Un second procès relatif à une dernière accusation d’agression sexuelle a été prévu pour juin 2016. Cependant, en mai 2016, l’accusation est retirée après que Jian Ghomeshi signe un engagement de ne pas troubler l’ordre public et présente ses excuses à la dernière plaignante.
Animateur vedette
Jian Ghomeshi est un animateur populaire de CBC Radio admiré par de nombreux fans avant d’être plongé dans le scandale vers la fin de l’année 2014.
Né en Angleterre de parents iraniens, Jian Ghomeshi déménage dans la région de Toronto avec sa famille alors qu’il est encore tout jeune. Il fait son apparition dans l’espace public au début des années 1990 en tant que membre du groupe de folk-pop alternatif excentrique Moxy Früvous. En 2002, Jian Ghomeshi entreprend sa carrière d’animateur et présente >play, une émission de la CBC axée sur le monde des arts. Il prend part à plusieurs autres projets avant de lancer en 2007 sa propre émission de variétés traitant d’art et de culture, Q, sur les ondes de CBC Radio One. Jian Ghomeshi est alors considéré comme un intervieweur de talent, capable de tirer des récits savoureux de ses invités vedettes. L’émission Q est diffusée à l’échelle nationale au Canada et souscrite aux États-Unis.
Allégations
La première manifestation publique des démêlés judiciaires de Jian Ghomeshi a lieu le 24 octobre 2014, lorsque la CBC déclare que l’animateur doit cesser ses activités avec le réseau pour une durée de temps indéterminée afin de « régler des problèmes personnels ». Jian Ghomeshi annonce sur Twitter qu’il est « OK » et qu’il a « grand besoin de prendre du temps pour lui ».
Deux jours plus tard, la CBC annonce qu’elle a rompu tout lien avec Jian Ghomeshi après avoir reçu « des informations » qui « [l’]empêchent de poursuivre [sa] collaboration avec Jian ». Le jour même, Jian Ghomeshi publie sur Facebook un long texte admettant qu’il a déjà été impliqué dans des « relations sexuelles brutales », mais que celles-ci ont toujours été pratiquées dans le consentement. Il clame ensuite avoir été renvoyé par la CBC, car le réseau craint que sa vie sexuelle ne soit révélée au public, ce qu’il dit être le « résultat d’une campagne d’allégations erronées ».
Le 27 octobre, le Toronto Star publie un article détaillant les allégations de trois femmes qui déclarent que Jian Ghomeshi a fait preuve envers elles d’une violence physique à laquelle elles n’avaient pas consenti, avant ou pendant des relations sexuelles. Les reportages médiatiques se multiplient dans les jours qui suivent, décrivant des accusations similaires de la part d’autres femmes.
Cinq jours suivant le renvoi de Jian Ghomeshi par la CBC, la police de Toronto déclare avoir ouvert une enquête sur l’animateur radio après que deux femmes aient porté plainte contre lui. Le jour même, la CBC fait circuler un communiqué à l’interne indiquant qu’il y aurait eu « des preuves irréfutables » selon lesquelles Jian Ghomeshi aurait infligé des blessures à une femme.
Accusations criminelles
Le 26 novembre 2014, soit un mois après avoir été renvoyé de la CBC, Jian Ghomeshi fait face à quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle en plus d’être accusé d’avoir surmonté la résistance d’une victime en l’étranglant. On lui accorde la liberté sous caution, et son avocat déclare qu’il compte plaider non coupable.
Le 8 janvier 2015, trois nouvelles accusations d’agression sexuelle sont portées contre Jian Ghomeshi. Les gestes pour lesquels il est accusé se seraient tous produits entre 2002 et 2008.
En mai, deux des accusations d’agression sexuelles sont abandonnées. Jian Ghomeshi plaide non coupable aux cinq chefs d’accusation restants en octobre 2015.
