Industrie de la musique
Industrie de la musique. Bien qu'il soit courant d'employer le singulier pour identifier l'« industrie de la musique », particulièrement si l'on se réfère à la musique populaire, la musique se situe en fait au centre du fonctionnement de plusieurs industries différentes et chacune en tire des revenus sous des formes diverses. La facture instrumentale, l'édition, la présentation de concerts, l'enregistrement et la radiodiffusion sont traités séparément dans la présente encyclopédie. Cet article vise à expliquer les agissements réciproques de chacune.
Une variété d'industries différentes
Un survol de la variété des industries dans lesquelles la musique joue un rôle important offre plus qu'un intérêt purement académique, surtout dans le contexte canadien. Entre plusieurs industries rattachées à la musique, il existe des différences significatives dans le degré de propriété domestique, l'étendue de la réglementation gouvernementale et le niveau de la centralisation corporative ou régionale. Ces différences sont au cœur de tensions marquées à l'intérieur des industries canadiennes de la musique, comme celles qui règnent entre les besoins d'un secteur de radiodiffusion publiquement géré qui utilise la musique comme élément principal de sa programmation, et une industrie d'enregistrement non réglementée qui fournit la majorité de cette programmation. De telles différences se reflètent aussi dans la nature de l'information accessible aux chercheurs qui étudient la musique au Canada. On pourrait opposer la liste grandissante des études substantielles sur la radiodiffusion à la rareté de celles traitant de la fabrication, de la distribution et de la vente des enregistrements musicaux au Canada.
Formation des talents
Comme le fait remarquer Bertrand Miège, les industries culturelles (comme celles impliquées dans la musique) ne sont pas normalement obligées d'investir dans la formation et l'équipement de leur personnel, bien qu'elles dépendent de ses qualifications (Miège, p. 23). Alors que les habiletés des musiciens sont traditionnellement celles d'autodidactes, ou qu'elles ont été perfectionnées dans des établissements subventionnés par l'État, ces aptitudes sont nécessaires au fonctionnement des industries musicales et contribuent à créer un bassin de talents où les industries pourront puiser. Aucune des industries dont il est ici question ne pourrait fonctionner en l'absence d'une culture organisée de manière informelle à laquelle adhèrent les personnes engagées dans l'étude, la composition et l'exécution dans le cadre de traditions musicales particulières. Pour ce qui est du Canada, le gouvernement joue aussi un rôle important dans le développement d'une infrastructure visant à stimuler le talent musical.
Facture instrumentale
La plus ancienne des industries rattachées à la musique est celle de la fabrication d'instruments de musique, l'une des principales industries au Canada durant la période de 1880-1930. On trouve ici un déséquilibre commercial appréciable, le Canada ayant importé, en 1989-1990, pour 129 952 000 $ d'instruments de musique et exporté pour une valeur de 21 675 000 $. Il est intéressant de noter que, d'après les statistiques du gouvernement, à une certaine époque, les instruments de musique venant en tête des exportations commerciales étaient les « appeaux à canards » ou encore les « instruments pour souffler des signaux », autant d'objets normalement étrangers à la création musicale. Il existe en 1990 au Canada au moins 85 firmes qui fabriquent des instruments de musique, dont Sabian Ltd. (considéré comme le deuxième producteur mondial de cymbales), Lasido Inc. (guitares et accessoires, y compris les marques Seagull et Godin) et Casavant Frères (un important fabricant de grands orgues).
Édition
Vers le milieu du 19e siècle, l'impression, l'édition et la vente au détail de la musique notée est devenue une spécialisation au Canada. Elle connaît son sommet durant la période 1890-1920, alors qu'un grand nombre de firmes canadiennes font paraître des partitions ainsi qu'une assez grande quantité de volumes, principalement destinés au foyer, à l'école et à l'église. Dans les décennies qui suivent, l'établissement de succursales d'éditeurs étrangers (dont Boosey & Hawkes, Chappell, Leeds, Oxford University Press, Ricordi, Peer-Southern Music), parallèlement aux compagnies canadiennes, améliore l'accès au répertoire musical. Les progrès dans ce domaine entraînent une augmentation du nombre des programmes scolaires de musique et des inscriptions aux conservatoires, résultant en une demande accrue pour les publications pédagogiques et la mise sur pied de sociétés de perception des droits d'auteurs (CAPAC, 1925; BMI, plus tard SDE Canada, 1940; fusion en 1990 pour former la SOCAN), afin de protéger les intérêts des compositeurs et des éditeurs. De plus, la fondation en 1949 d'une société industrielle, l'Association canadienne des éditeurs de musique, crée un pouvoir d'influence. Toutefois, après une croissance prometteuse de l'édition de musique de concert dans les années 1950 et 1960, on assiste à un déclin de l'industrie de l'édition musicale dans son ensemble, malgré certains subsides et des marchés satisfaisants pour la musique chorale et l'édition pédagogique (voir Édition).
En 2005, l'édition de musique génère au Canada des revenus de plus de 73 millions de dollars, dont 74 p. cent proviennent des droits d'auteur.
