Edward Allan Lacey, universitaire, poète, enseignant, traducteur (né le 7 juillet 1937 à Linsday en Ontario; décédé en 1995 à Toronto en Ontario). Edward A. Lacey a fait partie d’une tendance des années 1960 vers une écriture plus ouvertement homosexuelle au Canada. Il a étudié le français et l’allemand à l’Université de Toronto et il a obtenu sa maitrise en linguistique à l’Université du Texas à Austin. On lui attribue la rédaction du premier recueil de poésie ouvertement homosexuel au Canada : The Forms of Loss (1965), un recueil de 26 poèmes qui a été financé par Dennis Lee et Margaret Atwood.

Faits saillants de carrière
Edward A. Lacey parle couramment le français, l’espagnol et le portugais. Il passe la majeure partie de sa carrière à enseigner l’anglais dans les pays en développement et à travailler comme traducteur. En 1963, il enseigne à l’Université de l’Alberta lorsqu’il renoue avec son ami Dennis Lee. Les deux se rencontrent pour la première fois alors qu’ils sont étudiants à l’Université de Toronto, où Edward A. Lacey étudie les langues avec Robert Finch, professeur de français et poète. Dennis Lee l’encourage à compiler son premier recueil de poèmes, que Dennis Lee et Margaret Atwood contribuent à financer.
Les poèmes d’Edward A. Lacey traitent parfois de questions de marginalisation, comme son poème « Street Song » dans le recueil The Forms of Loss. Il reflète une époque où les hommes homosexuels sont généralement considérés comme étant aberrants, ce qui en retour valorise leur statut de proscrit, leur « altérité ». Le poème reflète également la préférence sexuelle d’Edward A. Lacey pour la vie et les partenaires rudes et durs, et pour les idiosyncrasies stylistiques, comme l’orthographe et l’utilisation des majuscules.
Sick and spondiac here I flow
The streets of downtown TORonto;
The blowsy crowds wash to and fro
The winds blow high, the winds blow low
And I am dust; but I will go
Where dwell some people I well know
And I will sell my body-o
Upon the streets of TORonto.
(Traduction libre :
Malade et spondiaque, je suis en flots
Dans les rues du centre-ville de TORonto;
Les foules informes s’écoulent comme l’eau
Les vents soufflent bas, les vents soufflent haut
Et je suis poussière; mais je pars bientôt
Là où vivent mes alter egos
Et je vendrai mon corps-o
Dans les rues de TORonto.)
En plus de The Forms of Loss, trois autres recueils de poésie d’Edward A. Lacey sont publiés de son vivant. Le recueil autopublié Path of Snow : Poems 1951–73 (1974) est distribué par le poète gai Ian Young de Catalyst Press et Ahasuerus Press. Le recueil Later : Poems 1973–1978 (1978) est également publié par Catalyst Press. Et Third World : Travel Poems d’E.A. Lacey (Jakarta, 1994) est publié par Byron Black, un ami d’Edward A. Lacey. Le Collected Poems and Translations of Edward A. Lacey, édité par Fraser Sutherland et publié par John Robert Colombo, sort en 2000. (Voir aussi Édition d’art à caractère particulier; Petites maisons d’édition.)
Le recueil A Magic Prison : Letters from Edward Lacey (1995) est édité par David Helwig, avec une introduction de Henry Beissel. La poésie d’Edward A. Lacey apparait également dans les anthologies Gay Roots: Twenty Years of Gay Sunshine, An Anthology of Gay History, Sex, Politics & Culture (1991) et Seminal: The Anthology of Canada's Gay Male Poets (2007).
Au fil des ans, Edward A. Lacey traduit également quatre livres du français, de l’espagnol et du portugais, et il contribue occasionnellement à des anthologies et à des périodiques.
Décès
Après avoir été renversé dans une rue de Bangkok alors qu’il est ivre et qu’il subit des blessures mettant sa vie en danger, notamment des lésions cérébrales, Edward A. Lacey retourne au Canada en 1992. Il meurt d’une crise cardiaque en 1995 dans une maison de chambres de l’aide sociale à Toronto.
(Voir aussi Pink Triangle Press; The Body Politic; Culture queer.)