Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Byzance à Toronto! l’église anglicane Sainte-Anne »
Ce trésor historique peu connu est loin d’être une église anglicane typique. Elle est née de l’imagination du révérend Lawrence Skey. En 1907, le style néogothique domine l’architecture des églises anglicanes. Lawrence Skey, qui croit au retour aux valeurs des débuts du christianisme, est amené à étudier la magnifique église byzantine Hagia Sofia, à Istanbul. Revenu à Toronto, il persuade ses paroissiens hésitant à remplacer leur église gothique par une copie du chef-d’œuvre byzantin, qui sera construite entre 1907 et 1908.
À l’intérieur, la congrégation s’assoit sous un dôme central octogonal caractéristique de 21 m de haut (soit à peu près deux fois moins haut que Hagia Sofia). Les peintures colorées que Lawrence Skey commande en 1923 sont encore plus remarquables. Il engage les services d’un groupe distingué d’artistes, dirigé par J.E.H. MacDonald et deux autres membres du Groupe des sept, Frederick Varley et Franklin Carmichael.
Frederick Varley peint les quatre énormes têtes des prophètes Moïse, Esaïe, Jérémie et Daniel, ainsi que la scène de la Nativité (qui inclut un autoportrait sous les traits de l’un des bergers). « La Transfiguration », par James MacDonald, est installée au-dessus de la fenêtre centrale. Le critique d’art John Bentley Mays a déclaré que l’ensemble évoquait « une symphonie de couleurs et de formes ».
En 1996, l’église Sainte-Anne est déclarée lieu historique national.