Peuples autochtones de la côte nord-ouest
Les peuples autochtones du Canada, anciens et contemporains, habitent six zones culturelles qui, contrairement aux provinces et aux territoires, n’ont pas de frontières définies et font plutôt référence à la région de manière générale. La côte nord-ouest est l’une de ces zones. Les autres sont les Plaines, le Plateau, la région subarctique, l’Arctique et les forêts de l’Est.
De nombreuses nations autochtones vivent sur la côte nord-ouest. Les Tlingits occupent les territoires de la pointe nord-ouest de la Colombie-Britannique et du sud-ouest du Yukon jusqu’au sud de la côte de l’Alaska. Les Haïdas, pour leur part, habitent Haïda Gwaii, un archipel au large de la côte nord de la Colombie-Britannique.
Des peuples locuteurs du tsimshian vivent le long des rivières Nass et Skeena, parmi lesquels les Nisga’a et les Gitksans (Gitxsan). Dispersés le long de la côte depuis le territoire tsimshian jusqu’au nord-est de l’île de Vancouver, on trouve les Haislas, les Heiltsuks, les Oweekeno (Rivers Inlet) et les Kwakwaka’wakws. Les Nuu-chah-nulth vivent sur la côte ouest de l’île de Vancouver.
Parmi ceux qui occupent encore le territoire, on trouve le peuple salish de la côte, un grand regroupement de nations autochtones qui comprend les Salish de la côte centrale et les Salish de la côte nord.
Géographie
La zone culturelle de la côte nord-ouest suit la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord et s’étend un peu à l’intérieur des terres le long des rivières Nass et Skeena et du fleuve Fraser, en Colombie-Britannique. La géographie de la région, avec ses baies, ses fjords et ses archipels creusés à même des rochers abrupts qui deviennent plus loin des montagnes côtières, fournit de nombreux espaces abrités où construire des villages, tout en obligeant ses habitants à adopter un style de vie maritime.
Vie traditionnelle
Premiers habitants
Les premières installations humaines sur la côte nord-ouest datent probablement d’il y a environ 14 000 ans, soit la période suivant la dernière époque glaciaire (voir aussi Préhistoire). La chasse et la cueillette sont au fondement des sociétés, et les ressources les plus précieuses sont le saumon (pour la nourriture) et le cèdre (pour la construction, l’artisanat et la technologie). Les régions sécuritaires et les ressources abondantes donnent lieu à des installations permanentes d’une richesse remarquable et d’une grande complexité sur le plan politique, malgré l’absence d’une économie basée sur l’agriculture. Certaines découvertes archéologiques, dont des outils taillés avec un grand souci artistique et des objets décoratifs vieux de milliers d’années, suggèrent aux archéologues que des traditions spirituelles et artistiques comme le potlatch ont cours sur la côte nord-ouest depuis plus de 5000 ans.
Nourriture et économie
La pêche, la chasse et la cueillette sont les moyens de subsistance sur la côte nord-ouest. Les ressources de la mer, en particulier, sont d’une importance capitale. Les remontes de saumon du Pacifique, qui suivent leurs migrations et permettent de pêcher du saumon qui sera mangé frais ou séché toute l’année, sont au cœur des préoccupations. Les pêcheurs adaptent leurs outils, tels des filets, des pièges et des barrages, aux différentes conditions de la mer et des cours d’eau ainsi qu’à la présence de différentes espèces de poisson locales. Ils emploient différentes techniques, comme la pêche à la traîne ou au jig, en utilisant des hameçons chargés d’appâts pour attraper des poissons; on pêche également au harpon ou à la lance dans les cours d’eau.
Les chasseurs capturent des mammifères terrestres, parmi lesquels le cerf à queue noire, l’ours, le wapiti (élan) et la chèvre de montagne, au moyen d’arcs et de flèches, de collets, d’assommoirs et de filets. Les mammifères marins, dont les phoques, les baleines et les marsouins, sont chassés au harpon dans l’eau, et à l’aide de battes et de filets lorsque les animaux s’aventurent sur la grève. L’abondant gibier d’eau se prend grâce à une multitude de filets. Les différents peuples complètent leur alimentation avec des crustacés, des baies, des racines comestibles, des bulbes et des pousses vertes. Les ressources sont réparties de manière inégale à travers les régions, et les peuples de la côte suivent un parcours migratoire ou quittent leurs villages hivernaux pour atteindre des sites plus éloignés, puisque les ressources varient de saison en saison.