On décide de traiter les accusations en deux procès criminels séparés qui doivent tous deux se tenir à Toronto : le premier en février 2016, avec quatre accusations d’agressions sexuelles et l’accusation d’étranglement, et le second en juin 2016, pour le cas restant d’agression sexuelle. Le bureau du procureur de la Couronne déclare que les accusations seront traitées de façon séparée puisque les gestes présumés de l’accusé se sont produits dans des contextes différents.
Premier procès criminel
Le premier procès, qui a lieu devant un juge seul, débute le 1er février 2016 à la Cour de justice de l’Ontario. Le juge William Horkins est chargé de l’affaire; celle-ci attire une foule nombreuse devant le palais de justice du centre-ville de Toronto au cours des deux semaines de la présentation des preuves.
Jian Ghomeshi est représenté par Marie Henein, une avocate de renom connue pour sa vivacité en cour, et sa conseillère adjointe Danielle Robitaille. Les procureurs de la Couronne sont Michael Callaghan, un avocat de la Couronne, et sa conseillère Corie Langdon.
Ce sont les témoignages de trois plaignantes qui constituent le gros des preuves; leurs allégations mènent aux accusations portées contre Jian Ghomeshi. L’une des trois femmes renonce à son droit de porter plainte de manière anonyme, un droit que l’on accorde de façon régulière aux plaignants dans des cas d’agression sexuelle.
Première plaignante
La première femme aurait rencontré Jian Ghomeshi à l’âge de 41 ans lors d’une soirée du temps des Fêtes en 2002; après s’être montré charmant, il l’a invitée à un enregistrement de son émission sur CBC, >play. La femme reporte donc avoir assisté à l’enregistrement puis s’être rendue dans un pub en compagnie de Jian Ghomeshi, en décembre 2002, après quoi ils se seraient embrassés dans la voiture de ce dernier. C’est là qu’a eu lieu la première agression présumée.
Selon la plaignante, Jian Ghomeshi lui aurait tout à coup tiré les cheveux « très très fort », puis lui aurait dit quelque chose comme « est-ce que tu aimes ça comme ça? ». Elle dit avoir été désarçonnée par l’incident, qu’elle décrit comme « douloureux et inattendu », mais aurait tout de même embrassé Jian Ghomeshi pour lui dire au revoir, puisqu’il avait alors recommencé à se montrer « agréable ».
La plaignante dit s’être présentée à un second enregistrement de l’émission de Jian Ghomeshi, cette fois sans incident, puis à un troisième avec un ami en janvier 2003. Après être allés passer du temps dans un pub et avoir raccompagné chez lui l’ami en question, elle et Jian Ghomeshi seraient allés chez lui. Ils s’embrassaient dans le salon lorsqu’est survenue la deuxième agression. Il lui aurait tout à coup tiré les cheveux « très fort » avant de lui asséner des coups à la tête. Elle dit avoir été terrifiée et blessée; elle serait tombée sur les genoux en pleurant, et Jian Ghomeshi lui aurait alors conseillé de partir. Il a donc appelé un taxi.
La plaignante déclare n’avoir rien rapporté à la police avant 2014, car elle avait peur de ne pas être prise au sérieux. Elle dit aussi ne plus avoir eu de rapports avec Jian Ghomeshi, mis à part un courriel écrit avec rage, qu’elle ne sait plus si elle lui a envoyé ou pas. Cependant, au cours du contre-interrogatoire, l’avocate de Jian Ghomeshi a soumis à la plaignante deux courriels au ton amical qu’elle aurait envoyé à l’animateur environ un an, puis 18 mois, après les faits; l’un des courriels contenait en outre une photo d’elle vêtue d’un bikini.
La plaignante explique qu’elle a envoyé ces courriels en tant qu’ « appâts » dans l’espoir que Jian Ghomeshi entre en contact avec elle afin qu’elle puisse le confronter par rapport aux agressions. Elle admet aussi avoir oublié ces courriels au moment où elle portait plainte auprès de la police et des procureurs.
