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À Toronto : le quartier financier

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

« Renaissance du quartier financier après un grand incendie »

Dans la soirée du 19 avril 1904, un vigile remarque des flammes dans un puits d’ascenseur de l’édifice E&S Currie aux 58-60 de la rue Wellington Ouest. L’incendie se propage rapidement en détruisant une zone grossièrement limitée par les rues Simcoe, Melinda et Yonge ainsi que les voies ferrées. Les pompiers, certains d’entre eux venus d’aussi loin que Buffalo (New York), luttent contre la fournaise.

Les causes de l’incendie n’ont jamais été déterminées. On a suggéré au début qu’il aurait pu provenir de câbles électriques défectueux ou d’un réchaud laissé allumé. Au moment de sa découverte, l’incendie avait déjà détruit l’édifice et il se répandait alentour. Plusieurs pâtés de maisons importants du centre-ville de Toronto ont ainsi été réduits en ruines.

Dans les semaines qui suivent, des perceurs de coffre-fort parviennent à récupérer d’importants documents dans les ruines tandis que les équipes de démolition font effondrer les édifices endommagés. John Croft, un immigrant d’Angleterre récemment arrivé, est chargé du dynamitage de l’édifice W.J. Gage aux 54-58 de la rue Front Ouest. Son équipe n’a pas de batterie pour faire détonner les charges et en est réduite à allumer des mèches lentes avant de courir se mettre à couvert. La méthode fonctionne pour deux charges installées par John Croft le 4 mai. La troisième charge n’explose pas et il va donc l’inspecter. C’est alors qu’elle explose, le blessant mortellement. Une murale sur la rue du centre-ville baptisée en l’honneur de John Croft raconte cet accident qui fit la seule et unique victime, quoiqu’indirecte, de l’incendie.

L’incendie a provoqué une mort, mais 5 000 travailleurs ont perdu leur emploi. Les propriétaires d’entreprises, les compagnies d’assurance et la Ville travaillent rapidement à la reconstruction du quartier à l’aide de matériaux ignifugés et l’année suivante, un nouveau centre-ville est né des cendres.

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