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Départements de musique de l'Université de Toronto/University of Toronto

Université de Toronto/University of Toronto. Fondée par charte royale à York (Toronto), Haut-Canada, en 1827, sous le nom de King's College de l'Église d'Angleterre (anglicane), elle décerna son premier grade en 1844 puis fut sécularisée et rebaptisée Université de Toronto en 1850.

Départements de musique de l'Université de Toronto/University of Toronto

Université de Toronto/University of Toronto. Fondée par charte royale à York (Toronto), Haut-Canada, en 1827, sous le nom de King's College de l'Église d'Angleterre (anglicane), elle décerna son premier grade en 1844 puis fut sécularisée et rebaptisée Université de Toronto en 1850. Trois collèges confessionnels de Toronto - Victoria (situé à Cobourg, Ont., à l'origine), Saint Michael's et Trinity - formèrent avec elle une fédération autour des années 1900. En 1990, l'Université de Toronto offrait un éventail complet de programmes de premier, deuxième et troisième cycles, disposait de la plus vaste bibliothèque au Canada et était au pays le principal centre d'études supérieures et de recherche.

Le King's College commença à donner des cours en 1843. L'année suivante, l'université décréta un règlement créant un poste de prof. de musique et des grades de B.Mus. et de D.Mus. En 1846, un B.Mus. mérité, le premier au Canada, fut décerné à James Paton Clarke. L'assertion contenue dans divers ouvrages de référence voulant que Clarke ait été nommé prof. de musique n'est pas confirmée par les archives de l'université. Le poste ne fut pas comblé officiellement. On peut cependant présumer que Clarke, un protégé de John McCaul, premier prés. de King's College et amateur de musique, occupa un poste officieux de professeur adj. ou de professeur privé. (Voir Clarke au sujet de l'énigme entourant son D.Mus de 1856.)

Il fallut attendre le début des années 1890 pour que l'université, se conformant à l'attitude adoptée par l'Université de Trinity College durant les décennies antérieures, établisse des programmes et organise des examens sanctionnant les grades de B.Mus. et de D.Mus. Le détenteur d'un grade de bachelier fut autorisé, après un intervalle de trois ans, à soumettre une composition d'envergure et à passer des examens additionnels de façon à obtenir un D.Mus. L'université ne donnait pas d'enseignement hormis des cours occasionnels. Afin de pallier cette situation, les candidats aux examens pouvaient suivre des cours dans les conservatoires récemment fondés. La procédure fut officiellement reconnue par le biais de l'affiliation de certains établissements à l'université : le Toronto College of Music en 1890, le TCM (RCMT) en 1896 et le Hamilton Cons. (RHCM) en 1906. Les examinateurs responsables de l'attribution des grades en musique à l'université dans les années 1890 furent F. (Frederick?) Archer, W.E. Fairclough, A.E. Fisher et S.P. Warren. Ceux du début des années 1900 furent J. Humfrey Anger, Albert Ham, C.L.M. Harris et H.A. Wheeldon. Healey Willan fut nommé chargé de cours et examinateur en 1914.

En 1901, l'Université de Toronto commença à envoyer des représentants dans des localités de l'Ontario et dans les Provinces de l'Ouest pour faire subir des examens pratiques et théoriques menant au diplôme de Licentiate. Il y eut plus de candidats pour les diplômes que pour les grades - 471 étudiants furent examinés en 1904-05 et, parmi eux, 390 obtinrent un diplôme mais, durant les cinq années pédagogiques de 1900 à 1905, seulement 7 grades furent attribués - et, en 1905, une commission universitaire blâma les conservatoires pour leur peu d'efforts dans la formation d'étudiants en vue de l'obtention de grades, tout en exploitant leur affiliation à des fins publicitaires. Le rapport exprima l'espoir que l'université mette finalement sur pied sa propre école de musique.

