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Bob Cole

Robert Cecil Cole, C.M., commentateur sportif, animateur (né le 24 juin 1933 à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador; décédé le 24 avril 2024 à St. John’s). Figurant parmi les animateurs sportifs les plus emblématiques, Bob Cole a été la voix des retransmissions anglophones des matchs de hockey au Canada pendant cinq décennies. Il a travaillé comme commentateur à l’émission Hockey Night in Canada, d’abord pour la radio et la télévision de la CBC puis pour Sportsnet. Bob Cole a été le commentateur principal de Hockey Night in Canada pendant près de 30 ans. Il a également couvert les Jeux olympiques pendant 45 ans. Il a été intronisé au Temple de la renommée des sports de Terre-Neuve-et-Labrador et nommé à l’Ordre du Canada. En 2022, il a reçu un Prix Écrans canadiens pour l’ensemble de sa carrière.

Jeunesse

Bob Cole naît à St. John’s, Dominion de Terre-Neuve, en 1933, 16 ans avant que Terre-Neuve-et-Labrador se joigne à la Confédération.

Sa passion pour le hockey se manifeste très tôt, à la suite d’une blessure subie en pratiquant son sport favori, le soccer. Après s’être blessé au genou, il reste alité pendant près de six mois. Pendant ce temps, il collectionne les couvercles de boîtes de flocons d’avoine qu’il échange contre des photos de joueurs de hockey. Il les dispose sur son couvre-lit en écoutant les matchs de hockey diffusés sur la station de radio VNOF de St. John’s. À cette époque, les matchs de hockey diffusés sur les ondes de CBC sont commentés par Foster Hewitt, une légende de la radio que le jeune Cole vient à admirer et à imiter.

Début de carrière

Bob Cole décroche son premier emploi à la radio en tant que DJ et lecteur de nouvelles à la station de radio VOCM de St. John’s en 1954. De passage à Toronto au retour d’un voyage à New York en 1956, Bob Cole apporte une cassette d’audition à Foster Hewitt. À sa grande surprise, Foster Hewitt l’accueille et écoute sa cassette. Bob Cole se souvient qu’ils ont parlé pendant deux heures. Foster Hewitt lui donne de nombreux conseils judicieux, comme de moduler sa voix, en l’élevant et en l’abaissant en fonction du jeu, et de garder les grands cris pour les jeux les plus importants.

Bob Cole commente des matchs de hockey locaux à Terre-Neuve-et-Labrador pendant des années avant d’entrer à la CBC, où il commence à présenter les matchs de la LNH à la radio en 1969. Il anime également le bulletin de nouvelles Here & Now de St. John’s. Il gagne en notoriété à l’échelle nationale en 1972 lorsqu’il décrit à la radio les matchs de la Série du siècle.

Moments marquants en carrière

En 1973, Bob Cole se tourne vers la télévision et commence à décrire les matchs pour Hockey Night in Canada, l’émission sportive phare de la CBC. Tout au long de sa carrière, l’animateur refuse toutes les demandes du radiodiffuseur qui souhaite le voir déménager à Toronto, le siège du réseau CBC. Il conserve sa résidence permanente à St. John’s. Pendant des décennies, il s’envole le vendredi pour couvrir le match du samedi (généralement un match à domicile des Maple Leafs de Toronto) puis rentre chez lui le dimanche.

Bob Cole est également le commentateur de hockey des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City, lorsque l’équipe masculine canadienne met fin à une période de 50 ans sans médailles d’or en battant les États-Unis.

La voix et le style distinctifs de Bob Cole amènent d’autres animateurs et annonceurs à décrire sa technique de façon imagée. Ron MacLean, l’animateur de longue date de Hockey Night in Canada, décrit le style de description de Bob Cole comme étant « un écran de fumée qui émane d’un feu de camp ». Son collègue commentateur Greg Millen, un ancien gardien de la LNH, dit que la voix de Bob Cole « ressemblait presque à une symphonie ». L’investiture de Bob Cole à l’Ordre du Canada souligne sa passion pour le hockey et « sa riche voix qui va crescendo au rythme du jeu ».

Bob Cole se distingue pour avoir décrit trois des matchs de hockey les plus regardés ou écoutés de tous les temps au Canada. En plus de décrire à la radio les matchs de la Série du siècle, l’animateur présente la finale de la Coupe Stanley de 1994 (qui attire 4,97 millions de téléspectateurs), ainsi que le match pour la médaille d’or entre le Canada et les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver de 2002 (qui établit un nouveau record avec 8,7 millions de téléspectateurs).

Le saviez-vous?
Bob Cole est reconnu pour son expression fétiche « Oh, baby! ». Il ne l’utilise pas uniquement lors des matchs de hockey, mais également dans sa vie de tous les jours. Il aurait commencé à l’utiliser pour décrire le maniement de la rondelle de Mario Lemieux lors de la série finale de la Coupe Stanley de 1991.


Autres activités

Bob Cole est également un joueur de curling accompli. Il est capitaine des équipes de Terre-Neuve-et-Labrador au Brier de 1971 et de 1975.

En dehors de la scène sportive, Bob Cole travaille comme animateur de jeu sur l’édition de Terre-Neuve-et-Labrador du jeu télévisé Reach for the Top. L’acteur et producteur Allan Hawco l’engage également pour assurer la voix hors champ des résumés et présentations des épisodes de la série à succès de la CBC, Republic of Doyle, ayant pour toile de fond St. John’s.

Récompenses et distinctions

En 1996, Bob Cole remporte le prix commémoratif Foster Hewitt pour sa contribution extraordinaire en tant que commentateur de hockey. Il est intronisé au Temple de la renommée des sports de Terre-Neuve-et-Labrador en 1997 et reçoit un doctorat honorifique en droit de la Memorial University of Newfoundland en 2002. Au cours de sa carrière, Bob Cole obtient neuf nominations aux Prix Gemini. Il remporte le prix du meilleur commentateur sportif en 2007.

En 2016, Bob Cole est nommé membre de l’Ordre du Canada « pour avoir enrichi l’expérience du hockey pour des générations de Canadiens grâce à ses analyses et ses présentations fougueuses, en tant que l’une des plus célèbres voix de la radiodiffusion sportive ». Lors des Prix Écrans canadiens de 2022, il reçoit un prix pour l’ensemble de sa carrière, en reconnaissance de son « travail exceptionnel qui a eu de profondes répercussions sur l’industrie des médias au Canada et à l’étranger ».

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