Gary Ralph Buck, chanteur, auteur-compositeur, réalisateur de disques, directeur artistique et gestionnaire (né le 21 mars 1940 à Thessalon en Ontario, décédé le 14 octobre 2003 à Didsbury en Alberta). L’un des talents canadiens de la musique country les plus accomplis et les plus polyvalents, Gary Buck a excellé dans pratiquement tous les aspects du secteur de la musique durant ses 45 années de carrière. Il a enregistré des dizaines de simples, a travaillé comme producteur principal et réalisateur de disques et a lancé sa propre société d’enregistrement et d’édition au sein de laquelle il a travaillé avec quelques-uns des noms les plus prestigieux de la musique canadienne. Il a également accompli cinq mandats en tant que directeur international de la Country Music Association à Nashville, a cofondé l’Academy of Country Music Entertainment (devenue l’Association de la musique country canadienne) et a fondé le Canadian Country Music Hall of Fame qui l’a accueilli dans ses rangs en 2001.
Auteur-compositeur
Buck a grandi à Sault Ste. Marie en Ontario, où il a commencé sa carrière en chantant à la radio CKCY avec l’orchestre The Country de Ray Kovisto Caravan. Après avoir joué brièvement au baseball en tant que semi-professionnel, il a effectué ses premiers enregistrements pour l’étiquette de disques Canatal à Toronto en 1959. En 1963, sa chanson « Happy to Be Unhappy », enregistrée chez l’étiquette de disques américaine Petal, a rencontré un succès international atteignant la place de numéro un dans le classement « country » de la revue spécialisée américaine Cashbox et se propulsant au sommet du palmarès country du magazine Billboard, Buck devenant ainsi seulement le troisième Canadien à réussir cet exploit (après Hank Snow et Myrna Lorrie). Il a ensuite été désigné révélation de l’année par Cashbox.
D’autres simples ont suivi dont un deuxième immense succès aux États-Unis, « The Wheel Song » (1964), plusieurs autres atteignant la place de numéro un au classement country RPM notamment « The Weather Man » (1966), « Break the News to Lisa » (1965), « Mr. Brown » (1969) et « Wayward Woman of the World » (1970).
Au milieu des années 60, Buck a déménagé de Sault Ste. Marie à Kitchener en Ontario, où il a animé sa propre émission de télévision sur CKCO, The Gary Buck Show (1967–1969). Il est également apparu dans d’autres émissions télévisées américaines et canadiennes de musique country et a participé à plusieurs reprises, à la fin des années 60 et au début des années 70, au Grand Ole Opry à Nashville. « It Takes Time » (1971), « Saunders’ Ferry Lane » (1973), « What'll I Do » (1975) et « You Can't Change Horses » (1998) font partie des derniers grands succès de Buck. Il a également composé et enregistré de nombreux refrains publicitaires. Western Swing & Country (1998) et l’album de musique gospel Don't Be Standin' on the Outside comptent parmi ses derniers enregistrements sur disque (2002).
Buck a également été un producteur prolifique et très recherché. Il a travaillé sur des enregistrements de George Hamilton IV, de Dallas Harms, de Dick Damron, de Family Brown, de Tommy Hunter, des Mercey Brothers, d’Al Cherny, de Wayne Rostad, de Billie Jo Spears, de Johnny Duncan, de Gene Watson et d’autres artistes. Ses propres chansons ont été notamment enregistrées par des musiciens populaires et country tels que Bobby Curtola, Donna Darlene, Hunter, les Mercey Brothers et Orval Prophet. Sa propre discographie inclut plus de 50 simples ainsi que les vinyles longue durée enregistrés pour des maisons de disques comme Canatal, Petal (diffusés par Sparton of Canada), Capitol, Tower, RCA Camdenet Broadland.
Réalisateur de disques
À partir de 1970, Buck a commencé à répartir son temps entre travail artistique et travail de gestion, occupant des fonctions de directeur général, de 1970 à 1971, chez Beechwood Music, la filiale d’édition de Disques Capitol. Dans ce cadre, il a joué un rôle essentiel dans le lancement d’enregistrements aussi importants que « Snowbird » de Gene MacLellanpar Anne Murray, l’interprétation par George Hamilton IV de « Countryfied » de Damron et la version de Gene Watson de « Paper Rosie » de Harms.
En 1971, Buck a créé sa propre société d’édition et d’enregistrement, Broadland Music. Don Cochrane, Alex Fraser, Harms, Patti MacDonnell, Artie MacLaren, Orval Prophet, Ian Tyson et de nombreux autres artistes ont été les premiers à faire partie de son catalogue. Quality Records a acquis la majorité de Broadland Music en 1976. Suite à la disparition de Quality en 1985, l’entreprise est demeurée en sommeil jusqu’à ce que Buck crée Broadland International à Nashville en 1990 avec un catalogue largement américain comprenant notamment George Hamilton IV. Buck a continué à produire des albums pour Hamilton et pour de nombreux musiciens canadiens à partir des installations de Broadland à Nashville et à Calgary jusqu’à son décès à la suite d’un cancer en 2003.
Gestionnaire de l’industrie
Buck a occupé la fonction de directeur international de la Country Music Association à Nashville pour cinq mandats de deux ans non consécutifs, le premier ayant débuté en 1970 et le cinquième en 1990. En 1976, il a cofondé l’Academy of Country Music Entertainment (devenue l’Association de la musique country canadienne). Il a également créé le Canadian Country Music Hall of Fame qui a commencé à introniser des musiciens en 1984 et a officiellement ouvert à Kitchener en 1989 pour s’installer par la suite au Stampede de Calgary en 1999. Ultérieurement, Buck a occupé les fonctions de président du Hall et a été intronisé, en 2001, dans les catégories « artiste » et « bâtisseur ».
Prix
Découverte de l’année, magazine Cashbox (1963)
Meilleur chanteur, Big Country Awards (1975)
Meilleur producteur, Big Country Awards (1975)
Intronisé au Canadian Country Music Hall of Fame (2001)