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Robbin, Catherine

On la compare à la grande mezzo-soprano anglaise Janet Baker pour la richesse du timbre, l'étendue et l'égalité de son registre, qualités grâce auxquelles elle est devenue, au début des années 80, l'une des grandes spécialistes du répertoire baroque dans le monde.

Robbin, Catherine

 Catherine Robbin, mezzo-soprano (Toronto, 28 septembre 1950). Elle étudie d'abord à Toronto avec Dorothy Allan Park, puis à Vancouver avec Jacob Hamm et Phyllis Mailing. Par la suite, elle prend des cours de maître et des cours privés avec Ré Koster au Canada et Diane Forlano à Londres. Elle fait ses débuts comme chanteuse professionnelle en 1972 dans le Messie de Haendel avec le St. Catherines Symphony Orchestra et, après avoir gagné quelques prix dans des concours européens en 1978 et 1979, elle se produit au Festival de Bordeaux et au Festival de Saint-Lizier-en-Ariège. En 1981, elle fait ses débuts à New York dans un récital avec le pianiste Roger Vignoles. En 1982, au FESTIVAL DE STRATFORD, elle est remarquée pour sa magnifique interprétation dans Didon et Énée de Purcell.

On la compare à la grande mezzo-soprano anglaise Janet Baker pour la richesse du timbre, l'étendue et l'égalité de son registre, qualités grâce auxquelles elle est devenue, au début des années 80, l'une des grandes spécialistes du répertoire baroque dans le monde. Outre ses performances avec les principaux orchestres et chœurs du Canada, elle s'est produite avec le Boston Symphony Orchestra, l'English Baroque Soloists et le National Symphony Orchestra et est largement diffusée. Même si elle préfère se produire en concert et en oratorio, elle a tenu des rôles d'opéra comme celui d'Olga dans Eugène Onéguine à l'Opéra de Lyon et le rôle titre dans Mignon, dans le cadre d'Opera in Concert, en 1984. Elle interprète plusieurs rôles dans des œuvres de Haendel, y compris des rôles titres dans Xerxès et Floridante. Elle participe aussi à des concerts et à des enregistrements avec les spécialistes de musique baroque, Christopher Hogwood et John Elliot Gardiner. Elle est également à l'aise dans le répertoire romantique et enregistre la Missa Solemnis de Beethoven ainsi qu'une bonne quantité de lieder de Schumann et de cycles de Mahler. Dans ses enregistrements récents, on retrouve Roméo et Juliette de Berlioz (Gardiner) et Rave Mélodies (SRC et André Laplante).

Pendant la saison 1998-1999, Catherine Robbin interprète au Canada, The Musicmakers d'Elgar (le Kitchener Waterloo Philharmonic Choir) et Lieder Eines Fahrenden Gesellen de Malher (Hans Graf et l'ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE CALGARY) et, en Europe, Weihnachts-Oratorium de Bach (Christopher Hogwood) et le Requiem de Mozart (Paul Goodwin et l'Academy of Ancient Music). En 1999-2000, elle se produit à Barcelone, Washington, Vancouver et Montréal dans des œuvres comme La Clémence de Titus de Mozart et la Passion selon Saint-Matthieu de Bach; elle est artiste invitée au Aldeburgh Connection's Schubertiade à Toronto et présente Holiday Fantasy au CENTRE NATIONAL DES ARTS à Ottawa.

Catherine Robbin se retire de la scène en 2003. Son récital d'adieu qui a lieu le 12 mai 2003 au Studio Glenn Gould à Toronto est enregistré et diffusé sur les ondes de la SRC. Bien que sa voix soit manifestement encore riche, elle décide de se concentrer à temps plein à l'enseignement au sein de la faculté de l'Université York.