D.O.A
D.O.A. Groupe rock de Vancouver, actif de 1978 à 1990, fondé par le chanteur, guitariste et auteur-compositeur Joey Keighley (Burnaby, C.-B., 3 juin 1956), également connu professionnellement sous les noms de Joey Shithead et Joey Keithley, et ex-membre de The Skulls. Le groupe fut l'objet d'un roulement de personnel considérable; outre Keighley, les membres les plus stables furent le guitariste Dave Gregg (1980-88), le bassiste Brian (« Wimpy ») Goble (qui quitta les Subhumans pour D.O.A. en 1982, succédant à Randy Rampage) et une succession de batteurs dont « Chuck Biscuits », « Dimwit » (Ken Montgomery) et (1986-90) Jon Card. Après s'être produit surtout au Smilin' Buddha à Vancouver à la fin des années 1970, D.O.A. adopta un régime de tournées intensif au Canada et aux États-Unis, ainsi qu'en Europe à partir de 1981. Ainsi, pendant huit mois en 1985, le groupe visita 105 villes dans plus de 12 pays. Groupe punk se distinguant surtout par son comportement outrancier à ses débuts, D.O.A. se mua en un groupe de hard-rock influent que de solides convictions de gauche amenèrent même à participer contre toute attente au Vancouver Folk Festival. Dans une critique de l'anthologie Bloodied But Unbowed : the Damage to Date, 1978-83, Tom Harrison fit référence à son « humour grossier, ses paroles crues mais articulées, ses attaques punk classiques recélant des traces de heavy métal, et les premiers signes de l'actuelle évolution de D.O.A. en un groupe qui peut mélanger un rock énergique, un reggae impromptu et... un funk métallique » (The Province, Vancouver, 8 décembre 1983). D.O.A. fut connu par ses « 45t. instantanés » - c'est-à-dire des chansons écrites et enregistrées en réaction à des événements spécifiques à Vancouver, y compris « Right to Be Wild », « General Strike » et « Expo Hurts Everyone » - ainsi que par des titres tels que « Rich Bitch » et « War on 45 ». Ses interprétations de « Takin' Care of Business » de BTO et de « Where Evil Grows » de la Poppy Family (ce dernier disque réalisé par son compositeur Terry Jacks) lui apporta la reconnaissance d'un public plus traditionnel à la fin des années 1980. D.O.A. enregistra des 45t. et des micr. (1979-90) sur une variété d'étiquettes canadiennes et américaines indépendantes dont Friends (Triumph of the Ignoroids, Hardcore '81), Virus (War on 45), Profile (True [North] Strong & Free), Justin Time (Let's Wreck the Party) et Enigma (Murder). Aux points de vue itinéraire et discographie, D.O.A. fut le groupe canadien le plus important issu du courant punk. Il mit fin à ses activités en 1990, après un concert d'adieu au Commodore de Vancouver.
Après plusieurs concerts fin 2012, D.O.A. se dissout début 2013.