Si la chasse et la pêche sont surtout une affaire d’hommes et que les femmes se chargent de la majorité de la récolte de plantes et de fruits de mer, la division des tâches est à la fois complémentaire et coopérative. Les hommes et les femmes fabriquent ensemble les outils dont ils ont besoin. Comme tous les types de nourriture sont parfois amassés en quantités trop importantes pour leurs besoins immédiats, ils préservent fréquemment des aliments en prévision des périodes plus frugales. Les hommes ramènent la majorité du poisson et du gibier tandis que les femmes s’occupent de la cuisson et de la conservation de la viande.
Habitation et transport
Les peuples autochtones de la côte nord-ouest s’abritent généralement, l’hiver, dans de grandes structures de poutres et de poteaux. Appelées « maisons en planches », ces structures sont couvertes de planches de cèdre décorées de manière distinctive selon les régions. Le cèdre est un bois convoité, car son grain long et droit est idéal pour le travail du bois, tant artistique qu’utilitaire. (Voir aussi Histoire de l’architecture : Autochtones).
La menuiserie est un travail d’hommes; avec des lames de pierre ou de coquillage, des coins de bois et des marteaux en pierre, ils fabriquent des maisons en planches, mais aussi toutes sortes d’objets du quotidien. Par exemple, les artisans fabriquent de nombreuses pirogues taillées, qui leur permettent de se déplacer sur des cours d’eau rapides et au large.
Habillement
Les femmes sont chargées de fabriquer des vêtements pour leur famille. Elles tissent des jupes et des capes en écorce de cèdre pour la vie de tous les jours. Lors des grandes occasions, les peuples du Nord portent des couvertures chilkat richement décorées, faites d’écorce de cèdre et de laine de chèvre des montagnes. Le peuple salish de la côte tisse la laine des chèvres de montagne, en y ajoutant de la laine de chien, pour en faire de lourdes couvertures aux bords décorés; elles sont portées au quotidien par temps froid. Partout sur la côte, les capes en fourrure viennent compléter cette réserve de vêtements.
Les femmes fabriquent d’autres objets de tous les jours, tels que des lignes et des filets de pêche, grâce à la ficelle qu’elles filent. Elles tissent des paniers pour la cueillette ainsi que de magnifiques chapeaux ornés d’écorce et de racines de cèdre. Des tapis sont également tressés en écorce de cèdre ou en joncs, servant d’ameublement et de revêtement aux maisons pour mieux conserver la chaleur.
Société
L’unité sociale de base, partout sur la côte nord-ouest, est un large groupe de personnes qui ont généralement des ancêtres communs. Parmi les peuples nordiques, l’appartenance à un clan est généralement transmise par la mère, mais dans le sud, elle peut être revendiquée en vertu de la lignée paternelle ou de la lignée maternelle. Dans les deux régions, on retrouve donc un groupe familial uni vivant avec leurs conjoints et conjointes dans une maison ou un regroupement de maisons, guidé et dirigé par des chefs compétents. Ces meneurs ont un titre officiel ou héritent d’un nom important au sein de la lignée et sont responsables de l’organisation de la propriété familiale, notamment des possessions immatérielles comme les noms, la mise en pratique des rituels, les chants spéciaux ou les savoirs cachés. La véritable richesse, toutefois, est la mainmise sur des propriétés telles que des terrains où construire des maisons, des sites de cueillette, des territoires de chasse, des roqueries de phoques ou des zones de pêche à la trappe. Si certains territoires et certaines eaux appartiennent à tous, les sites aux ressources plus abondantes sont privés.