Cet espoir se matérialisa par la création de la faculté de musique en 1918. A.S. Vogt, principal du TCM, oeuvra de 1918 à 1926 comme premier doyen de la faculté, et Herbert A. Fricker, Albert Ham, Ferdinand Albert Mouré (Londres, 1870 - Toronto, 1945) et Healey Willan y assumèrent l'enseignement. (Mouré fit fonction d'économe [1904-38] et d'organiste [1918-30] de l'université.) À ses débuts, la faculté offrit chaque année une série de 18 cours reliés au grade de B.Mus. En 1921, l'université avait assumé l'entière responsabilité du TCM (qui prit en main l'attribution des diplômes) et, en 1924, elle conclut l'achat de la Canadian Academy of Music, renforçant ainsi le corps enseignant du TCM et incorporant les principales écoles de musique de la province. Le personnel de la faculté de musique demeura toutefois restreint : Healey Willan et Leo Smith en furent les seuls professeurs à la fin des années 1930 et au début des années 1940.

Ernest MacMillan, principal du TCM de 1926 à 1942, fut aussi doyen de la faculté de musique de 1927 à 1952. Comme chef des deux établissements, il favorisa le resserrement des liens et coordonna leurs séries de cours.

Le B.A. (avec spécialisation en musique) fut institué en 1936 à l'intention des musiciens désirant acquérir des connaissances musicales approfondies, alliées à une formation dans le domaine des arts libéraux, ou pour d'éventuels professeurs. De façon à offrir à ces derniers une formation plus étendue et plus spécialisée, un B.Mus. de trois ans en musique à l'école fut inauguré en 1946, et le contenu de l'ancien B.Mus. fut désigné comme « général ». Arnold Walter, qui s'employait à l'époque à réaliser plusieurs recommandations du rapport Hutcheson de 1937 (RCMT), fut également impliqué, avec Robert Rosevear, Leslie Bell et Richard Johnston, dans l'élaboration du nouveau grade en musique à l'école (rebaptisée éducation musicale en 1953). Les 19 premiers diplômés en musique à l'école reçurent leurs grades en 1949. Parmi les membres de la faculté, Rosevear et Johnston se distinguèrent par leur remarquable contribution à ce nouveau programme, lequel eut une influence profonde sur le développement de la musique dans les écoles élémentaires et secondaires, et finalement sur l'expansion des cours d'éducation musicale (formation des professeurs de musique à l'école) dans d'autres universités canadiennes.

Durant les années qui suivirent immédiatement la Deuxième Guerre mondiale, ces innovations dans le domaine de la formation professionnelle se réalisèrent dans un climat d'enthousiasme alimenté, dans une large mesure, par le retour des anciens combattants, nombreux à reprendre leurs études avec une maturité des plus bénéfiques. La croissance et la complexité de ces développements au sein de la faculté de musique et aux niveaux supérieurs du RCMT nécessitèrent une importante réorganisation en 1952. À cette époque, la musique fut restructurée en deux unités fonctionnant sous l'appellation générale de RCMT : 1. la faculté de musique, qui offrait des cours conduisant à l'obtention de grades et préparait les élèves aux diplômes antérieurement décernés par l'école supérieure du RCMT, et 2. l'école de musique, qui poursuivait les programmes du conservatoire en interprétation, enseignement et examens, et continuait à gérer la Royal Cons. Opera School (University of Toronto Opera Division). Arnold Walter devint dir. de la faculté, et Ettore Mazzoleni, principal de l'école de musique. Boyd Neel fut nommé doyen du RCMT « parapluie » en 1953 et occupa ce poste jusqu'en 1970. Au cours de son directorat à la faculté de musique (1952-68), Arnold Walter présida à une expansion sans précédent impliquant de nombreux changements au niveau de l'enseignement. Le programme d'études générales de musique fut graduellement éliminé (1951-55) et devint un cours en dehors du programme des examens. À sa place, la composition ainsi que l'histoire et la littérature musicales furent inaugurés au cours de l'année pédagogique 1953-54 comme champs d'études spécialisées à l'intérieur du B.Mus. En 1954, des programmes de M.Mus. en composition, musicologie et éducation musicale furent inaugurés. En 1963, tous les programmes de B.Mus. avaient été portés à quatre ans et, en 1965, un Ph.D. en musicologie et un grade en interprétation (quatre ans) s'offrirent aux étudiants. Harvey Olnick fut engagé en 1954 pour instaurer le premier programme de musicologie dans une université canadienne, ce qui eut pour effet d'accroître l'importance de ce domaine d'études et d'augmenter les ressources de la bibliothèque de musique de l'Université de Toronto. Jean Lavender (1918 - Lindsay, Ont., 23 fév. 2005; B.Bibl., Toronto), bibliothécaire en chef de la faculté de 1947 à 1973, eut comme successeure Kathleen McMorrow (Édimbourg, 22 août 1944; B.A., Toronto, 1966; B.Bibl., ibid., 1967). McMorrow immigra au Canada en 1948 et commença à travailler à la bibliothèque de musique de l'Université de Toronto en 1967. Elle fut prés. de l'ACBM (1980-82) et devint rédactrice en chef de son bulletin de nouvelles en 1983. Elle a signé des articles sur des périodiques de musique canadiens dans Notes, Fontes artis musicae et d'autres revues.

