Le Traité n° 3 a été signé entre les Anishinaabe et le gouvernement du Canada en 1873. Il est également connu sous le nom de Traité de l’angle Nord-Ouest. L’objectif du gouvernement était d’avoir accès à des terres situées dans ce qui est aujourd’hui le nord-ouest de l’Ontario et l’est du Manitoba. L’objectif des Anishinaabe était de préserver leur mode de vie. Comme les autres traités numérotés, le Traité n° 3 demeure controversé.
Cet article est un résumé en langage simple sur le Traité no 3. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter l’article intégral, intitulé Traité no 3.

Contexte
Le Canada devient une nation en 1867. Peu après, le gouvernement fédéral cherche à attirer des immigrants et à exploiter les ressources de l’Ouest. Pour ce faire, il lui faut d’abord acquérir des terres. Les peuples autochtones du Canada vivent sur ces terres depuis des temps immémoriaux. Ils sont profondément attachés à leurs terres. Ils ne veulent donc pas les abandonner. Ceci dit, ils comprennent qu’ils doivent traiter avec le gouvernement tôt ou tard. Le gouvernement sait également qu’il doit traiter avec les peuples autochtones. Les négociations de traités commencent entre les Anishinaabe et le gouvernement en 1871.
Négociations
Dès le départ, les deux camps négocient avec fermeté. Un des points de désaccord concerne le montant que le gouvernement devrait verser. Les Anishinaabe estiment que l’offre qui leur est faite est insuffisante. Le gouvernement, quant à lui, ne veut pas payer beaucoup. En 1873, le gouvernement a une raison supplémentaire de conclure un traité; il souhaite construire un chemin de fer reliant le Canada d’est en ouest. Ce chemin de fer pourrait attirer davantage de colons vers l’ouest. Le tracé du chemin de fer doit traverser le territoire des Anishinaabe. Par conséquent, le gouvernement a plus que jamais besoin de conclure un traité. Il refuse toujours d’offrir aux Anishinaabe des sommes importantes. Un autre point difficile est le fait que les Anishinaabe refusent de céder la totalité de leur territoire au Canada. Et un autre point de désaccord est que les Anishinaabe veulent continuer à chasser et à pêcher sur leur territoire. Dans le cadre de ces négociations, le gouvernement propose de fournir des écoles et des terres agricoles.
Termes écrits du traité
L’un des principaux termes du traité concerne les terres. Les Anishinaabe cèdent une grande partie de leurs terres au gouvernement. La superficie totale s’élève à 14 245 000 hectares. Le gouvernement promet aux Anishinaabe qu’ils pourront continuer à chasser et à pêcher sur ces terres. Mais il est stipulé que ces pratiques pourraient toutefois cesser si le gouvernement a besoin de ces terres. De plus, des terres de réserve sont mises de côté pour les Anishinaabe. Pour ce qui est de l’argent, une somme de 12 $ doit être versée une seule fois à chaque famille qui compte cinq personnes. Et chaque personne doit recevoir 5 $ par année par la suite. Le gouvernement s’engage également à financer l’équipement agricole.
Controverse
Le Traité n° 3 est controversé à l’époque, et il le demeure toujours de nos jours. D’une part, en plus des termes écrits du traité, le gouvernement fait également des promesses verbales. Il ne commence à respecter ces promesses qu’au début du 20e siècle. De plus, il ne fournit pas d’équipement agricole aux Anishinaabe pendant un certain temps. Et en ce qui concerne le bétail qui leur a été promis, ils ne le reçoivent pas avant 1907. Il y a également des désaccords entre l’Ontario et le gouvernement fédéral. Ces derniers se disputent la propriété des terres visées par le traité. Ils sont également en désaccord sur la superficie des terres à accorder aux Anishinaabe. L’aspect le plus controversé du traité concerne possiblement la mesure de la compréhension des termes euro-canadiens de traité par les Anishinaabe. Ces derniers ne pensent pas qu’ils cèdent tout simplement leurs terres en entier au gouvernement. Ils croient plutôt qu’ils les partagent. Les Anishinaabe continuent aujourd’hui à défendre ces arguments. Par conséquent, ils soutiennent que le traité pourrait ou devrait être réinterprété.