Cette propriété immobilière, en plus d’une gestion efficace du travail familial et du capital individuel, permet à ces groupes et à leurs chefs d’être particulièrement productifs et d’accumuler des richesses considérables. La propriété est la base et la manifestation du système de rang et de classe sur la côte nord-ouest. On trouve dans certaines communautés des statuts sociaux précis régis par une hiérarchie interne, et dans d’autres des catégories plus souples. Une forme de distinction entre bas et haut rangs est à peu près universelle, ainsi que la pratique de l’esclavage. Les esclaves sont achetés ou capturés en temps de guerre. Bien qu’ils partagent la demeure de leurs maîtres, les esclaves ne jouissent pas de droits civils entiers et sont obligés d’effectuer des tâches ménagères.
Les villages sont toujours situés près d’eaux navigables, et les maisons sont orientées parallèlement à la plage, face à l’eau. Bien que tous aient en commun la parenté, le dialecte et un intérêt pour le territoire, ce sont les familles les plus puissantes qui gouvernent les villages. Parmi les peuples tsimshian et nuu-chah-nulth de la côte, les chefs de village les plus puissants étendent leur influence par l’union temporaire des clans pendant la saison hivernale. Des blessures ou un décès peuvent provoquer des conflits, qui s’enveniment parfois pour entraîner des affrontements armés. L’acquisition de biens, dont des esclaves, est également source de conflits. Malgré tout, la coutume de redresser les torts par le don d’offrandes est répandue sur toute la côte et peut contribuer à limiter l’ampleur des affrontements.
Les personnes de haut rang, même s’ils viennent de lignées ou de villages différents, ont en commun l’appartenance à leur classe sociale et se réunissent lors d’associations rituelles souvent appelées « sociétés secrètes ». Les plus importantes de ces associations sont les liens du mariage et les échanges de présents qu’ils entraînent. Les mariages sont organisés entre des gens de différents groupes familiaux, souvent originaires de villages très éloignés l’un de l’autre. Dans le but de valider les droits de la lignée et de maintenir la classe sociale des mariés, des assemblées de témoins issus de plusieurs clans différents sont conviées à des potlatchs. Lors de ces cérémonies, les hôtes servent le repas et distribuent des présents aux convives. Si du troc et des échanges ont lieu, ce sont les présents et les festins qui demeurent les principaux moyens de distribution et d’échange de richesses.
Culture
La musique et les arts décoratifs font partie des activités laïques comme des événements sacrés pour les peuples autochtones de la côte nord-ouest. Les esprits protecteurs enseignent aux gens des chants utilisés ensuite pour transmettre les traditions des familles ou des sociétés secrètes, souvent accompagnés de reconstitutions masquées d’événements légendaires ou surnaturels. Il existe des chants pour toutes les occasions, que ce soit pour apaiser les enfants, pour se prêter à des jeux, pour exprimer l’amour ou le chagrin. La voix est l’instrument mélodique principal, accompagné de percussions, de sifflets ou de cornes.
L’art sculptural et décoratif fait également partie de la vie quotidienne. Les artistes ajoutent des ornements aux outils, aux maisons, aux paniers, aux vêtements et aux objets liés au surnaturel. La sculpture et la peinture du bois, notamment pour la création de mâts totémiques, sont l’une des caractéristiques les plus déterminantes de la culture autochtone de la côte nord-ouest. Des découvertes archéologiques suggèrent que ces traditions artistiques ont une longue histoire dans la région et que le style distinctif de certaines zones présente certaines ressemblances avec des traditions plus anciennes pour ce qui est de la forme. Dans le Nord, les œuvres d’art sont très ouvragées et arborent souvent les blasons de la famille à laquelle elles appartiennent. Les sculpteurs wakashan, pour leur part, créent de superbes masques destinés aux représentations théâtrales. Les Salish se concentrent plutôt sur les objets religieux, ne se souciant que peu des blasons familiaux. Dans toutes les régions, posséder des sculptures ou des objets d’art décoratif est un signe de richesse et dénote l’appartenance à une classe sociale élevée (voir aussi Art autochtone de la côte nord-ouest).
