Simon Fraser, explorateur, marchand de fourrures (né le 20 mai 1776 à Mapletown dans l’état de New York, aux États-Unis; décédé le 18 août 1862 à St. Andrews West dans le Canada-Ouest). Simon Fraser est surtout reconnu pour son exploration du fleuve Fraser.

Jeunesse
Simon Fraser est le cadet des 10 enfants de Simon Fraser of Culbokie et Guisachan (une branche cadette des nobles Highland Frasers de Lovat) et d’Isabel Grant de Daldreggan. En septembre 1773, sa famille se joint à la migration des Highlanders d’Écosse en Amérique, et s’établit dans le hameau rural de Mapletown. Le père de Simon se joint aux troupes loyalistes, il est capturé durant la bataille de Bennington et il meurt prisonnier dans la prison d’Albany. Harcelée sans arrêt par les rebelles, même après la déclaration de paix, Isabel Grant s’enfuit au Canada avec sa jeune famille en 1784, et elle s’installe éventuellement près de Cornwall.
Compagnie du Nord-Ouest
À partir de 1790, Simon Fraser vit à Montréal avec son oncle, le juge John Fraser, qui supervise l’éducation de son neveu. En 1792, il le place en apprentissage avec la Compagnie du Nord-Ouest qui est spécialisée dans la traite des fourrures. En 1793, Simon Fraser est envoyé dans l’extrême nord-ouest du Canada pour y apprendre son métier dans les postes isolés d’Athabasca. En 1801, Simon Fraser est élu comme étant l’un des plus jeunes associés de la compagnie. En 1805, il est choisi pour étendre les activités de la compagnie au-delà des Rocheuses. Il fonde les premiers établissements européens dans le centre de la Colombie-Britannique, établissant le Fort McLeod en 1805, le Fort St. James et le Fort Fraser en 1806, et le Fort George (aujourd’hui Prince George) en 1807. Il nomme la région New Caledonia (Nouvelle-Calédonie) parce qu’elle lui rappelle les descriptions des Highlands d’Écosse de sa mère.
Expédition du fleuve Fraser
Simon Fraser est surtout reconnu pour son exploration du fleuve Fraser (qu’il croit être le fleuve Columbia). Le 28 mai 1808, espérant découvrir une nouvelle voie de transport jusqu’au Pacifique, Simon Fraser quitte Fort George avec deux commis, seize voyageurs et deux guides autochtones. L’expédition de 832 km est l’exploration la plus approfondie du fleuve Fraser par des Européens à l’époque, bien que la région ait une riche histoire autochtone. La majeure partie du territoire couvert est inconnu des Européens à cette époque, et l’expédition se démène sur le périlleux terrain du canyon du fleuve Fraser. Avec l’aide des Autochtones, ils survivent aux eaux turbulentes et aux portages à flanc de falaises.
À l’embouchure du fleuve, Simon Fraser et son équipe se rendent compte qu’il ne peut pas s’agir du fleuve Columbia, et ils battent donc en retraite. David Thompson, qui a exploré le véritable fleuve Columbia, nomme ce fleuve nouvellement découvert le fleuve Fraser; Simon Fraser a déjà nommé la rivière Thompson en l’honneur de David Thompson.

Violente concurrence
De 1810 à 1814, Simon Fraser est responsable du département du fleuve Mackenzie. Bien qu’il tente de prendre sa retraite, Simon Fraser se retrouve mêlé à la bataille de la Grenouillère en 1816. Il fait partie des associés arrêtés par lord Selkirk à Fort William et accusés de complicité. L’affaire est jugée en 1818 et tous sont acquittés.
Vie ultérieure
Simon Fraser prend sa retraite immédiatement et s’installe à St. Andrews West, où il pratique l’agriculture et exploite des moulins. Le reste de sa vie se passe sans histoire, à l’exception de sa participation à la Rébellion de 1837, au cours de laquelle il subit une blessure au genou qui le laisse handicapé. En 1841, il commence à recevoir une petite pension du gouvernement.
Simon Fraser meurt à l’âge de 86 ans le 18 août 1862, suivi de près par sa femme, Catherine Fraser, qui meurt le lendemain. Ils sont tous deux enterrés dans une seule tombe dans un cimetière catholique à St. Andrews West.
Legs
En plus du fleuve Fraser, l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique porte le nom de Simon Fraser.