Seconde plaignante
Lucy DeCoutere, actrice de la comédie télévisée Trailer Park Boys et capitaine de l’Aviation royale canadienne, est la seconde femme à porter plainte contre Jian Ghomeshi. Elle renonce à son droit de garder secrète son identité.
Lucy DeCoutere déclare avoir rencontré Jian Ghomeshi pour la première fois pendant l’été 2003 lors d’une conférence à Banff, en Alberta; après s’être montré plutôt charmeur, il lui aurait donné sa carte professionnelle.
À l’époque, Jian Ghomeshi vit à Toronto et Lucy DeCoutere à Halifax, mais ils s’écrivent et se téléphonent à plusieurs reprises au cours du mois suivant jusqu’à ce que Lucy DeCoutere se rende à Toronto avec l’intention de passer du temps avec l’animateur. Elle raconte au tribunal qu’ils sont sortis manger au restaurant avant de marcher jusqu’à la résidence de Jian Ghomeshi; Lucy DeCoutere précise aussi qu’elle n’avait pas l’intention d’avoir des rapports sexuels avec lui. Elle rapporte que Jian Ghomeshi lui aurait fait faire le tour de la maison avant de se mettre tout à coup à l’embrasser dans sa chambre à coucher. Jian Ghomeshi l’aurait ensuite saisie à la gorge de façon brutale, l’aurait plaquée contre un mur et l’aurait frappée au visage à répétition du plat de la main. Lucy DeCoutere dit qu’elle n’a jamais consenti à être étouffée ou claquée; elle est sous le choc après l’événement.
Lucy DeCoutere dit ne pas avoir quitté les lieux tout de suite après l’incident présumé, car elle « tenait à calmer les tensions » et ne voulait pas paraître impolie. Elle raconte aussi que Jian Ghomeshi ne semblait pas vouloir admettre ce qui venait de se produire. Lucy DeCoutere dit que Jian Ghomeshi et elle ont interagi de nouveau après cette nuit-là, mais qu’elle n’avait pas le moindre intérêt romantique envers lui.
L’avocate de Jian Ghomeshi accuse Lucy DeCoutere de n’avoir pas admis avec clarté avant le procès aux policiers et aux procureurs avoir continué à communiquer avec Ghomeshi après l’agression présumée. Lucy DeCoutere déclare ne pas s’être rendu compte qu’il était important d’expliquer ce fait aux autorités.
Marie Henein accuse aussi Lucy DeCoutere d’avoir omis certains éléments clés. Elle montre une série de courriels et une lettre de la plaignante adressés à Jian Ghomeshi; l’actrice déclare qu’elle ne s’en souvenait pas avant qu’ils soient présentés à la cour. Dans l’un des courriels, envoyé le jour suivant celui de l’agression rapportée, Lucy DeCoutere écrit « tu m’as botté le cul la nuit dernière » et exprime le désir d’avoir des rapports sexuels avec Jian Ghomeshi. Après avoir montré ce courriel à Lucy DeCoutere, Marie Henein suggère que l’événement ayant eu lieu chez Jian Ghomeshi n’était peut-être pas, en fin de compte, une agression sexuelle.
Marie Henein produit ensuite une lettre manuscrite que Lucy DeCoutere a envoyée à Jian Ghomeshi après son séjour à Toronto dans laquelle elle écrit être « triste » qu’ils n’aient pas passé la nuit ensemble, avant d’exprimer l’envie de vivre d’autres « moments simples et agréables » avec lui. Dans la dernière phrase de la lettre, Lucy DeCoutere écrit : « J’adore tes mains ». Lorsqu’on lui demande une explication, elle explique qu’elle « manifeste de l’amour » envers ce que Jian Ghomeshi a utilisé pour la blesser.