L’occidentalisation forcée et l’assimilation, qui sont à la base de la politique des missionnaires et du gouvernement jusqu’à la fin du 20e siècle, anéantissent plusieurs pratiques culturelles autochtones. L’éducation obligatoire dans des pensionnats situés à l’intérieur des terres, où les langues traditionnelles sont interdites, a des effets dévastateurs tant sur les élèves que sur la structure, la socialisation et les dialectes de leurs communautés. La Loi sur les Indiens interdit également nombre de pratiques culturelles, notamment le potlatch, de 1885 à 1951. Toutefois, les festins et les échanges cérémoniels, surtout parmi les Kwakwaka’wakws, ne cessent jamais complètement et reprennent de l’ampleur vers la fin du 20e siècle. Les quelques villages salish de la côte où l’on a préservé la pratique de la danse spirituelle sont au cœur d’une renaissance religieuse qui continue d’attirer des fidèles.
Langue
Si la plupart des Autochtones de la région ont aujourd’hui l’anglais pour langue première, la côte nord-ouest présente la plus grande diversité linguistique de toutes les zones culturelles du Canada. Parmi les langues qui y sont parlées, on compte le tlingit, le haïda, les langues tsimshian (telles que le nisga’a et le gitksan), les langues wakashan (dont le haisla, le heiltsuk, le kwakwaka’wakw, le nitinaht et le nuu-chah-nulth) et les langues salish.
Plusieurs de ces langues et de leurs dialectes sont en grand danger d’extinction, puisqu’il reste très peu de personnes capables de les parler couramment. Plusieurs établissements d’enseignement et des Premières Nations en Colombie-Britannique tentent de préserver et de promouvoir ces langues sur la côte nord-ouest. (Voir aussi Langues autochtones au Canada).
Religion et spiritualité
Parmi les groupes autochtones de la côte nord-ouest, on ne fait pas de distinction tranchée entre le sacré et le laïque, puisque le sacré est présent dans toutes les pensées et tous les gestes. La foi en des esprits capables d’action, liés à des objets animés ou inanimés, est fondamentale. Les esprits interviennent dans les affaires humaines, et un humain peut même en faire ses aides personnels en se purifiant. Ces « esprits assistants » sont une source de pouvoir pour les religieux, ou chamans, mais peuvent également faire don aux personnes ordinaires d’habiletés particulières ou de bonne fortune et, dans certaines régions, sont même transmis par la lignée familiale. Ce respect du pouvoir des forces animées non humaines va de pair avec l’usage répandu de prières et de cérémonies de bienvenue servant à accueillir les remontes annuelles de poisson.
Le statut de chaque personne change au cours de sa vie, alors que les personnes reçoivent un nom, atteignent la puberté ou se marient. Des interdits ainsi que des rituels élaborés et des festins soulignent ces événements. La maladie, bien qu’on lui reconnaisse des causes physiques, est également attribuée à la perte de l’âme ou à l’intervention des esprits; on fait appel aux chamans pour le diagnostic et les soins. Les peuples de la côte nord-ouest croient à la vie après la mort ainsi qu’aux revenants capables de causer du tort aux vivants. Des rituels funéraires et commémoratifs visent à séparer les vivants et les morts, ainsi qu’à préserver, honorer et apaiser les défunts. (Voir aussi Autochtones : Religion et spiritualité).
Contact avec les Européens
Les premiers contacts avec des peuples non autochtones sur la côte nord-ouest pourraient avoir eu lieu dès le 16e siècle. Toutefois, les interactions entre les Autochtones et les explorateurs et commerçants européens ne débutent réellement qu’au 18e siècle. Des épidémies ravageuses de variole, une maladie portée par les Européens, tuent des milliers d’Autochtones dans les années 1770, 1800, 1830, 1860, et en 1853, tandis que d’autres maladies déciment dangereusement la population tout au long du 19e siècle et au début du 20e siècle. Une importante épidémie de variole pourrait avoir causé la mort de près de 20 000 personnes en 1862, époque à laquelle, lorsqu’une infection se déclare dans des camps autochtones près de Victoria, les autorités forcent les malades à regagner leurs communautés, propageant ainsi la maladie.
