La pomme McIntosh (Malus domestica « McIntosh ») est souvent appelée la pomme nationale du Canada. Découverte en 1811 par John McIntosh, sur sa ferme en Ontario, la mcIntosh est disponible dans le commerce depuis les années 1880. Elle est principalement cultivée dans l’est de l’Ontario, dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie‑Britannique, et dans le nord‑est des États‑Unis. Il s’agit d’un fruit de taille moyenne, à la peau majoritairement rouge vif, avec, souvent, des zones vertes et blanches. Sa chair, blanche et croquante, a un goût acidulé. La mcIntosh est l’une des dix variétés de pommes les plus vendues en Amérique du Nord.
Description
On considère que les pommes McIntosh sont de taille moyenne. Certaines variétés, comme l’idared, sont plus grosses, tandis que d’autres, comme la reinette grise du Canada, sont plus petites. La peau de la mcIntosh, rouge vif avec des zones vertes, est souvent parsemée de taches blanches. La chair est blanche et croquante et a un goût acidulé. La mcIntosh, qui peut être utilisée cuite ou crue, est considérée comme une pomme « tout usage ». Dès le début de sa culture, elle est hautement appréciée comme pomme de table.
Le pommier peut atteindre entre 2 et 5 m de hauteur. Son tronc unique porte de nombreuses branches, dont certaines doivent être coupées (éclaircies) pour produire des pommes de la bonne taille. Cet éclaircissage permet au fruit en croissance de recevoir plus de lumière du soleil. Au début du printemps, les pommiers McIntosh sont recouverts de boutons roses, qui s’ouvrent en grappes de fleurs blanches teintées de rose à cinq pétales.
Le saviez-vous?
Les ordinateurs Macintosh doivent leur nom à la pomme McIntosh. En 1979, Jef Raskin, employé d’Apple Computer, commence à travailler sur l’ordinateur Macintosh. Il nomme ce projet « McIntosh », d’après le nom de sa pomme préférée. Cependant, ce nom était déjà une marque de commerce, ce qui contraint la compagnie à le modifier légèrement.
Habitat et distribution spatiale
Les pommiers McIntosh poussent mieux dans les régions où les journées sont chaudes et ensoleillées et les nuits fraîches. Ils sont très résistants au froid et peuvent survivre jusqu’à −34 °C. La mcIntosh est l’une des pommes dont la culture est la plus septentrionale au Canada.
Les vergers de pommes McIntosh prospèrent dans l’est du Canada (surtout le long des rives du lac Ontario, du lac Érié, du lac Huron et de la baie Georgienne), en Colombie‑Britannique (principalement dans la vallée de l’Okanagan) et dans le nord‑est des États‑Unis.
Culture et pollinisation
La pomme McIntosh est un cultivar, c’est‑à‑dire une plante sélectionnée et cultivée pour certaines caractéristiques que l’on souhaite obtenir. L’arbre, qui n’est pas autofécondé, produit des fleurs et des fruits tous les ans, la floraison ayant lieu du début à la mi‑mai et le mûrissement des fruits du milieu à la fin septembre. Le mcIntosh appartient à un grand groupe de pommiers ayant besoin, pour porter leurs fruits, d’une pollinisation croisée à partir d’un pommier voisin. Cet arbre pollinisateur doit être d’une autre variété de Malus domestica. Les abeilles sont les principaux vecteurs de pollinisation d’un pommier à l’autre.
Tous les pommiers sont connus comme étant des « hétérozygotes extrêmes », ce qui signifie que chaque arbre, planté à partir de graines, produira des fruits uniques et imprévisibles porteurs d’un ADN souvent très différent de celui de son parent. C’est pourquoi les cultivateurs professionnels de différentes variétés de pommes, dont la mcIntosh, choisissent le greffage. Cette méthode, consistant à couper des branches d’un arbre en production et à les greffer sur un nouvel arbre, habituellement un pommier très résistant au froid, permet d’obtenir des pommes présentant les mêmes caractéristiques (goût, couleur, rusticité, etc.) que la variété d’origine.