Étant donné que l'espace et les installations du complexe de la rue College ne pouvaient plus répondre aux besoins des nouveaux programmes inaugurés dans les années 1950 (voir RCMT), de nouveaux locaux furent construits pour reloger la faculté. L'édifice Edward Johnson, nommé d'après le célèbre ténor canadien, administrateur, et prés. du conseil d'administration du RCMT dans les années 1950, ouvrit ses portes en 1962. Une annexe à l'édifice, l'aile Rupert E. Edwards, fut complétée en 1990. En 1968, la faculté fut structurée en quatre départements placés sous la direction de Gustav Ciamaga (composition), Harvey Olnick (histoire et littérature), Robert Rosevear (éducation musicale) et Ezra Schabas (interprétation). La Royal Cons. Opera School devint un département de la faculté en 1969 (une division en 1978). Elle commença à offrir en 1970 un diplôme d'études supérieures de deux ans en interprétation lyrique, et en 1987 un programme pour former des pianistes comme répétiteurs d'oeuvres lyriques.

Après la retraite de Walter en 1968, Boyd Neel poursuivit ses activités jusqu'en 1970 comme doyen du RCMT (ce nom ayant été conservé lors de la restructuration de 1952) et assuma également les responsabilités spécifiques de dir. de la faculté de musique. À la retraite de Neel en 1970 (en fait 1971, mais il fut en congé au cours de l'année finale de son mandat) alors que John Beckwith était doyen désigné, le nom des établissements changea à nouveau pour s'adapter à la première restructuration majeure des rapports entre la faculté, l'école et le conservatoire intervenant depuis 1952. Le concept d'un RCMT parapluie sur le plan administratif, coiffant une faculté universitaire et une école pratique (conservatoire), apparut comme périmé en regard des développements indépendants phénoménaux de cette faculté et de cette école. Par conséquent, l'appellation « Royal Conservatory of Music of Toronto » fut réaffectée à l'école de musique à laquelle elle appartenait jadis. Pour désigner le chef de la faculté de musique, le titre de « doyen » remplaça celui de « directeur ». Le nouveau doyen de la faculté (John Beckwith, qui allait demeurer en poste de 1970 à 1977) assuma les tâches du dir. administratif, responsable des politiques d'enseignement dans le domaine musical pour l'ensemble de l'université. La faculté et le conservatoire poursuivirent dès lors un enseignement complémentaire, quoique distinct, à l'intérieur du complexe universitaire. Cependant, les rapports de plus en plus malaisés entre le conservatoire et la faculté aboutirent, dans les années 1980, à des discussions et des négociations interminables concernant leur séparation, de sorte que le RCMT devint autonome de nouveau en 1991. Durant les années 1970, il y eut une nette augmentation du nombre d'inscriptions aux programmes de deuxième cycle, et un intérêt nouveau se manifesta pour la musique contemporaine, l'ethnomusicologie et les techniques d'interprétation. Gustav Ciamaga succéda à Beckwith comme doyen intérimaire (1977-78) et doyen en titre (1978-84). Il fut également principal intérimaire du RCMT (1983-84). Carl Morey en fut le doyen de 1984-90, suivi de Paul Pedersen en 1990.

