Louis-Victor Sicotte, avocat, homme politique et juge (Boucherville, Bas-Canada, 6 nov. 1812 -- Saint-Hyacinthe, Qc, 5 sept. 1889). Il est un fervent patriote et considéré comme un cofondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.
Non convaincu de la sagesse des Rébellions de 1837, il s'oppose aux incursions frontalières des Patriotes parce qu'il craint qu'elles n'entraînent des représailles. Député de Saint-Hyacinthe à l'Assemblée en 1851, il s'identifie aux réformistes dissidents qui se situent quelque part entre les partisans de Lafontaine et le Parti Rouge. En 1854, c'est Sicotte qui est nommé orateur de l'Assemblée plutôt que le candidat du gouvernement, George-Étienne Cartier. Commissaire des terres de la Couronne de 1857 au 10 janvier 1859, il démissionne pour devenir chef de l'opposition du Canada-Est. En mai 1862, il forme un nouveau gouvernement avec John Sandfield MacDonald, mais, ayant à diriger le pays dans une période de graves difficultés économiques et politiques, le gouvernement est défait le 8 mai 1863. Sicotte refuse un poste dans le Cabinet du nouveau gouvernement Sandfield Macdonald-Dorion et, le 5 septembre 1863, est nommé juge puîné de la Cour supérieure pour Saint-Hyacinthe, poste qu'il occupe jusqu'au 7 novembre 1887.