Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Un architecte de Toronto bâtit enfin la maison de ses rêves »
J. Lennox, fils d’un immigrant irlandais, se découvre un talent pour l’architecture à un tout jeune âge et travaille sans relâche à l’exploiter, couvrant ses rivaux de ridicule et attirant l’attention de gens haut placés. Bien qu’il ait dessiné les plans de quelques-uns des plus impressionnants bâtiments de Toronto, c’est n’est qu’à la toute fin de sa carrière qu’il construit la maison de ses rêves, un havre de paix pour sa retraite qu’il baptise Lenwil.
La réputation de E. J. Lennox est déjà établie grâce à des projets de moyenne envergure lorsqu’il obtient le contrat de la construction du nouvel hôtel de ville de Toronto (de 1887 à 1899). Après avoir voyagé à travers le continent pour observer d’autres édifices municipaux, il décide de s’inspirer du style roman richardsonien avec de la brique en terre cuite, des toits en croupe et des lucarnes à plusieurs pignons, des arches arrondies, des tours et des tourelles. E. J. Lennox ajoute des éléments inspirés des architectures italienne, française et espagnole pour créer une forteresse fantastique. Aujourd’hui appelé le, le bâtiment est déclaré lieu historique national en 1989. Porté par ce succès retentissant, E. J. Lennox crée d’autres bâtiments uniques à Toronto, parmi lesquels la Banque de Toronto sur Yonge, au nord de Queen, et Casa Loma, le magnifique manoir construit pour sir Henry Pellatt. L’architecte contribue aussi à définir un style distinctif de maison torontoise qu’on appelle désormais le style « Annex ».
Après avoir enchaîné les projets de construction, E. J. Lennox, maintenant dans la cinquantaine, érige un manoir de 21 chambres à coucher. Il le baptise Lenwil : Len pour Lennox et wil pour Wilson, le nom de jeune fille de son épouse. Il s’agit de l’une de ses dernières œuvres, et il y vit dans une remarquable tranquillité pendant les 25 dernières années de sa vie.