Jusqu'en 1945, le nombre des détenteurs du B.Mus. était de 107. Pour la période 1946-48, leur nombre passa à 445 (dont 324 en éducation musicale). De 1941 à 1968, il y eut 95 détenteurs du B.A. (spécialisation en musique). John Fenwick et Alan Arthur Smith furent en 1956 les premiers récipiendaires d'une maîtrise. De 1969 à 1978, l'université accorda 618 grades : 326 en éducation musicale, 199 en interprétation, 47 en histoire et littérature de la musique, et 46 en composition. De 1978 à 1990, plus de 1200 diplômes, grades de premier et de deuxième cycles furent décernés; les principales spécialités étaient l'interprétation (489) et l'éducation musicale (320).

En 1990, la faculté comptait 199 professeurs pour 475 étudiants et offrait le diplôme en interprétation lyrique, le Licentiate Diploma, l'Artist Diploma, le B.Mus. (éducation musicale, composition, histoire et littérature, matières théoriques, interprétation), la M.A. (musicologie), la M.Mus. (composition, éducation musicale, interprétation), le Ph.D. (musicologie) et le D.Mus. (composition). En 1991, elle ajouta un B.Mus. en jazz et nomma Paul Read dir. des études de jazz. Deux autres programmes de formation ont vu le jour : un programme spécial en direction d'orchestre, subventionné par le CAO et confié à Michel Tabachnik (1985-90); et un programme en interprétation et communication musicales, subventionné par le CAO et par Emploi et immigration Canada, et dirigé par Ezra Schabas (1987-90).

En 1990-91, le corps professoral comptait William Aide, Lee Bartel, Melvin Berman, Walter Buczynski, Ronald Chandler, Stephen Chenette, Gustav Ciamaga, James Craig, David Elliott, Robert Falck, Andrew Hughes, John Hawkins, Derek Holman, Gaynor G. Jones, Edward Laufer, Lothar Klein, Rika Maniates, Carl Morey, Timothy McGee, Vladimir Orloff, Mary Ann Parker, Patricia Parr, Doreen Rao, Patricia Shand et David Zafer.

Les récipiendaires de grades honorifiques ont inclus J. Humfrey Anger (D.Mus., 1902), F.H. Torrington (D.Mus., 1902), sir Alexander Mackenzie (D.Mus., 1903), Albert Ham (D.Mus., 1906), A.S. Vogt (D.Mus., 1906), John MacKenzie Rogan (D.Mus., 1907), sir Frederick Bridge (D.Mus., 1908), Healey Willan (D.Mus., 1920), Ferdinand Albert Mouré (D.Mus., 1922), H.A.Fricker (D.Mus., 1923), Luigi von Kunits (D.Mus., 1926), Edward Johnson (D.Mus., 1934), W.H. Hewlett (D.Mus., 1936), H.K. Jordan (D.Mus., 1938), Alexander MacMillan (D.Mus., 1943), sir Thomas Beecham (D.Mus., 1956), Glenn Gould (LL.D., 1964), Lois Marshall (LL.D., 1965), Zoltán Kodály (D.Mus., 1966), Helmut Kallmann (LL.D., 1971), Hugh Le Caine (LL.D., 1973), Harry Somers (LL.D., 1976), Maureen Forrester (D.Mus., 1977), John Weinzweig (LL.D., 1982), Yehudi Menuhin (LL.D., 1984), Oscar Peterson (LL.D., 1985), Jon Vickers (D.Mus., 1986) et Nicholas Goldschmidt (D.Mus., 1989).

Lorsqu'il ouvrit ses portes en 1962, l'édifice Edward Johnson était, avec ses 12 salles de cours, ses 40 studios de pratique, salles de récital et de répétition (la salle réservée aux ensembles instrumentaux fut plus tard rebaptisée en souvenir de Boyd Neel), sa riche bibliothèque et sa salle d'écoute, un des mieux équipés en Amérique du Nord. Sa bibliothèque - la Bibliothèque Edward Johnson (relogée dans l'aile Rupert E. Edwards en 1990) - qui abrite les archives sonores Sniderman, était devenue la plus considérable au Canada en 1980 (en 1990 : 130 000 livres et partitions, 40 000 pièces de musique imprimée, 90 000 micr. et 5000 CD). La faculté désire augmenter sa collection de documents historiques, et ses collections d'archives incluent des documents de Kathleen Parlow, d'Edward Johnson et du Quatuor à cordes Hart House. Des éditions anciennes de Mozart, Haydn, Beethoven, Gershwin et de Canadiana figurent parmi les quelque 3000 volumes conservés dans la salle des livres rares.

