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The First Stone (La première pierre)

The First Stone (2003; trad. La première pierre, 2009) est un roman primé de Don Aker relatant l’histoire de Reef, un jeune homme perturbé et hargneux qui, dans un accès de rage insensée, laisse tomber une roche du haut d’un viaduc et blesse Leeza, qui est déjà en deuil de sa grande sœur. Par un rebondissement inattendu, les deux adolescents se rencontrent et amorcent un processus de guérison. The First Stone a été publié d’abord en 2003 par HarperTrophy Canada. Il a remporté le prix White Pine de l’Association des bibliothèques de l’Ontario et le prix Ann Connor Brimer d’Atlantic Canada en 2004. Il est un des cinq romans pour jeunes adultes qui ont été sélectionnés pour l’émission de CBC radio « Young Canada Reads » en 2006.

Auteur et contexte

Don Aker naît le 21 octobre 1955, à Windsor, Nouvelle-Écosse, et il grandit dans la région rurale du comté de Hants. Il obtient un diplôme en arts (1976), un diplôme en enseignement (1977) et une maîtrise en éducation (1991) de l’Université Acadia. Il est le père de deux filles. Instituteur pendant 33 ans avant de prendre sa retraite, Don Aker devient écrivain après avoir participé à un atelier d’écriture au Massachusetts, durant l’été 1988. Sa première nouvelle, « The Invitation », est publiée dans trois anthologies. Il reçoit ensuite de Téléfilm Canada une bourse de 10 000 $ pour en faire un scénario. Son premier livre, Of Things Not Seen, est publié en 1995. Il a écrit plus de 20 livres, incluant des textes et du matériel éducatifs. Il a aussi dirigé des ateliers de développement professionnel pour les professeurs d’élèves de 5e à 12e années.

« Toutes les fictions que j’ai écrites, romans ou nouvelles, ont grandi à partir de quelque chose qui m’a dérangé, empêché de dormir la nuit, ne me quittait pas », écrit-il. L’idée d’écrire La première pierre lui est venue lorsque la fille d’un ami a été tuée par une voiture conduite par un jeune fuyant la police. Cet acte irresponsable a entraîné une perte de vie, et a bousculé l’existence de bien d’autres personnes.

Résumé de l’intrigue

Chad Kennedy, surnommé « Reef » parce qu’il a un jour accidentellement inhalé un joint allumé, a vécu une enfance très dure en Nouvelle-Écosse. Il n’a jamais connu son père, et sa mère sourde n’a jamais pu s’occuper de lui. Il a été élevé par ses grands-parents maternels. Son grand-père est un alcoolique aigri et violent qui abuse aussi bien de son épouse que de l’enfant non désiré. La seule personne qui lui ait jamais témoigné de l’amour est sa grand-mère. Entre autres gentillesses, elle lui a offert une pierre de guérison qu’elle l’encourage à caresser quand il ne se sent pas bien.

À 17 ans, Reef est un délinquant juvénile. Il vit dans une famille d’accueil à Halifax et il flâne avec ses amis Bigger et Jink, qui font preuve d’une « ténacité de pit-bull et d’un comportement endiablé ». Les jeunes volent du rhum à un ivrogne itinérant et fument de la marijuana. Dans leur cercle, la seule qui prend l’école au sérieux est Scarlet, surnommée Scar, la petite amie occasionnelle de Reef.

Au cours d’une nuit ponctuée de petits actes de vandalisme, Reef lâche une pierre du haut d’un viaduc. La pierre fracasse la vitre d’une auto. La conductrice, Elizabeth Hemming, est sérieusement blessée. La jeune fille de 17 ans, surnommée Leeza par sa famille, est en deuil de sa grande sœur Ellen, qui vient de mourir d’un cancer. Leeza souffre d’une grave commotion et de fractures. Elle est dans le coma pendant toute la durée du procès de Reef, et se réveille dans de grandes souffrances. On a dû visser des tiges d’acier dans les os de sa jambe, et elle urine dans un cathéter.

Reef plaide coupable et évite la détention juvénile en recevant une sentence de probation dans un foyer de groupe, avec l’obligation de faire des travaux communautaires.

Tandis que Leeza entreprend sa pénible réadaptation, elle se lie d’amitié avec une autre fille de l’hôpital. Brett Turner a rencontré le nouveau bénévole, qu’elle a trouvé beau garçon quoique renfrogné. Comme elle a déjà un petit ami, elle s’est dit que Leeza pourrait être intéressée. Parmi tous les endroits où il aurait pu faire son travail communautaire, Reef se retrouve dans le centre de réadaptation de Halifax, où sa victime est soignée.

Reef et Leeza se rencontrent, tout en ignorant leurs histoires mutuelles. Il l’aide à réaliser ses pénibles exercices de réadaptation, et elle l’aide, par sa nature aimable, à supporter sa punition. Leur relation semble prendre une tournure romantique, jusqu’à ce que la mère de Leeza soit présentée au jeune homme. Ayant assisté à son procès, elle le reconnaît : « Espèce de salopard ! crie-t-elle, que fais-tu ici, toi ? » Reef quitte la chambre d’hôpital, et la mère obtient contre lui une ordonnance de non-communication. La relation naissante du couple prend fin.

Thèmes

La première pierre est un roman d’apprentissage où Leeza découvre que le monde est un lieu imparfait et Reef commence à accepter la responsabilité de ses comportements destructeurs. Le protagoniste masculin découvre qu’il est libre de faire des choix et d’en accepter les conséquences. Il apprend aussi à se soucier des autres.

Suite et autres titres

Dans The Fifth Rule, une suite de La première pierre publiée en 2011 par Don Aker, Reef et Leeza reprennent la relation qu’ils avaient dû interrompre quelques années auparavant.

Don Aker a aussi abordé le thème de la violence domestique dans Of Things Not Seen, son premier roman publié en 1995. Parmi les autres titres publiés, on retrouve Stranger at Bay (sur l’intimidation), One on One, The Space Between, Running on Empty, Brothers in Arms, Delusion Road, et Scars and Other Stories.

Prix et critiques

En 2004, The First Stone (La première pierre) a remporté le prix White Pine de l’Association des bibliothèques de l’Ontario et le prix Ann Connor Brimer d’Atlantic Canada. Il est un des cinq romans pour jeunes adultes qui ont été sélectionnés pour l’émission de CBC Radio « Young Canada Reads » en 2006. Le Halifax Chronicle-Herald a qualifié le roman de « récit cru et saisissant, plein de drame et de pénétration ». Le livre a été critiqué pour son langage cru, les personnages adolescents utilisant des expressions populaires parfois grossières. On lui a aussi reproché une fin non réaliste et peu romantique, puisque les adolescents Reef et Leeza sont forcés de se séparer.