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Édouard Fabre

En 1908, Édouard Fabre devient membre de l'Association Athlétique Amateur Nationale, un important club sportif canadien-français qui sera connu plus tard sous le nom de Palestre Nationale.

Édouard Fabre

 Fabre, Édouard, (Saint-Henri, QC, 21 août 1888 - Montréal, 1er juillet 1939). Premier coureur à soulever la fierté des Canadiens français, Édouard Fabre a pris part aux JEUX OLYMPIQUES de Stockholm, en 1912, en ATHLÉTISME, et a remporté le MARATHON de Boston en 1915.

En 1908, Édouard Fabre devient membre de l'Association Athlétique Amateur Nationale, un important club sportif canadien-français qui sera connu plus tard sous le nom de Palestre Nationale. Sous les couleurs du National, Fabre participe à des épreuves de course à pied en été et, en hiver, à des courses en raquette.

À l'été 1910, il signe une première victoire significative lors d'un 16 km à Ottawa qui sera suivie d'une autre victoire lors d'une épreuve de 8 km organisée par l'Association Athlétique de la police de Montréal. Il poursuit sur sa lancée en janvier 1911 alors qu'il inscrit un record lors du « steeplechase » de 10, 4 km tenu sous les auspices du journal La Presse.

Au cours de cet hiver, les dirigeants du National lui proposent de s'entraîner pour la longue distance afin qu'il soit en mesure de prendre part au marathon de Boston, une épreuve qui est en voie de devenir la plus importante course en Amérique du Nord. Le 19 avril 1911, il prouve qu'il est parmi les meilleurs coureurs d'Amérique en terminant en troisième place à Boston dès sa première présence.

L'année suivante, il améliore son temps de trois minutes au même endroit, mais il doit se contenter de la huitième place. Un mois plus tard, à Hamilton, il se qualifie pour faire partie de l'équipe canadienne pour les Jeux olympiques de Stockholm.

Le 14 juillet 1912, les coureurs souffrent de la chaleur, lors du marathon olympique. La moitié du peloton de 64 coureurs ne termine pas la course qui se déroule sous une température de 30º Celsius. Néanmoins, Édouard Fabre fait bonne figure en terminant l'épreuve en 11e place, se classant deuxième parmi les trois Canadiens présents.

Après une cinquième place au marathon de Boston de 1913, il revient en force l'année suivante alors qu'il termine deuxième à quinze secondes du Canadien James Duffy.

Après cette course, il perd son statut amateur pour avoir participé à un combat de LUTTE PROFESSIONELLE. Sa suspension d'un an, infligée par l'AMATEUR ATHLETIC UNION OF CANADA, un organisme national qui gère le code amateur, est réduite à six mois alors que des milliers de personnes signent une pétition en faveur d'alléger sa suspension.

Puis, le 19 avril 1915, le coureur montréalais fait la joie de ses partisans en devenant le premier Canadien français à remporter la victoire lors du marathon de Boston. Quelques mois plus tard, il récidive avec une victoire lors du marathon de San Francisco tenu dans le cadre de l'Exposition Panama-Pacifique. À son retour à Montréal, malgré l'heure tardive, plus de 5000 personnes l'accueillent à la gare du Grand Tronc.

En 1916, il s'enrôlera dans l'armée canadienne et il sera touché par la GRIPPE espagnole en 1918. Comble de malheur, il subira deux opérations en 1919. Au début avril 1921, il renoue avec le marathon avec une troisième place à Détroit et une sixième position à Boston quelques semaines plus tard. Il participera à cette compétition pour la dernière fois en 1928. Entretemps, en avril 1925, il aura participé à une course d'exhibition au Forum de Montréal avec le célèbre coureur finlandais Paavo Nurmi, gagnant de cinq médailles d'or aux Jeux olympiques de Paris en 1924.

En février en 1930, à l'âge de 44 ans, Fabre réalisa son plus haut fait d'armes alors qu'il remporta une course de 300 kilomètres en raquettes, disputée en six étapes, de QUÉBEC à Montréal. Lors de la dernière étape, plus de 75 000 personnes, amassées entre l'Assomption et le Forum de Montréal, où se déroule la fin de la course, acclameront le valeureux raquetteur.

En 1937, le célèbre coureur est affligé par la maladie et il demeure sans ressource. La Commission athlétique de Montréal lèvera une souscription en son nom afin de lui venir en aide.

À son décès le 1er juillet 1939, le Québec perdra un de ses plus grands athlètes du début du XXe siècle. Il sera intronisé au Temple de la renommée des sports canadien en 1964.