-chant, en musique profane (noëls, cantiques) ou en polyphonie (faux-bourdons, motets). Il contient les hymnes les plus connues (Veni Creator, Pange lingua, Te Deum, Salve Regina, etc.), des litanies, des leçons de ténèbres, les tons des psaumes, des messes solennelles diverses : Messe de la Vierge, Messe des morts, Messe royale à deux voix, etc. D'après Yvon Thériaut (L'Apostolat missionnaire en Mauricie, 1951), un manuscrit semblable est conservé à la réserve d'Odanak (Saint-François-du-Lac, près de Sorel).

Certains livres de chant, dont un Graduale romanum (Paris 1697) approuvé par Du Mont et Nivers et ayant appartenu au séminaire de Québec, comportent des paroles en abénakis ajoutées à la plume (parties des messes de l'Assomption et de la Purification).

L'enseignement. Certaines institutions formèrent les ecclésiastiques, les enfants de choeur et les chantres des paroisses. Cet enseignement resta rudimentaire dans les petites écoles ou écoles de paroisse (lecture, prononciation et accentuation du latin, solfège élémentaire). Il fut plus développé dans les institutions comme le séminaire de Québec qui dispensa d'une heure à une heure et demi de plain-chant par jour, au Chapitre de la cathédrale de Québec (enfants de choeur) ou chez les Sulpiciens de Montréal. Les Ursulines (Québec, Trois-Rivières) furent traditionnellement portées vers la musique et son enseignement (méthodes, recueils de chant souvent manuscrits dont certains en plain-chant musical).

Les cérémonies. À l'exception des messes basses ou des offices simplement « récités », on chantait à la grand'messe du dimanche et des principaux jours de fête, aux vêpres du dimanche, aux saluts, bénédictions, expositions du Saint-Sacrement et aux processions (Saint-Sacrement, Assomption). Le Rituel de Mgr de Saint-Vallier commandait de respecter le calendrier liturgique tridentin et de célébrer en musique les fêtes patronales comme celles du pays, des institutions, des paroisses, les fêtes plus particulières à la Nouvelle-France et les messes de dévotion (Sainte-Anne, Notre-Dame). Nombreuses furent les cérémonies destinées à conjurer les fléaux naturels, les actions de grâce avec Te Deum destinées à souligner les événements sociaux ou politiques ou les messes pour le roi avec le Domine salvum fac regem. Enfin, en ces temps difficiles, la messe et l'office des morts faisaient partie du paysage quotidien.

XIXe et XXe siècles

Durant le XIXe siècle, le plain-chant est le reflet des courants de restauration européens, dont le principal est dû aux moines de l'abbaye de Solesmes (France) représentée en particulier par dom Joseph Pothier et dom André Mocquereau.

Les évêques du Québec recommanderont l'usage du chant grégorien et n'auront de cesse de fustiger l'usage de la «musique théâtrale», des airs d'opéra comme des chœurs mixtes et de restreindre l'usage des instruments autres que l'orgue. Les chantres utiliseront une grande diversité de livres de chant (voir graduel romain): premiers ouvrages imprimés par John Neilson à Québec à partir de 1800, recueils dans la foulée du premier Concile provincial de Québec (1851), livres relevant des restaurations des mélodies ou, au contraire, de l'ancienne édition dite Médicéenne, ou même venant d'horizons très divers. De plus on vit paraître des ouvrages théoriques sur le plain-chant authentique, c'est-à-dire celui qui se rapprocherait le plus de la tradition médiévale perdue, dont la Méthode élémentaire de plain-chant romain d' Edmond McMahon (Montréal 1880).