Lorsque les premiers explorateurs espagnols et britanniques ouvrent la voie aux commerçants à la recherche de précieuses cargaisons de fourrures de loutres de mer, les Autochtones adoptent des armes à feu et des outils en fer ainsi que d’autres biens européens. Des postes de traite permanents sont érigés en même temps que des forts de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH). Dès 1850, la CBH contrôle le commerce dans la région. La découverte d’or près du fleuve Fraser en 1857 attire une foule de mineurs et de colons vers les colonies naissantes. (Voir aussi Ruées vers l’or.) Des Autochtones parcourent de longues distances jusqu’aux villes ou aux forts pour y échanger leurs biens.
Traités Douglas
Le gouverneur James Douglas signe 14 traités avec les peuples salish de la côte sur l’île de Vancouver entre 1850 et 1854. (Voir aussi Traités autochtones au Canada.) Cette reconnaissance du statut autochtone, tout comme leur droit à la terre et à une compensation pour l’appropriation forcée, est rapidement abandonnée à mesure que l’installation et le développement des colonies européennes s’accélèrent, puis entièrement oubliée au moment où la Colombie-Britannique entre dans la Confédération, en 1871. Des commissions sont mises sur pied en 1876 et en 1912 et chargées de créer des réserves. Toutefois, aucune de ces commissions n’a l’autorité nécessaire pour conclure des traités ou pour réparer une fois pour toutes les griefs des peuples autochtones. Même si les réserves sont imposées unilatéralement et ne satisfont pas toujours les demandes des peuples autochtones, elles fournissent au moins un minimum de protection légale pour plusieurs sites où se trouvent des villages à l’époque où les colons continuent d’affluer.
Revendications territoriales et autonomie gouvernementale
Depuis l’affaire Calder en 1973 et le début de la revendication territoriale historique de la Nation nisga’a, la même année, les Premières Nations de la Colombie-Britannique sont en bonne voie de faire valoir leur statut autochtone pour le droit à leurs terres ancestrales ainsi que d’atteindre l’autonomie gouvernementale. Créée en 1992, la Commission des Traités de la Colombie-Britannique facilite depuis la création de traités modernes avec les autres Premières Nations de la province. Malgré des procédures retardées, l’Accord définitif avec la Première Nation de Tsawwassen, premier traité urbain de l’histoire de la Colombie-Britannique, entre en vigueur en 2009, suivi par l’Accord définitif de la Première Nation Maa-nulth en 2011. Le traité Maa-nulth s’applique à la Première Nation Huu-ay-aht, aux Premières Nations Kyuquot et Checleseht (Ka:’yu:’k’t’h’/Che:k’tles7et’h’), à la Nation Toquaht, à la Première Nation Ucluelet et à la tribu des Uchucklesaht, qui font toutes partie du Conseil tribal des Nuu-chah-nulth.
Les peuples autochtones de la côte nord-ouest ont également eu à se rendre devant les tribunaux pour protéger leurs terres et leurs droits. En 2004, la Cour suprême du Canada stipule, dans l’affaire Nation Haïda contre la Colombie-Britannique et Tlingit de la rivière Taku contre la Colombie-Britannique,que la Couronne a le devoir de consulter les nations autochtones et de favoriser leurs intérêts dans une mesure raisonnable lors de la création de politiques pouvant avoir un impact sur les droits octroyés par les traités. Ce devoir a prééminence sur les traités.
Vie contemporaine
Les peuples autochtones de la côte nord-ouest ont créé une multitude de conseils tribaux et d’associations afin de protéger leurs droits et leurs revendications territoriales. Par exemple, le Conseil tribal des Nuu-chah-nulth, fondé en 1958, le Conseil tribal tsimshian, qui date de 1988, et le Rassemblement des Salish de la Côte, créé en 2005, servent les intérêts particuliers de leurs communautés respectives en se penchant sur une multitude d’enjeux socioéconomiques et politiques.