Troisième plaignante
La troisième femme à témoigner contre Jian Ghomeshi dit l’avoir rencontré lors d’un festival de danse à Toronto au cours de l’été 2003; il se serait approché d’elle par-derrière alors qu’elle discutait avec un petit groupe de personnes et aurait posé ses bras sur ses épaules. Lorsqu’il se fait demander d’où ils se connaissent, Jian Ghomeshi aurait répondu : « Nous sommes fiancés ».
La femme, âgée de 32 ans à l’époque, dit avoir rejoint Jian Ghomeshi dans un parc un soir peu après cette première interaction. Elle raconte qu’ils étaient en train de s’embrasser assis sur un banc lorsqu’aurait eu lieu la première agression qu’elle rapporte. Elle dit avoir soudain senti les dents de Jian Ghomeshi contre son épaule; il aurait aussi enserré son cou avec ses mains. Il aurait plaqué sa main contre sa bouche lorsqu’elle a tenté de se dégager de l’étreinte. La femme dit avoir consenti à l’embrasser, mais pas à ce qui a suivi, et a donc quitté le parc quelques instants plus tard.
Elle dit être sortie avec lui pour un repas et des verres quelques jours plus tard; ils sont ensuite rentrés chez elle où ils ont eu des rapports sexuels. La femme dit n’avoir confié cette rencontre à la police qu’après le début du procès de Jian Ghomeshi, car leur rapport sexuel avait été consentant et elle s’était sentie gênée. Lorsque l’avocate de l’ex-animateur lui pose des questions sur cette omission, toutefois, la femme admet avoir induit de façon délibérée les enquêteurs en erreur en faisant abstraction de certaines informations. Elle dit aussi avoir cessé ses rendez-vous avec Jian Ghomeshi après qu’ils se soient rendus à une soirée au cours de laquelle il ne cessait de réprimander sa meilleure amie, ce qui a « éveillé ses soupçons ».
Le tribunal sait aussi qu’après que des allégations contre Jian Ghomeshi aient été rendues publiques vers la fin de l’année 2014, la plaignante s’est liée d’amitié avec Lucy DeCoutere. Elle prétend en revanche ne pas avoir discuté avec elle des détails de leurs accusations respectives envers Jian Ghomeshi. Plus tard, cependant, au cours du contre-interrogatoire, la femme avoue que Lucy DeCoutere et elle ont en fait parlé de leurs plaintes respectives et de la haine qu’elles ressentaient toutes deux à l’endroit de l’accusé, dans des milliers de messages échangés avant et après qu’elles aient contacté la police.
Conclusions finales
Jian Ghomeshi ne s’est pas présenté à la barre des témoins pour livrer un témoignage à sa défense, comme c’est son droit; ses avocats n’ont pas non plus appelé de témoins. Pour conclure sa plaidoirie, le procureur de la Couronne affirme que les trois plaignantes sont « inébranlables » dans leurs allégations envers Jian Ghomeshi. Les avocats de Jian Ghomeshi, quant à eux, font valoir que les plaignantes ont présenté des témoignages incohérents et ont toutes les trois menti sous serment.
La crédibilité et la fiabilité des trois plaignantes deviennent en fin de compte les enjeux principaux de l’affaire. Marie Henein déclare que la Couronne n’est pas parvenue à prouver les accusations hors de tout doute raisonnable et que Jian Ghomeshi devrait être déclaré non-coupable pour toutes les accusations portées contre lui. La Couronne affirme que la crédibilité des trois plaignantes n’a rien à voir avec la façon dont elles ont agi après les présumés incidents. « L’attitude adoptée après les agressions ne devrait pas servir à évaluer la crédibilité des plaignantes », réplique Michael Callaghan. « Chacune d’entre elles a réagi à sa manière aux agressions sexuelles. »
Marie Henein stipule que c’est le fait que les plaignantes aient menti sous serment, et non leurs interactions avec Jian Ghomeshi après les agressions alléguées, qui représente le principal problème. « Un témoin n’a pas le droit de mentir et de taire ses actions, avant de clamer ‘Eh bien, c’est comme ça qu’on agit en tant que victime d’agression’ lorsqu’il se fait prendre », dit-elle.
