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Société musicale Sainte-Cécile

Société musicale Sainte-Cécile. Société chorale mixte regroupant une cinquantaine d'amateurs, fondée à Québec le 15 décembre 1869 par Antoine Dessane, alors organiste à Saint-Roch. Ce dernier en fut prés. et dir. jusqu'à sa mort (1873).

Société musicale Sainte-Cécile

Société musicale Sainte-Cécile. Société chorale mixte regroupant une cinquantaine d'amateurs, fondée à Québec le 15 décembre 1869 par Antoine Dessane, alors organiste à Saint-Roch. Ce dernier en fut prés. et dir. jusqu'à sa mort (1873). La Société fut alors réorganisée par Célestin Lavigueur et dotée d'une constitution et elle adopta la devise « Te Deum Laudamus! » En 1881, à l'invitation de l'organiste Adolphe Hamel, elle quitta Saint-Roch, où elle était attachée depuis ses débuts, pour l'église Saint-Patrice. Elle publia la même année Historique de la Société musicale Sainte-Cécile de Québec, où étaient consignées en détail ses réalisations. Nazaire LeVasseur, qui, en 1872, assumait déjà presque entièrement la direction musicale, conserva ce poste jusqu'en 1890. On ignore ce qu'il advint ensuite de la Société, laquelle ne doit pas être confondue avec la Société Sainte-Cécile du séminaire de Québec, dont l'origine remonte à 1833.

Le répertoire comprenait principalement des messes de Gounod, Haydn, Mozart, Rossini et Weber ainsi que des messes harmonisées de Gustave Gagnon, J.-B. Labelle et J.-J. Perrault. Ces oeuvres étaient exécutées à Pâques et dans le cadre de célébrations spéciales telles que la fête de Sainte-Cécile et le pèlerinage à Sainte-Anne-de-Beaupré. Certaines d'entre elles furent présentées avec accompagnement instrumental à partir de 1874, présumément grâce au concours du Septuor Haydn et de l'Union musicale de Québec, qui participaient régulièrement aux manifestations de la Société. L'une des nombreuses messes présentées en première à Québec par la Société, la Petite messe solennelle de Rossini, reçut en 1880 un accueil chaleureux, malgré le fait que les partitions, commandées en Belgique en décembre 1879, n'avaient été reçues que trois semaines avant Pâques. « Les choeurs étaient nombreux et l'orchestre puissant », écrivit Le Provincial (20 mars 1880). La Société avait été assistée, pour la circonstance, par Frantz Jehin-Prume, Calixa Lavallée et Arthur Lavigne (direction d'orchestre), J.-A. Defoy (piano) et Alexandre Defoy (harmonium). Le 20 novembre 1881, la Messe de sainte Cécile de Gounod, première oeuvre au répertoire de la Société, fut reprise à Saint-Sauveur.

La Société Sainte-Cécile allait chanter à l'occasion dans des paroisses environnantes de Québec (Ange-Gardien, Deschambault, Saint-Michel-de-Bellechasse, Sainte-Marie-de-Beauce). Elle organisa aussi des excursions musicales au clair de lune sur le fleuve Saint-Laurent, à bord de l' Union et du Saguenay. Cinq fois par an environ, elle se produisait en concert, offrant alors des extraits d'opéras et d'opérettes (Le Trouvère, Le Petit Faust d'Hervé) et des choeurs d'Halévy, Mendelssohn, Thomas, etc. Le 12 mars 1878, La Perle du Brésil de Félicien David fut exécutée avec « l'ensemble le plus remarquable », note l'auteur anonyme de l' Historique.

Une autre Société Sainte-Cécile, fondée et dirigée par A.J. Boucher à Montréal en 1860-61, présenta quatre concerts, chantant notamment le Stabat Mater de Rossini.