Article

Cerf

 Les mâles de toutes les espèces canadiennes, les caribous de la toundra femelles et quelques caribous des bois femelles ont des bois. Ces derniers sont constitués de tissus osseux, croissent rapidement (quatre mois chez l'orignal) et tombent chaque année.
Orignal
(avec la permission de Karvonen Films)
Cerf mulet, répartition du
Cerf mulet et faon
Le Cerf mulet et le Cerf de Virginie sont très proches et les plus communs au Canada (Corel Professional Photos).
Cerf de Virginie, répartition du
Cerf, famille du
Orignal (en haut), Cerf mulet (à gauche), Cerf de Virginie (à droite), Élan (deuxième à partir du bas) et Caribou (oeuvre de Jan Sovak, 1989).

Cerf

Le cerf, un cervidé, fait partie d'une famille de ruminants ongulés à panache (ou bois), de l'ordre des ARTIODACTYLES qui comprend environ 40 espèces dans le monde, dont cinq se trouvent au Canada : le cerf de Virginie, le cerf mulet, le CARIBOU, l'ORIGNAL, et le WAPITI. Ils ont de gros cerveaux et une grande capacité d'adaptation, mais ils ont besoin d'un paysage assez fertile pour maintenir une bonne santé.

Bois
Les mâles de toutes les espèces canadiennes, les caribous de la toundra femelles et quelques caribous des bois femelles ont des bois. Ces derniers sont constitués de tissus osseux, croissent rapidement (quatre mois chez l'orignal) et tombent chaque année. Un velours (peau duveteuse contenant une grande quantité de nerfs et de vaisseaux sanguins) recouvre et nourrit les bois en croissance. Lorsque ceux-ci ont atteint leur taille maximale, le velours meurt et l'animal le frotte pour s'en débarrasser. Le mâle est alors prêt pour l'accouplement. Les bois servent d'armes contre les mâles rivaux et les prédateurs et sont aussi utilisés pour intimider les autres mâles et attirer les femelles. La taille, la symétrie et la complexité des bois varient selon l'âge, l'état de santé et le régime alimentaire. On trouve les plus grands bois chez les espèces adaptées à la course rapide et de longue durée comme le caribou, le wapiti ou le Daim des tourbières, aujourd'hui éteint. La taille des nouveau-nés à la naissance et la richesse du lait est directement proportionnelle à la taille des bois. Ces adaptations permettent aux jeunes d'atteindre une taille et une vitesse de survie plus rapidement. Les plus petits bois se trouvent chez les cerfs tropicaux qui défendent leur territoire.

Évolution
Les cervidés tirent leur origine de petits herbivores tropicaux sans bois dont la lente évolution a duré 30 millions d'années. La vie dans les milieux ouverts et les climats plus rigoureux a entraîné des changements dans les dimensions du corps, dans la taille et la complexité des bois ainsi que dans la couleur et l'ornementation de la fourrure. Cette évolution a produit des espèces géantes dans les habitats subarctiques, subalpins et glaciaires, par exemple le daim des tourbières (Ancien Monde), aujourd'hui éteint, et l'orignal (Nouveau Monde), deux espèces pouvant peser plus de 600 kg. Les bois d'un orignal mâle d'Alaska peuvent peser 30 kg et mesurer 2 m de largeur, et ceux du daim des tourbières pesaient plus de 38 kg et mesuraient plus de 3 m.

Répartition et habitat
Les deux cervidés les plus communs au Canada, le cerf de Virginie et le cerf mulet, sont des espèces étroitement apparentées du genre Odocoileus. Les deux espèces comptent plusieurs sous-espèces, dont les races insulaires naines. Une espèce eurasienne, le daim (Cervus dama), a été introduite avec succès sur l'île James, en Colombie-Britannique. Des fossiles de cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) datent d'avant l'âge glaciaire, mais le cerf mulet (Odocoileus hemionus) a une origine plus récente. La sous-espèce la plus primitive du cerf mulet, le cerf à queue noire (Odocoileus hemionus columbianus), vit le long de la côte du Pacifique, depuis l'Alaska jusqu'en Californie.

Le cerf mulet, une espèce typique des montagnes et des collines de l'ouest de l'Amérique du Nord, se rencontre parfois aussi loin vers l'est qu'au Manitoba. Le cerf de Virginie se répartit dans le Sud du Canada et vers le nord jusqu'au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Si elles sont protégées, ces deux espèces vivent près des endroits habités par les humains. De nature discrète, le cerf de Virginie peut se débrouiller sans beaucoup de protection surtout dans les paysages hautement perturbés. Bien qu'ils soient très efficaces pour semer les prédateurs[??], ils sont de piètres compétiteurs et perdent rapidement lorsqu'ils font face aux cerfs de l'Ancien Monde, par exemple le wapiti.

Stratégies de survie
Le cerf mulet et le cerf de Virginie sont adaptés pour se nourrir de végétation tendre. Ils ont des stratégies différentes pour semer les prédateurs : le premier saute par-dessus les obstacles afin de ralentir son poursuivant alors que le deuxième se cache ou, sur des terrains sans obstacle, se sauve à toute vitesse. Les deux espèces sont grégaires en milieu ouvert et plutôt solitaires dans des forêts denses. Les femelles ont parfois un comportement territorial quand elles élèvent leur petit. Les cerfs mulet se rassemblent parfois dans des territoires de groupes.

Reproduction et développement
Sous les latitudes nordiques, l'accouplement a lieu de la fin novembre au début décembre, et les faons naissent en juin. Les mâles s'occupent d'une femelle à la fois et ne laissent pas leurs rivaux connaître leurs déplacements. Les deux espèces se livrent à de longues cérémonies d'affrontements, mais se battent rarement.

Relations avec les humains
Le caribou et le wapiti peuvent être domestiqués, et les bois couverts de velours sont utilisés à des fins pharmaceutiques. Les cervidés ont été largement introduits comme gibier et comme animaux de parcs. Ils se développent généralement bien dans des habitats adéquats et si on les protège contre une CHASSE excessive. L'orignal s'est largement répandu en Eurasie et en Amérique du Nord. Le cerf de Virginie et le cerf mulet se sont grandement dispersés en Amérique et vivent discrètement dans les villes où il y a beaucoup d'espaces verts et de parcs qui offrent nourriture et abri.

Au Canada, le caribou a une valeur économique et culturelle pour les Autochtones, et l'orignal et le cerf de Virginie fournissent de la viande à de nombreuses familles. Le cerf de Virginie est actuellement le gros gibier le plus convoité en Amérique du Nord.

En savoir plus