Nombre d'éléments des collections furent donnés par Edward Johnson, Arnold Walter, Herman Geiger-Torel (la salle de répétition d'opéra prit son nom en 1984), Sydney Fisher (une collection de flûtes), Sam Sniderman, A. Horne, Joseph H. Nunn, et Capitol Records of Canada. Les studios de musique électroacoustique de l'édifice, aménagés dans les années 1960 par Myron Schaeffer, furent les deuxièmes du genre à être installés dans une école de musique en Amérique du Nord. La salle Walter (500 places), conçue pour des récitals de musique de chambre et de solistes ainsi que pour des conférences, fut reconnue comme l'un des plus beaux petits auditoriums de Toronto. Un orgue Casavant à traction mécanique et à deux claviers y fut installé au milieu des années 1970. Tout aussi réussi fut le MacMillan Theatre (850 places), inauguré en 1964 par une présentation d' Albert Herring de Britten, et destiné à la présentation d'opéras, aux productions de tournée, aux concerts et aux récitals.

Les nombreuses séries de concerts, qui changèrent souvent de nom, furent fréquemment présentées en collaboration avec la SRC, sans compter des séries régulières d'artistes invités et de membres du corps enseignant, dont certains artistes résidents tels que le Canadian String Quartet, Anton Kuerti, le Quatuor à cordes Orford et, à partir de 1989, Amici. En plus des nombreux élèves se produisant en récital, les groupes d'interprétation de la faculté de musique ont inclus l'OS de l'Université de Toronto, connu jusqu'en 1968 sous le nom d'OS du Royal Cons. et dirigé d'abord par Mazzoleni, puis par Boyd Neel et, après le changement de nom, par Victor Feldbrill; l'harmonie de concert (plus tard la Wind Symphony) dirigée par Robert Rosevear, Melvin Berman, Ronald Chandler et Stephen Chenette; le Concert Choir sous la direction de Charles Heffernan, Robert Cooper et Doreen Rao; l'Opera Chorus; les University Singers (plus tard University of Toronto Symphony Chorus); le Repertory Orchestra; le Guitar Orchestra; le Chamber Orchestra; et le Jazz Ensemble. Après la démission de Feldbrill pour prendre un poste au Japon, l'OS de l'Université de Toronto s'est retrouvé sans chef d'orchestre résident (1982-85). Les chefs invités furent, entre autres, Mario Bernardi et Otto-Werner Mueller. Tabachnik occupa le poste de 1985 à 1990, suivi de Pierre Hétu en 1991. L'orchestre a collaboré avec le Symphony Chorus de l'Université de Toronto pour des oeuvres comme la Symphonie de psaumes de Stravinsky et la création de Mass for Prisonners of Conscience de John Burge sous la direction de Doreen Rao. La faculté a présenté également une série de récitals de membres du corps enseignant et de récitals-midi les jeudis. De nombreuses activités musicales ont eu lieu à l'extérieur de la faculté de musique, présentées par des groupes tels que le Hart House Chorus (autrefois Hart House Glee Club), le choeur de l'Université de Toronto et le premier OS de l'Université de Toronto (à ne pas confondre avec l'orchestre de la faculté mentionné plus haut) - fondé par John Weinzweig en 1934, il fut ouvert à tous les étudiants et aux membres du corps enseignant, et demeura indépendant du TCM et de la faculté; il fut notamment dirigé par Hans Gruber, Lee Hepner, Feldbrill, Elmer Iseler, Keith Girard, Rosevear et Tibor Polgar. Plusieurs des collèges, écoles, facultés rattachés à l'université ont aussi produit des spectacles musicaux, en particulier des revues annuelles ou comédies musicales dont la musique était souvent originale.

