Rubbo, Michael
Michael Rubbo, réalisateur (Melbourne, Australie, 31 déc. 1938). Rubbo étudie l'anthropologie à l'U. de Sydney puis s'établit aux États-Unis, où il obtient une maîtrise en cinéma à l'U. Stanford. Son film de fin d'études lui vaut d'être embauché par l'OFFICE NATIONAL DU FILM, en 1966. Il devient bientôt directeur de la section consacrée aux films pour enfants et réalise plusieurs films innovateurs sur les enfants, pour les enfants et avec des enfants.Rubbo apparaît comme la nouvelle voix du film documentaire (voirCINÉMA DOCUMENTAIRE) en 1970, quand il réalise Sad Song of Yellow Skin (v.f. Le Jaune en péril) qui porte sur ses propres expériences, vécues lors d'une visite à Saigon durant la guerre du Viêt-nam. Ce film marque le début d'une longue série et est caractéristique de l'approche de Rubbo, qui apparaît dans ses films et fait lui-même les commentaires. Il pose des questions et accepte de se laisser influencer par les événements qui se produisent devant sa caméra. Il met au point sa technique dans de nombreux films réalisés au cours des années 70 et 80, notamment : Waiting for Fidel (1974), qui porte sur son voyage à Cuba et une tentative avortée pour interviewer Castro ; Daisy: The Story of a Facelift (1983 ; v.f Daisy : le dilemme d'une chirurgie esthétique), dans lequel la décision d'une femme de recourir à la chirurgie esthétique amène Rubbo à examiner le rôle de l'apparence physique dans la vie quotidienne.
Rubbo quitte l'Office national du film en 1985 pour se concentrer sur les films de fiction. Il réalise quelques-uns des meilleurs films de « Contes pour tous », une série pour enfants réalisée par RockDEMERS : The Peanut Butter Solution (1986 ; v.f. Opération beurre de pinottes), Tommy Tricker and the Stamp Traveller (1988 ; Les aventuriers du timbre perdu), Vincent and Me (1990 ; Vincent et moi) et The Return of Tommy Tricker (1994 ; Le retour des aventuriers du timbre perdu).
Depuis lors, il travaille principalement comme réalisateur pour le compte de la télévision australienne, mais il réalise également, en 2000, Much Ado About Something, où il examine la théorie selon laquelle les pièces de Shakespeare seraient véritablement écrites par Christopher Marlowe.