La tendance à associer au plain-chant un accompagnement va en grandissant. Les recueils les plus importants sont Le Répertoire de l'organiste de J.-B. Labelle (dont la première édition remonte à 1851) et Les Chants d'Église, harmonisés pour l'orgue suivant les principes de la tonalité grégorienne de Pierre-Minier Lagacé (Paris 1860). La publication du livre de Lagacé suscita une polémique, au sujet de l'accompagnement du plain-chant, entre Ernest Gagnon (qui soutenait le point de vue de Lagacé) et Antoine Dessane qui allait démissionner de son poste d'organiste à Notre-Dame à la suite de cette controverse. Les accompagnements de Romain-Octave Pelletier pour le Manuel de chants liturgiques de l'abbé Cléophas Borduas (Montréal 1889), et l' Accompagnement d'orgue des chants liturgiques d'Ernest Gagnon (Boucher 1903?, 1912, 1917-18) sont d'autres ouvrages d'accompagnements du plain-chant qu'il convient de mentionner.

Dans son motu proprio Tra le sollecitudini sur la musique sacrée de 1903, le pape Pie X décréta que le chant grégorien et la polyphonie de type Palestrina seraient désormais la seule musique propre à l'Église catholique romaine et ordonna la disparition des chorales mixtes au profit des voix d'enfants et le seul usage de l'orgue. Ce motu proprio exerça une grande influence au Canada français où naquit une solide tradition d'un chant grégorien basé sur l'édition dite Vaticane à partir de 1908, édition reposant sur les travaux de l'abbaye de Solesmes.

La Schola cantorum, fondée à Montréal en 1915, inclut dès le départ le chant grégorien dans son programme d'études et institua un cours d'accompagnement de plain-chant sanctionné par un diplôme. Elle organisa aussi des concours de chant grégorien ouverts aux chorales et publia des oeuvres qu'elle considérait fidèles aux principes grégoriens et aux préceptes du Motu proprio. Lors de la création d'une faculté de musique à l'Université de Montréal en 1950, l'ancienne affiliation entre l'université et le Gregorian Institute de Toledo, O., se renouvela en une affiliation directe entre la faculté et l'institut. Cet accord resta en vigueur jusqu'en 1967, alors que l'université rompit toutes ses affiliations. Un centre remarquable pour la pratique du plain-chant, et particulièrement du chant grégorien, se trouve au monastère des Bénédictins fondé en 1912 à Saint-Benoît-du-Lac, Québec. Des enregistrements de plain-chant y ont été réalisés, et dom Georges Mercure, première autorité du monastère en la matière (dom Oscar O'Brien en fut une plus récente), publia une Rythmique grégorienne (Saint-Benoît-du-Lac 1937). Un autre centre se trouve à Toronto, à la Saint Michael's Cathedral Choir School, fondée en 1937 par Mgr Ronan qui avait étudié le chant grégorien à Solesmes et qui enseigna au Saint Augustine's Seminary à Scarborough (Toronto) de 1923 à 1956. Parmi d'autres professeurs de plain-chant se trouvent Louis Bouhier, un des grands grégorianistes montréalais, auteur de Quatre-vingts motets en chant grégorien et en musique moderne pour les saluts du Saint-Sacrement (Montréal 1907), Éthelbert Thibault, et Eugène Lapierre, auteur du Traité sommaire d'accompagnement grégorien (Montréal 1949) et de Gregorian Chant Accompaniment (Toledo 1949).

Vatican II, le second concile international de doctrine qui réunit en 1962, 1963 et 1964 les chefs de l'Église catholique romaine, prit la décision d'autoriser l'abandon du latin au profit d'un usage plus répandu de la langue vernaculaire, accompagnée par des genres de musique plus à la mode. En conséquence, l'usage du plain-chant fut réduit ou complètement abandonné dans de nombreuses églises catholiques romaines, bien qu'il y eût, dans les années 1970, une tendance à restaurer l'usage d'au moins quelques chants grégoriens avec leurs textes latins, pratique qui n'avait été ni défendue ni déconseillée par Vatican II. Parmi les musiciens québécois qui ont contribué d'une manière significative au maintien du plain-chant figurent Placide Gagnon, Germain Lalande, Conrad Latour, Jules Martel et Clément Morin, tous professeurs et chefs de choeur qui ont formé des chorales fidèles à cette tradition. Les écrits de Charles-Hugues Lefebvre, en particulier ceux sur la « Musique d'église - Instruction de S.S. Pie X sur la musique sacrée », dans La Musique en 1919, exercèrent une profonde influence.

