Dans les années 1960, la Révolution tranquille a transformé le Québec. L’expression « Révolution tranquille » fait référence à une série de changements politiques, sociaux et culturels radicaux. Elle a été menée par le Parti libéral du Québec du premier ministre Jean Lesage. Le slogan du parti était « Maîtres chez nous ». L’objectif du gouvernement était de faire en sorte que les francophones occupent des positions de pouvoir au Québec et de guider la province vers la modernité. L’objectif a été atteint. La Révolution tranquille a contribué à changer pour toujours le Québec et le Canada.
(Cet article est un résumé en langage simple sur la Révolution tranquille. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Révolution tranquille.)
Début de la Révolution tranquille
La Révolution tranquille commence après la victoire de Jean Lesage aux élections québécoises de 1960. Jean Lesage est alors populaire auprès des francophones qui veulent du changement. Il leur avait promis que les francophones prendraient le contrôle de leur propre destin et de celui du Québec. Il avait aussi promis que les francophones seraient en meilleure posture au Canada et s’épanouiraient. Pour tenir ses promesses, Jean Lesage met en place de nombreuses politiques.
Politiques de la Révolution tranquille
Le gouvernement de Jean Lesage abaisse l’âge du droit de vote. Désormais, les jeunes de 18 ans peuvent voter. (Voir Droit de vote au Canada.) Il veut que les jeunes francophones puissent voter parce qu’il est soutenu par eux. Le gouvernement recommande aussi que ce soit lui, et non les églises, qui contrôle l’éducation. Il s’agit d’une approche révolutionnaire. Pendant des centaines d’années, l’Église catholique avait contrôlé la plupart des écoles du Québec. Mais, dans les années 1960, elle ne peut plus se le permettre. Le gouvernement le comprend et est prêt à dépenser de fortes sommes pour l’éducation. Jean Lesage et ses partisans veulent former de jeunes leaders francophones pour l’avenir. Le ministère de l’Éducation est créé en 1964.
De plus, Jean Lesage nationalise l’hydroélectricité. Cette nationalisation est perçue comme radicale. Le gouvernement contrôle dès lors Hydro-Québec. Il s’agit d’une mesure importante pour Jean Lesage. Ses partisans et lui veulent qu’Hydro-Québec soit contrôlée et gérée par des francophones. Hydro-Québec devient un important symbole de la Révolution tranquille. Par ailleurs, Jean Lesage établit le Régime des rentes du Québec. Il crée également les allocations familiales. Pendant la Révolution tranquille, le gouvernement québécois est plus important que jamais. L’État québécois devient un État-providence.
Québec, fédéralisme et langue
Jean Lesage n’est pas un séparatiste. Ses alliés et lui ne veulent pas quitter le Canada. Ils désirent plutôt que le Québec ait plus de pouvoir au sein du Canada. Ils souhaitent être maîtres chez eux. Pour cette raison, Jean Lesage refuse d’aider à apporter des changements majeurs à la Constitution. Il croit que ces changements n’avantageraient pas le Québec. La Révolution tranquille force le premier ministre Lester B. Pearson à créer la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. En 1969, cette commission recommande que l’anglais et le français deviennent les langues officielles du Canada. Il s’agit d’une grande victoire pour Jean Lesage et ses alliés. Cependant, ils ne sont plus au pouvoir au moment de l’annonce.
Défaite du gouvernement de Jean Lesage
Le gouvernement de Jean Lesage est défait aux élections provinciales de 1966. Dans ses dernières années, le gouvernement avait perdu en popularité. Certains de ses opposants voulaient que le gouvernement en fasse plus pour le Québec. Les plus radicaux souhaitaient que le Québec devienne indépendant. On les appelait les séparatistes. Cependant, d’autres opposants plus conservateurs trouvaient que Jean Lesage était allé trop loin. En six ans, le Québec avait radicalement changé. Ils voulaient que le Québec revienne « à la normale ». L’Union nationale, un parti conservateur, gagne donc les élections.
Héritage de la Révolution tranquille
Jean Lesage et son gouvernement perdent, mais la Révolution tranquille se poursuit. Le nationalisme québécois se renforce tout au long du reste du 20e siècle. ( Voir Nationalisme francophone au Québec.) Il devient tellement intense que le Québec tient deux votes pour déterminer s’il se séparera du Canada. Ces votes se nomment « référendums ». Le camp du « non » remporte les deux référendums. Le Québec continue à faire partie du Canada.