Royal Canadian Institute
Le Royal Canadian Institute est aujourd'hui la plus ancienne société scientifique au Canada. Elle a été fondée en 1849 par un petit groupe d'ingénieurs civils, d'architectes et d'arpenteurs, dirigé par sir Sandford FLEMING. Selon sa charte royale, qui date du 5 novembre 1851, le Canadian Institute, comme on l'appelle à l'époque, a pour mission « d'encourager et de faire avancer les sciences physiques, les arts et l'industrie ». L'institut doit commencer « l'établissement d'un musée [...] afin de promouvoir les sciences et les intérêts de la société » . Dans le cadre de leurs réunions hebdomadaires, les membres de l'institut font des exposés sur une grande variété de sujets. Le journal de l'institut, d'abord nommé Canadian Journal, de 1852 à 1878, puis Proceedings, de 1879 à 1890, et enfin Transactions, de 1890 à 1969, publie des articles, des résumés et des critiques. Ce sont les premières publications scientifiques canadiennes à être diffusées au niveau international.
Depuis sa création, l'institut a mis en oeuvre et encouragé un vaste éventail de projets scientifiques. En 1879, par exemple, il fait la promotion des concepts de l'heure normale et du temps méridien universel tels que conçus par Sandford Fleming . Ces concepts sont adoptés en 1884 lors de la Washington International Time Conference. En 1885, l'institut ouvre le premier musée d'histoire naturelle et d'archéologie en Ontario. Ses grandes collections, surtout dans les domaines de l'architecture provinciale, de l'ornithologie et de la minéralogie, sont transférées en 1924 au nouveau MUSÉE ROYAL DE L'ONTARIO. L'institut a également participé à la création, en 1893, du PARC PROVINCIAL ALGONQUIN, un projet qu'il a longtemps et activement soutenu. En 1914, il crée le Bureau of Science and Industrial Research, précurseur du CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA. Au fur et à mesure que les connaissances se spécialisent, l'institut crée des secteurs qui deviennent souvent par la suite des organisations indépendantes. Ainsi, en 1888, le secteur de la photographie devient le Toronto Camera Club, qui fonctionne encore très bien aujourd'hui.
En 1914, l'institut obtient la permission d'ajouter le mot « Royal » à son nom. À peu près au même moment, il élargit son mandat afin d'inclure un volet sur l'éducation du public en sciences et en technologie, par le biais d'une série de conférences qui se tiennent à l'automne et à l'hiver. Encore aujourd'hui, certains des plus grands scientifiques canadiens présentent bénévolement des conférences, sans qu'il n'en coûte rien au public. Durant les années 80, ces conférences sont diffusées sous le titre de Speaking of Science. En 1982, l'institut offre sa première médaille annuelle, la médaille Sandford Fleming, à David SUZUKI, afin de souligner sa contribution remarquable dans le domaine de la vulgarisation scientifique. En 1989, reconnaissant l'importance d'initier les jeunes à la science, l'institut fonde la Fondation Sciences Jeunesse, dirigée en grande partie par des étudiants des écoles secondaires qui organisent des séries d'excursions et d'exposés animés. Pour célébrer son 150ième anniversaire en 1999, la RCI publie un livre intitulé: Special Places: The Changing Ecosystems of the Toronto Region (UBC presse, Vancouver) dans lequel 39 spécialistes en écologie ont participé à l'écriture.