Le chant grégorien a été conservé dans la liturgie chez les moines de Saint-Benoît-du-Lac et les moniales bénédictines de Sainte-Marie-des-Deux-Montagnes. À partir des années 1990, certains chœurs formés de laïcs ont pris la relève. Parmi eux quelques uns se sont tournés vers un chant grégorien dans la veine des travaux paléographiques de dom Eugène Cardine de l'abbaye de Solesmes (Graduale Triplex 1979). Citons les divers chœurs dirigés par Dom André Saint-Cyr o.s.b. (abbaye de Saint-Benoît-du-Lac) à Montréal, Laval et Sherbrooke, le Rituel Choir of the Church of St. Mary Magdalene à Toronto (dir. Robert Castle) ou encore la Schola Saint-Grégoire de Montréal, fondée (1994) et dirigée par Jean-Pierre Noiseux, et dont un des objectifs est l'interprétation de répertoires liturgiques historiques, comme le chant bénéventain.

Pendant le XIXe siècle, le mouvement tractorien ou mouvement d'Oxford oeuvra pour la restauration du culte et de la musique liturgique catholiques au sein de l'Église d'Angleterre. Les effets de ce mouvement se firent sentir quelque temps après au Canada. Au début du XXe siècle, Arthur Dorey, m. c. à la cathédrale Christ Church à Ottawa, tenta d'introduire le plain-chant dans le culte. Ses efforts ne furent pas poursuivis par son successeur. En 1921, Healey Willan devint chef du choeur de l'église Saint Mary Magdalene à Toronto, et il commença à adapter le chant grégorien aux textes du propre de The English Hymnal. Ces textes du propre, de même que des antiennes et des répons, sont encore régulièrement utilisés dans les églises anglicanes. Dalton Baker, qui enseigna le plain-chant de 1924 à 1932 à sa chorale de 40 petits chanteurs à l'église Saint Peter's de Toronto, contribua à établir une tradition dans le centre du Canada. En Colombie-Britannique, c'est Leonard Wilson qui fut à la tête de ce mouvement.

Les accompagnements faits par Willan pour les hymnes de plain-chant se retrouvent dans le Book of Praise de l'Église presbytérienne (1918, 1972), l' Hymnary de l'Église unie (1930), le Book of Common Praise de l'Église anglicane (rév. 1938), et le Hymn Book conjoint des Églises unie et anglicane (1971), ce dernier contenant aussi des harmonisations de Margaret Drynan et de Robert Hunter Bell. Willan fut l'éditeur de The Canadian Psalter, édition en plain-chant (1963), où il établit la ponctuation des psaumes (c'est-à-dire la répartition et le phrasé des paroles du psaume relativement aux notes du chant) en se basant sur le psautier de Briggs et Frere (A Manual of Plainsong for Divine Service par Henry Bremridge Briggs et Walter Howard Frere, Londres 1902, nouvelle édition du psautier de Helmore de 1850). En 1950, Willan fut cofondateur de la Gregorian Assn of Toronto (plus tard Gregorian Assn of Canada). Formée pour répandre l'usage du plain-chant, l'association déclina dès le départ, en 1963, de Willan qui en était le dir. mus. En 1968, elle était devenue pratiquement inactive. Gaston Allaire, Terence Bailey, Andrew Hughes et Neil K. Moran sont parmi les médiévistes canadiens possédant une connaissance approfondie du plain-chant.

Le XXIe Siècle

Le début du XXIe siècle a vu la naissance de divers organismes, dont The Gregorian Institute of Canada/L'Institut grégorien du Canada fondé en 2004, qui s'est donné pour mandat de promouvoir l'étude et l'interprétation du chant grégorien selon une perspective historique, en particulier par la publication de la musique de l'office selon le rite de Sarum (Sarum Use de Salisbury) qui fut en usage en Angleterre, en Écosse et en Irelande jusqu'au milieu du 16e siècle. Cet organisme est en relation avec le vaste projet de compilation des sources (base de donnée Cantus) placé en particulier sous la direction de Terence Bailey de l'Université Western Ontario.