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Richard Garneau

Richard Garneau, C.M., C.Q., journaliste sportif et écrivain québécois (né le 15 juillet 1930 à Québec, QC; décédé le 20 janvier 2013 à Montréal, QC).

Richard Garneau, C.M., C.Q., journaliste sportif et écrivain québécois (né le 15 juillet 1930 à Québec, QC; décédé le 20 janvier 2013 à Montréal, QC). Sa très longue carrière qui s’échelonne sur six décennies lui a permis de se distinguer dans le domaine du sport à l’échelle internationale, tout particulièrement au sein du mouvement olympique. En 2014, le Comité international olympique (CIO) lui a décerné, à titre posthume, la médaille Pierre-de-Coubertin.

Éducation et début de carrière

Richard Garneau, fils de Jean-Charles Garneau et de Marthe Devarennes, est né à Québec le 15 juillet 1930. Il fait ses études au Séminaire de Québec, puis décroche un baccalauréat ès arts à l’Université Laval. Se destinant à la profession d’acteur, il fréquenteégalement le Conservatoire d'Art dramatique Francis-Synval. Après un petit rôle de figurant dans le film La loi du silence (I Confess) d’Alfred Hitchcock en juillet 1952, il change de vocation et se retrouve au microphone de la station CHRC en novembre 1953. C’est ainsi qu’il amorce une longue carrière dans les médias. Il y demeure six mois à titre d’annonceur, de commentateur et de rédacteur. Il touche à tous les aspects du métier : les bulletins d'informations, le sport et la présentation des concerts. En 1954, il fait son entrée dans le monde télévisuel de Québec à la chaîne CFCM, devenue plus tard TVA-Québec.

Le journalisme sportif

Il demeure dans le paysage télévisuel et radiophonique (voir Radiodiffusion et télédiffusion) de la Vieille Capitale jusqu’en 1957, année où il déménage à Montréal pour son nouvel emploi à la Société Radio-Canada. C’est dans cet environnement qu’il fait son nom en étant tour à tour, et parfois en même temps, annonceur, animateur, journaliste-reporter, présentateur, descripteur et narrateur. Le secteur des sports l’attire particulièrement et en 1960, il couvre pour la première fois les Jeux olympiques d’été à Rome, premiers jeux diffusés par la télévision d’État canadienne. Ces jeux seront suivis par 22 autres jusqu’à Londres en 2012, permettant à Richard Garneau de détenir le record mondial du plus grand nombre de Jeux olympiques couverts par un journaliste.

Ce dernier compte également à son palmarès les Jeux du Commonwealth de 1962 à 1986, les Jeux panaméricains, les Jeux du Canada et les Jeux du Québec. Il anime à la télévision et à la radio de Radio-Canada, l’émission La soirée du Hockey durant 23 ans (voir Hockey sur glace; Ligue nationale de Hockey). Au fil des années, il a connu de brefs passages à l'antenne de diffuseurs privés tels que TVA et RDS. Entre janvier 1998 et le 12 décembre 2012, il participe aux émissions de Joël Le Bigot Samedi et rien d’autre et Pourquoi pas dimanche à l’antenne de la Première Chaîne de Radio-Canada.

Autres activités et récompenses

En plus de son travail à la télévision et à la radio, Richard Garneau touche à l’écriture et il est l’auteur des ouvrages À toi Richard (1992), Vie, rage... dangereux (1993), Les patins d'André (1994), Train de nuit pour la gloire (1995), À toi... Richard... prise deux. Un Québécois en Bavière (1996).

La liste des récompenses qui soulignent sa carrière est longue. Entre autres, il a obtenu cinq Prix Gémeaux pour son travail à La Soirée du Hockey (1987; 1989), pour le Marathon de Montréal (1988), pour les Jeux de Barcelone (1993) et le Grand prix de l’Académie (1996). En 1994, il a reçu le Prix du Mérite du français (section culture) attribué à une personne ayant démontré des qualités remarquables sur le plan de la langue dans son domaine d’activité. Il a aussi été intronisé au Temple de la renommée du hockey (Hockey Hall of Fame) en 1999 et a été fait chevalier de l'Ordre national du Québec (2000) et membre de l’Ordre du Canada (2006).

Dans les dernières années de sa vie, son nom est associé aux plus grandes compétitions internationales de patinage artistique et de cyclisme, dont le Tour de France et les Grands prix de Québec et de Montréal. Grand érudit du sport, il est aussi reconnu pour son excellente maîtrise de la langue française. Il s’éteint le 20 janvier 2013 à l’hôpital Royal Victoria, à l’âge de 82 ans.

En hommage à la très longue carrière de Richard Garneau, le Comité international olympique (CIO) lui a décerné, à titre posthume, la médaille Pierre-de-Coubertin au cours des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi (2014). Ce prix prestigieux récompense les athlètes ayant démontré un grand esprit sportif lors des Jeux olympiques ou une personne ayant rendu un service exceptionnel au mouvement olympique. Richard Garneau est la 15e personne à recevoir une telle distinction depuis 1936.

Prix et distinctions

Trophée Radiomonde décerné à l’artiste le plus populaire au Québec (1955)

Trophée Radiomonde décerné à l’annonceur le plus populaire au Québec (1959)

Trophée du meilleur commentateur des Jeux olympiques de Montréal, Club de la Médaille d’or (1976)

Prix du Mérite du français, section culture, attribué par l’Union des écrivaines et écrivains québécois, la Société des auteurs, recherchistes, documentalistes, compositeurs et par l’Union des artistes du Québec (1994)

Trophée de l’Académie pour l’ensemble de sa carrière, Prix Gémeaux (1996)

Membre du Temple de la renommée du hockey (1999)

Chevalier de l’Ordre national du Québec (2000)

Sports Media Canada Achievement Award, chapitre canadien de l’Association internationale de la presse sportive (2000)

Académie des Grands Québécois, Chambre de commerce de Québec (2003)

Prix Sport Média, Comité international olympique (2004)

Doctorat honorifique en éducation physique, Université de Sherbrooke (2005)

Membre de l’Ordre du Canada (2006)

Médaille Pierre-de-Coubertin, Comité international olympique (2014)