Histoire
Les pommes sont l’un des aliments les plus anciens connus de l’humanité. Certains experts pensent que les premiers pommiers sont apparus en Asie centrale il y a des milliers d’années. Les pommiers ne sont pas une plante indigène du Canada : ils n’y ont été introduits qu’au début du 17e siècle, lorsque les premiers colons français ont commencé à planter des vergers.
Le pommier McIntosh original a été découvert par John McIntosh sur sa ferme à Dundela, en Ontario, en 1811.
Personne ne connaît l’ascendance exacte de la pomme McIntosh. John McIntosh découvre la mcIntosh originale en 1811. Il trouve le jeune pommier dans une partie à la végétation exubérante de son verger, sur sa ferme de Dundela, au Haut‑Canada (aujourd’hui l’Ontario).
Ces nouvelles pommes remportent un grand succès chez les McIntosh. On attribue au fils de John, Allan, le greffage de ce cultivar sur les racines résistantes à l’hiver d’un autre pommier. En 1835, Allan cultive des pommiers McIntosh, dont il vend les fruits dans sa région et dans le nord‑est des États‑Unis. En 1870, il en lance la production commerciale sous le nom de « McIntosh Red ». L’horticulteur du Dominion, W.T. Macoun, se montre extrêmement laudatif vis‑à‑vis de la mcIntosh, ce qui en fait, au tout début du 20e siècle, l’une des pommes les plus populaires du nord‑est de l’Amérique du Nord.
Le saviez-vous?
Le pommier McIntosh d’origine est mort en 1906, après avoir été endommagé par un incendie. On trouve un repère historique à côté de l’endroit où se trouvait l’arbre, à Dundela, en Ontario. Le dernier arbre connu greffé à partir du mcIntosh original est mort en 2011, également dans un verger, à Dundela. Un clone de cet arbre pousse maintenant à Upper Canada Village, un musée d’histoire vivante situé près de Morrisburg, en Ontario.
Production
La pomme McIntosh est l’une des variétés de pommes les plus cultivées au Canada. Par exemple, en 2017, 21 % des pommes produites en Ontario étaient des mcIntosh, suivies des gala (15 %) et des empire (13 %). De même, les pommiers McIntosh sont l’un des cinq principaux cultivars utilisés pour le clonage au pays, certains cultivars commerciaux populaires, notamment les spartan, les cortland et les empire, ayant des mcIntosh dans leur ascendance.
On récolte les pommes McIntosh en une ou deux cueillettes. Les fruits cueillis se conservent jusqu’à huit semaines, un temps relativement court par rapport à d’autres pommes, en entrepôt frigorifique, à une température de 1 °C. Ils demeurent croquants et savoureux plus longtemps lorsqu’ils sont stockés dans des installations à atmosphère contrôlée, où l’on maîtrise la température, le degré d’humidité, ainsi que les concentrations d’azote et de dioxyde de carbone. Mise au point dans les années 1930, cette technologie ralentit la respiration des pommes afin d’en freiner le mûrissement. Le stockage contrôlé permet à la pomme McIntosh d’être vendue au public durant une plus longue période.
Tavelure du pommier
Sa constitution génétique rend le mcIntosh très sensible à la tavelure du pommier. Cette maladie est causée par les spores du champignon Venturia inaequalis qui, présentes sur des feuilles mortes humides infectées jonchant le sol à proximité des arbres, sont transportées jusqu’à eux par le vent. Lorsqu’elles se déposent sur l’arbre, elles grandissent et mûrissent jusqu’à pouvoir libérer une deuxième génération de spores qui infecteront, à leur tour, les fruits en cours de maturation. Les spores en croissance provoquent la formation de taches noires qui évoluent en de larges zones brunes et dures sur le fruit. La chair de la pomme n’étant pas touchée, il demeure possible de consommer le fruit une fois épluché. Cependant, les fruits infectés ne sont pas commercialisables. Il est possible de lutter, en partie, contre cette maladie, en éliminant les feuilles mortes à l’automne; toutefois, de nombreux producteurs appliquent un fongicide sur leurs arbres en guise de précaution supplémentaire.