Une courroie de portage est une sangle
passant sur la tête (parfois la poitrine), utilisée pour porter un sac. Au
Canada, les peuples
autochtones et les premiers colons utilisaient ce dispositif pour
transporter des marchandises sur de longues distances. Les courroies de portage
sont encore utilisées dans le monde entier, par les habitants des communautés
rurales et les pourvoyeurs de plein air moderne.
Qu’est-ce qu’une courroie de portage?
Il s’agit probablement d’un mot d’origine algonquienne, mattump, qui a donné tumpline en anglais, traduit librement par « courroie de portage ». Large au milieu et effilée aux deux extrémités, la courroie de portage passe sur la tête et s’attache à un sac ou à un autre fardeau. Les courroies de portage peuvent généralement supporter un poids allant jusqu’à 45 kg.
Utilisations de la courroie de portage
Historiquement, les Autochtones utilisaient les courroies de portage pour transporter leurs effets personnels et leurs enfants en bas âge lors des déplacements vers les camps ou les lieux de chasse. À l’époque de la traite des fourrures, les voyageurs et les coureurs des bois adoptent la courroie de portage pour faciliter le transport de leur équipement lourd, de leurs canots et de leurs ballots de fourrure sur divers terrains. (Voir aussi Portage.)
À l’ère moderne, l’Armée canadienne a recours pendant la Première Guerre mondiale à des compagnies utilisant la courroie de portage pour transporter du matériel, y compris des fusils, vers le front. Aujourd’hui, les randonneurs, les campeurs, les canoteurs et autres adeptes de plein air utilisent des courroies de portage pour transporter leurs sacs et leur équipement.
Le saviez-vous?
En 1882, le cordonnier canadien-français Camille Poirier, qui avait immigré à Duluth, dans le Minnesota en 1870, ajoute une courroie de portage au sac à dos typique utilisé par les colons et crée le Duluth Pack – une marque de sac à dos toujours utilisée par les amateurs de plein air.
Fabrication et port d’une courroie de portage
Traditionnellement, les peuples autochtones fabriquaient des courroies de portage en peau crue ou en les tissant à l’aide d’un métier à tisser. Aujourd’hui, la peau crue, le cuir et les matériaux synthétiques sont couramment utilisés dans la fabrication des courroies de portage. Les extrémités sont fixées de chaque côté de la coiffe à l’aide d’attaches métalliques. Ce sont les extrémités qui s’enroulent autour du fardeau transporté.
La courroie est fixée sur le dessus de la tête, et non sur le front, afin de permettre au dos, et non au cou, de supporter le poids de la charge. La courroie de portage est attachée de manière à ce que le sac se situe juste au-dessus des hanches. Lorsque la courroie de portage est correctement fixée, le sac ne gêne pas la foulée du marcheur.