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Southcott, John Thomas

Après son apprentissage chez J. et J.T. Southcott, John Thomas est envoyé à Exeter pour y étudier l'architecture sous la gouverne de W.R. Best, qui a résidé à Terre-Neuve de 1849 à 1855. À son retour à St. John's, on voit le style Second empire se répandre dans toute la province.
Maison de St. John
Maison sur la route Monkstown \u00e0 St. John's (Terre-Neuve), con\u00e7ue par J.T. Southcott, v. 1883 (photo de Shane O'Dea).

Southcott, John Thomas

 John Thomas Southcott, architecte (St. John's, T.-N., 29 août 1853 -- Vancouver, 5 mars 1939). Southcott provient d'une famille de bâtisseurs. Son père, James, et son oncle, John, arrivent en 1847 à St. John's en provenance d'Exeter, en Angleterre, pour participer à la reconstruction de la ville après l'incendie de 1846. Pendant 50 ans, ils seront les plus importants entrepreneurs en construction de Terre-Neuve, concevant les édifices qu'ils bâtissent. James Southcott se baptise architecte et conçoit les plans d'au moins une maison; nombre d'autres lui sont aussi attribuées.

Après son apprentissage chez J. et J.T. Southcott, John Thomas est envoyé à Exeter pour y étudier l'architecture sous la gouverne de W.R. Best, qui a résidé à Terre-Neuve de 1849 à 1855. À son retour à St. John's, on voit le style Second empire se répandre dans toute la province. Les Southcotts construisent pour un développement domiciliaire situé près de la Government House une série de grandes maisons dont les toits en mansarde épousent une courbe concave, cette forme de toit définissant ce style à Terre-Neuve. Lors de la reconstruction qui suit l'incendie de 1892, la classe aisée retient le style Second empire pour ses résidences urbaines qui finit par caractériser l'architecture de St. John's.

Cependant, la présence de nouveaux architectes lors de cette reconstruction fait perdre à Southcott sa position privilégiée. Il se lance dans la politique municipale et occupe pour une courte période (1898) le poste de directeur des travaux publics; c'est probablement un signe du déclin de ses facultés créatrices et entrepreneuriales. Cet épuisement se confirme lorsque des difficultés financières le conduisent à Vancouver, en 1909, où il travaillera peu jusqu'à sa mort, en 1939.