Bryan Trottier

Jeunesse

Bryan Trottier naît à l’extérieur de la petite ville de Val Marie en Saskatchewan. Il est l’un des quatre enfants de sa famille. La mère de Bryan Trottier est d’ascendance irlandaise et son père est d’ascendance crie-métisse et chippewa. Bryan Trottier grandit sur une ferme et joue au hockey sur un étang gelé que son père déblaie avec une machette pour enlever un barrage de castor. Il rêve de devenir Jean Béliveau, la supervedette de l’équipe des Canadiens de Montréal.

En 1972, à l’âge de 16 ans, il quitte la maison pour jouer avec les Broncos de Swift Current, de la Western Canada Hockey League. Bryan Trottier suit l’équipe lorsqu’elle devient les Broncos de Lethbridge, en 1974. Il est pris d’un terrible mal du pays et envisage d’abandonner le hockey. Toutefois, un bon ami qui joue éventuellement également dans la LNH, Tiger Williams, le convainc de rester dans l’équipe. En 1975, Bryan Trottier est nommé joueur le plus utile de la ligue.

Bryan Trottier est membre d’Équipe Canada aux Championnats du monde de hockey junior masculin des moins de 20 ans de la Fédération internationale de hockey sur glace de 1975, le premier championnat du monde de hockey disputé au Canada. Il joue bien, marquant cinq buts et deux passes décisives, mais l’équipe se classe en deuxième position derrière l’Union soviétique.

Carrière de joueur dans la LNH

En 1974, Bryan Trottier est repêché par les Islanders de New York au 2^e tour de la LNH, 22^e au total. Lors de son deuxième match dans la LNH, il marque trois buts et livre deux passes décisives. Lors de sa première saison, en 1975‑1976, ses 95 points constituent un record pour une recrue de la LNH, et il reçoit le trophée commémoratif Calder en tant que recrue de l’année de la ligue. Il gagne le respect des partisans et des joueurs en tant que joueur de centre dur, énergique et efficace, peut‑être le meilleur de la LNH. Le 23 décembre 1978, il établit un record en marquant quatre buts et deux passes décisives en deuxième période, soit le plus grand nombre de points dans une période. Lors de la saison 1978‑1979, il marque un total impressionnant de 134 points, ce qui lui vaut de remporter le trophée Art Ross en tant que meilleur buteur de la ligue, ainsi que le trophée commémoratif Hart en tant que joueur le plus utile de la LNH.

En 1979‑1980, Bryan Trottier mène les Islanders à leur première Coupe Stanley, après avoir marqué 42 buts en saison régulière et remporté le trophée Conn‑Smythe, attribué au joueur le plus utile des séries éliminatoires. Il est un important membre de la puissante équipe des Islanders, qui remporte trois autres coupes Stanley en 1981, en 1982 et en 1983.

Bryan Trottier surprend bien des gens en acceptant de jouer pour l’équipe américaine plutôt que pour Équipe Canada lors du tournoi de Coupe Canada de 1984. Il explique qu’il vit à New York et que sa carte de statut d’Indien lui permet de traverser librement la frontière et que sa femme est américaine. Il précise : « Je n’ai rien contre le Canada, mais j’aimerais jouer pour les États‑Unis et faire quelque chose pour le pays qui a été si bon pour moi. » Équipe Canada remporte le tournoi.

Bryan Trottier a toujours respecté le fait que son statut d’athlète professionnel le place sous les feux de la rampe et que cela lui donne la possibilité d’accomplir des actions positives pour sa communauté. En 1989, il reçoit le trophée commémoratif King‑Clancy pour ses qualités de leadership sur la glace et en dehors, ainsi que pour ses importantes contributions humanitaires. Le respect qu’il gagne de ses collègues joueurs lui est démontré par le poste de président de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey qu’il occupe d’octobre 1984 à novembre 1992.

En 1990, Bryan Trottier devient joueur indépendant et il signe avec les Penguins de Pittsburgh. Son rôle consiste à apporter son expérience et son leadership à une jeune équipe et en particulier à Mario Lemieux, qui devient éventuellement une supervedette, et à enseigner aux joueurs ce qu’il faut pour gagner. Mario Lemieux et lui jouent un rôle clé dans la victoire des Penguins à la Coupe Stanley, en 1991 et en 1992. Il ne participe pas à la saison 1993‑1994, travaillant dans le bureau des Islanders, mais il retourne avec les Penguins la saison suivante, qui se solde par une performance décevante avec seulement quatre buts en 41 matchs. Il prend sa retraite à la fin de la saison.

Au cours de sa carrière de joueur, qui s’étend sur 1279 matchs dans la LNH, Bryan Trottier marque 524 buts et 901 passes décisives, pour un total de 1425 points. Il marque 277 points lors des matchs éliminatoires. Lorsqu’il prend sa retraite, il est le sixième meilleur marqueur de l’histoire de la LNH. Il est sélectionné à huit reprises pour le match des étoiles de la LNH. En 1997, il est intronisé au Temple de la renommée du hockey au cours de sa première année d’admissibilité. Toujours en 1997, il est intronisé au Saskatchewan Sports Hall of Fame. La revue Hockey News le classe à la 30^e place de son classement des 100 meilleurs joueurs de hockey de la LNH de tous les temps. En 2001, son numéro 19 est retiré par les Islanders de New York.

Carrière après le jeu

Bryan Trottier est entraîneur adjoint des Penguins de Pittsburgh de 1994 à 1997. Il entraîne les Pirates de Portland de la Ligue américaine de hockey en 1997‑1998. Il devient ensuite entraîneur adjoint de l’Avalanche du Colorado. L’équipe remporte le championnat de la LNH en 2001, la septième Coupe Stanley de Bryan Trottier.

Bryan Trottier débute la saison 2002‑2003 comme entraîneur‑chef des Rangers de New York. Le style de jeu défensif qu’il impose à l’équipe n’est pas très populaire auprès des partisans. Après seulement 54 matchs et une fiche perdante, il est congédié. Lors de la saison 2014‑2015, il est entraîneur adjoint des Sabres de Buffalo.

Bryan Trottier est d’ascendance crie-métisse, chippewa et irlandaise. Il est fier de son ascendance autochtone. Il tend la main aux jeunes Autochtones de partout au Canada. En 2003, il forme une équipe d’anciens joueurs de hockey autochtones qui part en tournée à travers le Canada, faisant des démonstrations et enseignant des techniques de patinage et de hockey aux jeunes.

Prix

• Intronisé, Temple de la renommée du hockey (1997)
• Intronisé, Saskatchewan Sports Hall of Fame (1997)
• Prix national d’excellence décerné aux Autochtones en sports (maintenant prix Indspire) (1998)
• Intronisé, Panthéon des sports canadiens (2016)
• Intronisé, North American Indigenous Athletics Hall of Fame (2024)