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Poussière sur la ville

Le roman d'André Langevin, Poussière sur la ville (1953), décrit l'échec d'un mariage. Sa structure simple et élégante évoque celle de la tragédie grecque, mais le ton et la perspective complexe utilisés par l'auteur s'inspirent plutôt de la littérature existentialiste moderne.

Le roman d'André Langevin, Poussière sur la ville (1953), décrit l'échec d'un mariage. Sa structure simple et élégante évoque celle de la tragédie grecque, mais le ton et la perspective complexe utilisés par l'auteur s'inspirent plutôt de la littérature existentialiste moderne. Le narrateur, révolté contre les règles répressives de la société, traîne son désespoir et son incapacité à communiquer dans Macklin, ville industrielle calquée sur Thetford Mines (Québec) et dominée par un climat hivernal lugubre, la poussière grise de l'amiante et par les lumières des néons criards. Installé dans cet endroit plus par obligation que par choix, le docteur Alain Dubois se rappelle son étrange mariage avec Madeleine, jeune femme passionnée, son hésitation concernant l'infidélité de son épouse avec Richard Hétu, aventure à laquelle les prêtres de la paroisse mettent fin et, finalement, le suicide de celle-ci qui renforce la décision de Dubois de demeurer à Macklin pour pratiquer la médecine, un acte de compassion et de vengeance. Récipiendaire du prix du Cercle du livre de France, le roman est traduit par John Latrobe et Robert Gottlieb, sous le titre Dust over the City (1955).

En savoir plus // André Langevin