Débat national
L’affaire Ghomeshi soulève de nombreuses questions : pourquoi les victimes d’agressions sexuelles se taisent-elles parfois pendant des années avant de porter plainte? Elle attire aussi l’attention sur le traitement réservé aux plaignants et plaignantes devant un tribunal.
En effet, le contre-interrogatoire épuisant auquel ont été soumises les trois femmes crée un profond malaise chez certains observateurs, bien que les défenseurs des victimes de sévices sexuels se déclarent peu surpris de l’intensité des procédures judiciaires.
Verdict
Un verdict de non-culpabilité est livré le 24 mars 2016, à l’issue du premier procès. Dans sa décision, le juge William Horkins remet en question la crédibilité des trois plaignantes, qualifiant leur témoignage de « moins que complet, franc et honnête ».
Le deuxième procès de Jian Ghomeshi pour agression sexuelle est prévu pour juin 2016. Cependant, l’accusation est abandonnée le 11 mai, lorsque Jian Ghomeshi signe un engagement de ne pas troubler l’ordre public – s’engageant ainsi à faire preuve de bonne conduite et à éviter tout contact avec une quatrième plaignante, son ancienne collègue de la CBC Kathryn Borel. Jian Ghomeshi présente également ses excuses à Kathryn Borel en cour, affirmant que son comportement envers elle alors qu’ils travaillaient ensemble était « sexuellement inapproprié ».
Essai dans la New York Review of Books
En septembre 2018, la New York Review of Books publie en ligne un article rédigé par Jian Ghomeshi, intitulé « Reflections from a Hashtag ». Dans l’article, Jian Ghomeshi écrit sur sa vie après le procès, partageant ses pensées sur son passage du rang de vedette canadienne à celui d’un « paria ». Il s’excuse également de la façon dont il a traité certaines personnes, mais maintient qu’il ne peut pas admettre des accusations « inexactes ». Les réactions sur les médias sociaux ne tardent pas. Plusieurs personnes estiment que cet article vise à susciter de la sympathie pour Jian Ghomeshi, qui y fait référence à des idées suicidaires qu’il aurait eu à la suite des allégations rendues publiques en 2014. Beaucoup de personnes se sont également senties offensées par ses remarques sur le mouvement #MoiAussi : « Je suis devenu un hashtag. Une de mes amies dit en rigolant que je devrais recevoir plus de reconnaissance en tant que pionnier du #MoiAussi. Il y a beaucoup d’hommes qui sont plus détestés que moi maintenant. Mais j’ai été celui que l’on a détesté en premier. »
De nombreux utilisateurs de médias sociaux critiquent également la décision du rédacteur en chef de Review, Ian Buruma, de publier cet essai. Ian Buruma défend sa décision dans l’entretien avec Isaac Chotiner pour la revue Slate, déclarant qu’il considère que l’article exprime un point de vue sur le mouvement #MoiAussi qui n’a été que très peu exploré.
Je pense que personne ne sait encore quoi faire dans des situations pareilles – lorsque les gens sont acquittés par la justice, mais l’opinion publique les considère toujours comme indésirables : jusqu’où on doit aller, pour combien de temps, et si ces gens devraient pouvoir faire un retour ou s’il est même possible qu’ils le fassent. Il n’existe pas de règles strictes. C’est un problème sur lequel il faut réfléchir.
Vers la fin du mois de septembre, Ian Buruma quitte la New York Review of Books. La revue publie une longue note au-dessus de l’article de Jian Ghomeshi qui commence ainsi : « L’article suivant, qui a suscité de vives critiques, aurait dû faire référence à la gravité et au nombre important des allégations portées contre son auteur... » La note présente ensuite des détails sur les allégations, les accusations, le procès et le règlement hors cour.