Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Le pont notable traverse la rivière Don »
Michael Ondaatje a eu du mal à trouver des renseignements sur les travailleurs immigrants qui ont construit le viaduc Bloor lors de la rédaction de son roman La peau d'un lion. Les financiers sont très présents dans les archives, mais seule la Multicultural History Society détient les noms des travailleurs. « Dans l’idéal, j'aimerais que ce pont soit nommé en son honneur », affirme Michael Ondaatje à propos de son personnage, Nicholas Temelcoff, macédonien qui a aussi été l'un des constructeurs du pont.
De façon officielle, le viaduc Bloor s'appelle le viaduc Prince Edward (en l'honneur d'Édouard, prince de Galles, qui deviendra Édouard VIII). Complété en 1918, le pont arqué en acier et en béton, d'une longueur de 494 mètres, traverse la vallée de la rivière Don, qui, auparavant, divisait la ville. Par conséquent, le développement du côté est de la vallée a connu un essor. La clairvoyance dont a fait preuve R. C. Harris, commissaire des Travaux publics de l'époque, dans l'installation
d'un quai sous la route a joué un rôle de premier plan dans la création de la ligne de métro Bloor-Danforth, quelque 50 ans plus tard.
Le viaduc se fait aussi connaître pour son taux élevé de suicides (480 morts, ce qui le place deuxième derrière le pont Golden Gate de San Francisco). En 2003, la construction du « voile lumineux » met fin au record tragique de suicides du viaduc.
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