Refus global est un manifeste qui a été publié en 1948 et signé par 16 membres de la communauté artistique québécoise. Il remet en cause les valeurs traditionnelles du Québec. Il encourage également l’ouverture de la société québécoise à la pensée internationale. (Voir aussi Révolution tranquille.)
Refus global est un manifeste dont l’essai principal, contresigné par 15 membres du mouvement des Automatistes, est rédigé par Paul-Émile Borduas. Cet essai est accompagné de textes de Bruno Cormier (qui deviendra psychanalyste), du poète Claude Gauvreau, du peintre Fernand Leduc et de Françoise Sullivan (alors danseuse). Il est illustré par Marcel Barbeau, Paul-Émile Borduas, Marcelle Ferron-Hamelin, Pierre Gauvreau, Jean-Paul Mousseau, Jean Paul Riopelle et Maurice Perron, un photographe. Parmi les autres signataires, on compte Thérèse Renaud, Madeleine Arbour, Françoise Riopelle, Muriel Guilbault et Louise Renaud. Le manifeste Refus global est publié à la Librairie Tranquille de Montréal le 9 août 1948.
Refus global remet en cause les valeurs traditionnelles du Québec. Un de ses passages les mieux connus indique : « Au diable le goupillon et la tuque! » Le manifeste exprime un profond besoin de libération, voire d’« anarchie resplendissante ». Il anticipe également la venue d’un « nouvel espoir collectif ».
En réaction, les pouvoirs publics font en sorte que Paul-Émile Borduas perde son emploi à l’École du meuble, où il enseigne depuis 1937. La presse québécoise appuie le gouvernement et censure en grande partie le texte. Entre la publication du Refus global et janvier 1949, plus d’une centaine d’articles de journaux et de revues condamnent le manifeste.
Lire le texte du manifeste Refus global.