Le racisme systémique (ou racisme institutionnel), c’est quand les règles et les façons de faire de la société (c’est-à-dire du système) sont injustes pour certaines personnes à cause de leur race. Les personnes racisées (non blanches) rencontrent souvent des difficultés en raison de ça.
(Cet article est un résumé en langage simple sur le racisme systémique au Canada. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral intitulé Racisme systémique au Canada.)
Racisme individuel ou systémique?
Le racisme systémique est différent du racisme individuel que peut ressentir une personne contre une autre. Le racisme systémique est quelque chose qui se passe à grande envergure dans la société. C’est un racisme que l’on retrouve dans le système, dans la façon dont les choses se passent. Le racisme systémique peut se trouver dans les lois, dans les institutions comme les écoles ou les hôpitaux, et même dans la façon dont la police agit.
Au Canada, le racisme systémique vient du fait que la société est basée sur les façons de faire de la majorité blanche. Le système peut donc causer des inégalités envers les personnes racisées.
Exemples de racisme systémique
Le racisme systémique peut affecter négativement différentes situations. Par exemple, quand quelqu’un cherche un travail ou un endroit où habiter. Il peut être plus difficile pour une personne racisée de trouver ce qu’elle cherche, même si elle est aussi qualifiée ou a autant de moyens. Ainsi, elle rencontre des obstacles supplémentaires juste à cause de sa race différente.
Des études montrent que les personnes avec des noms d’origine étrangère sont parfois défavorisées pour obtenir un emploi. Par exemple, si quelqu’un a un nom qui sonne africain ou arabe, il peut avoir moins de chance d’être embauché même s’il est aussi compétent que les autres.
Le racisme systémique peut aussi se voir dans la manière dont la police arrête les gens. Des enquêtes démontrent que les personnes racisées sont interpellées par la police beaucoup plus souvent que les personnes blanches, même si elles n’ont rien fait de mal. C’est ce que l’on appelle du profilage racial. C’est injuste et ça peut faire peur aux gens qui se sentent visés juste à cause de leur apparence.
Certaines communautés autochtones n’ont pas accès à l’eau propre à la consommation. L’eau est pourtant une ressource vitale pour tout le monde. La grande majorité des autres groupes au Canada ont accès à de l’eau propre. C’est une autre situation qui montre que le racisme systémique peut avoir un impact négatif sur les gens.
Reconnaissance du racisme systémique
En mai 2020, un homme nommé George Floyd est mort à la suite d’une arrestation violente par des policiers aux États-Unis. Beaucoup de gens ont été très en colère à ce sujet. Ils ont organisé des manifestations dans plusieurs endroits dans le monde. (Voir Black Lives Matter-Canada.) Cela a poussé de nombreuses personnalités publiques à parler de racisme systémique.
Plusieurs gouvernements provinciaux ainsi que le gouvernement fédéral reconnaissent l’existence du racisme systémique. Au Québec, le premier ministre François Legault a dit qu’il était contre le racisme, mais qu’il n’était pas sûr que le racisme systémique soit un vrai problème dans sa province.
Pistes de solutions
Certains gouvernements et organisations reconnaissent que ce problème existe. On cherche des façons de le résoudre. Cela inclut différents moyens comme offrir plus de formations pour que les gens comprennent mieux les autres cultures. On peut aussi embaucher plus de personnes qui sont normalement discriminées.
Certaines provinces et villes ont mis en place des lois et des équipes spéciales pour lutter contre le racisme systémique. Par exemple, la Colombie-Britannique a adopté une loi pour collecter des données sur le racisme afin de mieux le combattre. À Montréal, une équipe a été créée pour lutter contre le racisme et rendre la ville plus juste pour tout le monde.