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Sarah McLachlan

En 1985, suivant les conseils de ses parents adoptifs, elle refuse une première offre de Nettwerk Productions, une maison de Vancouver, mais elle accepte la seconde deux ans plus tard et déménage sur la côte Ouest.
McLachlan, Sarah
(photo de Dennis Keeley/avec la permission de Nettwerk)

Sarah McLachlan, auteure-compositrice-interprète (Halifax, N.-É., 28 janv. 1968). Elle étudie la guitare classique, le piano et le chant au Conservatoire de musique de la Nouvelle-Écosse et, jeune fille, gagne le concours de chant du Kiwanis Music Festival pour son interprétation de la chanson « Where The Bee Sucks, There Lurk I ». Toutefois, la musique populaire lui plaît davantage. D'ailleurs, elle confie au journal The Record: « J'étais une adolescente rebelle normale à planche à roulettes et au mauvais caractère ». À 17 ans, elle fait ses débuts avec le groupe nouvelle vague d'Halifax, October Game.

En 1985, suivant les conseils de ses parents adoptifs, elle refuse une première offre de Nettwerk Productions, une maison de Vancouver, mais elle accepte la seconde deux ans plus tard et déménage sur la côte Ouest. Son premier album, Touch (1988), révèle les premiers signes d'un style original, marqué par des paroles profondément personnelles, des mélodies enlevantes et des chœurs éthérés, que les critiques ont souvent comparés à la musique de Kate Bush, d'Enya et de Tori Amos.

Le disque Solace (1991) marque le début d'une longue collaboration avec le protégé de Daniel LANOIS, Pierre Marchand; il sera son producteur et, à l'occasion, son coauteur. Ses longues tournées au Canada et aux États-Unis lui attirent des admirateurs loyaux, qui s'appellent eux-mêmes the Fumblers en l'honneur de son troisième album, Fumbling Towards Ecstasy (1993), qui se vend à 3 millions d'exemplaires sans même avoir l'avantage d'être joué souvent à l'antenne des stations de radio.

Nettwerk a fait œuvre de pionnier en termes de techniques interactives, et Freedom Sessions (1994), un enregistrement en direct en studio, est largement reconnu comme le premier disque compact à présenter du matériel boni sur CD-ROM. Au milieu des années 1990, elle donne de ses chansons à divers projets d'albums de charité, dont No Alternative (au profit de la recherche sur le SIDA) et Lit From Within (au profit des centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle du Canada). Malgré les ventes impressionnantes de ses albums, elle ne connaît son premier véritable succès radiophonique qu'après avoir enregistré « I Will Remember You » pour le film de 1995 The Brothers McMullen.

En 1996, elle a l'idée originale de créer Lilith Fair, un festival de musique dont les artistes sont toutes des femmes. (Selon le folklore extrabiblique juif, Lilith était la première épouse d'Adam que celui-ci a repoussée parce qu'elle refusait de lui être soumise.) Lilith Fair devient la tournée de concerts la plus réussie de l'Amérique du Nord en 1997, rapportant 16,4 millions de dollars avec 37 concerts mettant en vedette une lignée d'artistes constamment changeante et comprenant, notamment, Jewel, Fiona Apple, Sheryl Crow, Tracy Chapman, Suzanne Vega et Paula Cole. En 1998, la tournée s'élargit à 47 villes, et une première représentation européenne a lieu à Londres.

La tournée 1997 de Lilith Fair est précédée par la sortie de l'album Surfacing, enregistré au studio Wild Sky de Marchand dans les Laurentides, au nord de Montréal. L'album comprend les succès « Building A Mystery », « Sweet Surrender » et « Adia », et se vend à plus de 5 millions de copies en Amérique du Nord. Au début de 1997, elle épouse Ashwin Sood, son batteur, originaire de Calgary. Mirrorball, un album enregistré en direct, est lancé juste avant la dernière tournée de Lilith Fair débutant le 8 juillet 1999. « I Will Remember You », une des chansons de cet album, lui vaut le prix Grammy de la meilleure chanson populaire interprétée par une femme en 2000. La même année, elle est nommée Officier de l'ORDRE DU CANADA.

Alors qu'elle arrête provisoirement les tournées, Sarah McLachlan reste au palmarès avec Remixed (2001), une collection de versions danse de ses chansons les plus connues. Sa version de la chanson classique de Paul McCartney « Blackbird » devient le premier morceau de la bande sonore du film très bien reçu de Sean Penn, I Am Sam. En 2002, « Don't Let Go », chantée en duo avec Bryan ADAMS, figure dans le film d'animation Spirit: Stallion of the Cimarron. Le 6 avril 2002, elle donne naissance à son premier enfant, India et, à l'automne 2003, lance l'album Afterglow, qui rassemble des originaux riches en mélodies. D'emblée, l'album est meilleur vendeur au Canada et se classe en tête du palmarès des ventes d'album aux États-Unis. Anticipant un horaire de tournée bien rempli en Australie, en Amérique du Nord et en Europe en 2004, elle lance, en mai de cette même année, le minidisque Live Acoustic contenant cinq chansons; les mêmes chansons sont d'abord exclusivement disponibles aux États-Unis sur le iTunes music store, d'où elles sont téléchargées plus de 100 000 fois au total, aidant ainsi à établir le service en ligne d'Apple en tant que détaillant légitime de musique.

Bloom Remis Album, son deuxième disque de nouvelles versions danse, sort en septembre 2005. Au début de l'année 2006, elle mérite une nomination pour un prix Grammy pour le clip « World On Fire » (de l'album Afterglow) dirigé par Sophie Muller. Selon sa maison de disques, elle ne dépense que 15 $ pour le vidéo-clip et fait don du reste de son budget prévu de 150 000 $ à des organismes de secours comme CARE, Comic Relief, Warchild et Ingénieurs sans frontières.

Ces dernières années, la vie familiale vient au premier rang des priorités de Sarah McLachlan. Elle donne naissance à une deuxième fille, Taja Summer, en 2007. La même année, lors d'une de ses rares présences sur scène, elle chante au spectacle-bénéfice Unis contre le sida de l'UNICEF présenté au Centre Bell de Montréal. Son album de Noel, Wintersong, est lancé en 2006 et se vend à plus d'un million d'exemplaires dans le monde; elle y interprète ses propres chansons ainsi que les chansons « River » de Joni Mitchell et « Happy Xmas (War Is Over) » de John Lennon. Une deuxième version de Rarities, B-Sides and Other Stuff est lancée par Nettwerk Productions en 2008 et inclut la chanson à succès « Ordinary Mind », qui figure aussi sur la trame du film Charlotte's Web (2006). Plus tard en 2010, l'album Laws of illusion se retrouvait en nomination comme album pop de l'année aux prix Juno 2011. Cette même année, elle est en nomination comme auteur-compositeur de l'année et comme interprète de l'année. En 2012, elle fait son entrée à l'Allée des célébrités canadiennes (Canada's Walk of Fame).