Au cours des années 1960, la vie musicale de l'université se concentrant de plus en plus à la faculté de musique, les ensembles du campus furent moins en évidence. Les successeurs de Mouré au poste d'organiste de l'université ont été Healey Willan (1932-64), Charles Peaker (1964-78) puis John Tuttle. La riche tradition des activités musicales de la Hart House comporte des récitals sur le carillon de la Soldiers' Tower (un des 11 carillons au Canada en 1990; Sydney Shep fut nommé carillonneur de l'université en 1984). En plus des salles de la Hart House et de l'édifice Edward Johnson, des concerts de l'université ont pris place à l'aréna Varsity, au stade Varsity, à Convocation Hall et dans d'autres salles plus petites dans plusieurs collèges.

Une association musicale d'anciens diplômés fut fondée en 1950. Elle a décerné des bourses et, durant ses premières années d'existence, a commandé des oeuvres à Harry Somers, John Beckwith, Healey Willan, Howard Cable et William McCauley. La University of Toronto Press, nommée entreprise de l'année par le Conseil canadien de la musique en 1982, est devenue le principal éditeur d'ouvrages sur la musique canadienne avec, entre autres, Music in Canada sous la direction de sir Ernest MacMillan (1955), le Canadian Music Journal (1956-62), A History of Music in Canada 1534-1914 de Helmut Kallmann (1960, réimpr. 1969 et 1987), Aspects of Music in Canada sous la direction d'Arnold Walter (1969), Discopaedia of the Violin de James Creighton (1974), Harry Somers de Brian Cherney (1975), La Musique canadienne : une liste sélective 1950-1973 / Canadian Music : A Selected Checklist 1950-1973 compilée par Lynne Jarman (1976), Canadian Music of the Twentieth Century de George Proctor (1980), les éditions anglaises de l' Encyclopédie de la musique au Canada (1981 et 1992), Jazz in Canada de Mark Miller, The Canadian Jazz Discography 1916-1980 de Jack Litchfield et Cross-Cultural Perspectives on Music dirigé par Robert Falck et Timothy Rice (tous 1982), A Theory for All Music de Jay Rahn, Barbara Pentland de Sheila Eastman et Timothy J. McGee, R. Murray Schafer de Stephen Adams, et Healey Willan : Life and Music de F. R. C. Clarke (tous 1983), Alternative Voices : Essays on Contemporary Vocal and Choral Composition d'István Anhalt (1984), The Musical World of Frances James and Murray Adaskin de Gordana Lazarevich et Musical Canada (tous deux 1988), et Music Education in Canada : A Historical Account de J. Paul Green et Nancy Vogan (1991).

En 1984, un don de 1 000 000 $ de Floyd et Jean Chalmers à la faculté de musique servit à mettre sur pied l'Institute for Canadian Music et la chaire de musique canadienne Jean A. Chalmers, la première chaire de musique au Canada. Un don de la famille de Wilma et Clifford Smith a permis à la faculté de recevoir la visite annuelle d'un musicien de renom, comme Jon Vickers (1986), sir Michael Tippett (1987), Claude Frank (1988), John Poole (1989), Richard Bradshaw (1990) et Jean Lamon (1991). Le Briegel Trust, fondé en 1989 grâce aux dons de Jame Briegel à la mémoire de ses parents, a permis de financer différents projets, dont des cours de perfectionnement et des conférences de Pinchas Zukerman, Garrick Ohlsson, Robert Saxton et Elizabeth Söderström.

Pendant plusieurs années, la faculté de musique de l'Université de Toronto a été l'une des principales écoles dans son genre au Canada. Les musiciens et spécialistes de son corps enseignant sont connus par leurs compositions et publications, leurs passages à la radio et la télévision nationales ainsi que leurs autres activités professionnelles. Plusieurs articles de l' EMC traitent des carrières de ses diplômés, dont beaucoup sont internationalement reconnus comme interprètes et compositeurs, ou occupent l'avant-scène dans d'autres domaines de la vie musicale canadienne allant des responsabilités universitaires aux organismes culturels.

Voir aussi Archives, Bibliothèques, Carillon, Chansons d'étudiants, Éducation musicale - Recherche, Ethnomusicologie, Grades, Musicologie, Musique électroacoustique.