Enregistrements
Comme c'est le cas pour beaucoup de produits, on peut dire que l'enregistrement de la musique traverse trois phases dans son cycle de vie : celle de la production, de la distribution et de la vente. Alors que les deux dernières phases sont marquées par la concentration corporative, la production courante de bandes est une activité de plus en plus décentralisée. Les historiens de la musique populaire mettent le doigt sur un déclin, commençant dans les années 1960, dans le nombre d'arrangeurs et de producteurs directement employés par les compagnies de disques, et sur une hausse correspondante dans l'emploi de studios et de firmes de production indépendants engagés à forfait (voir Frith 1981, p. 102-110). Les compagnies de production peuvent soit travailler sur une base de projets à la pièce pour de plus grosses compagnies d'enregistrement, soit produire au complet des bandes maîtresses qui seront lancées de façon indépendante ou bien cédées sous licence à des compagnies d'enregistrement actives à l'intérieur ou à l'extérieur du Canada (entre autres Beat Factory de Toronto), soit devenir partie intégrante de compagnies indépendantes enregistrant un petit nombre d'artistes. Mentionnons par exemple Moon Records, la maison de disques (1973-1974) et équipe de production (1974-1977) initiale du groupe Rush, remplacée en 1977 par Anthem Records.
Production
L'étape de production dans la vie des enregistrements musicaux inclut aussi la fabrication des supports physiques (disques de vinyle, cassettes, DVD, CD, téléchargements numériques, etc.). Les compagnies canadiennes non affiliées aux firmes multinationales se tournent traditionnellement vers les duplicateurs « sur commande » pour la production de leurs enregistrements, mais le nombre ces firmes décline avec la venue de l'ère numérique. Les compagnies d'enregistrement multinationales sont divisées en deux catégories selon qu'elles possèdent leurs propres usines de pressage au Canada, possédant dans certains cas leur propre usine de doublage, ou bien qu'elles comptent sur des entreprises de l'extérieur pour la fabrication de disques compacts (Billboard, 1990). Cinram, une compagnie de Toronto devenue un important fabricant de disques compacts et d'autres supports préenregistrés (tels les DVD), acquiert les installations de pressage de Quality Records (qui, à un certain moment au début des années 1980, fabriquait 20 p. cent des enregistrements parus au Canada) et s'implante aux États-Unis. En 1991, presque tous les disques de vinyle d'artistes importants disponibles au Canada sont importés des États-Unis. Malgré le déclin des ventes de musique préenregistrée constaté dans le monde entier depuis 1999, les ventes d'albums des plus gros vendeurs canadiens augmentent en moyenne de 16 p. cent par année entre 2001 et 2005.
Compagnies étrangères
La présence d'importantes compagnies de disques étrangères sur le marché canadien est plus évidente dans le secteur de la distribution. En fait, les compagnies les plus généralement connues du public comme des « maisons de disques » (Universal Music, Sony Music, BMG, Warner, etc.) sont devenues dominantes surtout en raison de leurs activités de distribution. Comme elles distribuent les bandes maîtresses importées de l'étranger, ces compagnies établissent des réseaux de distribution à la grandeur du pays pour assurer l'acheminement régulier du produit. Il en résulte que la plupart des compagnies de disques canadiennes de quelque importance sont affiliées à une compagnie multinationale pour des fins de distribution (par exemple, Anthem avec PolyGram-Mercury, Capitol-EMI ou Warner Music).
L'exemple d'Attic Records de Toronto montre bien la complexité des relations entre les compagnies de disques appartenant à des intérêts canadiens et les distributeurs multinationaux. Au début des années 1990, Attic est distribué au Canada par A & M Records, mais Attic lui-même obtient régulièrement les droits de renonciation du Canada pour les disques produits ailleurs, dirigeant ces derniers vers le réseau canadien de distribution de A & M. (P. ex., l'un de ces disques, du chanteur rap torontois Maestro Fresh Wes, provient d'une étiquette américaine indépendante, LMR.) Attic engage ses propres artistes sous différentes étiquettes étrangères, et dans au moins un cas (celui de la chanteuse Rita Coolidge), la compagnie signe un contrat avec un artiste non canadien pour la distribution mondiale de ses enregistrements. Dans des pays comme le Japon et la Corée du Sud, Attic conclut des ententes avec des étiquettes locales pour la sortie de ses disques dans ces territoires. En 1999, lorsque Attic met fin à ses activités, son service d'édition est transféré à The Song Corporation, qui fait faillite, mais qui est intégrée à Peermusic Canada en 2002.
Les statistiques du gouvernement fédéral indiquent que la valeur des disques importés au Canada en provenance d'autres pays dépasse celle des disques exportés dans une proportion de deux contre un. Durant la période de 1988-1989, des disques sont importés au Canada, pour une valeur totale de 56 700 000 $; durant la même période, le Canada en exporte pour 26 600 000 $. Une grande partie de ces exportations provient d'artistes étrangers, mais la quantité de musique canadienne publiée augmente de 8,8 p. cent entre 2003 et 2005 (en grande partie en raison des téléchargements numériques auxquels ne participe pas l'Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement) et passe à 21 p. cent des ventes totales de musique canadienne, tandis que la quantité de musique étrangère au Canada baisse de 5,6 p. cent. Entre 2003 et 2007, les revenus provenant de la production de disques chutent de 8,6 p. cent pour totaliser 767 000 000 $, et les dépenses baissent également de 14,9 p. cent, soit jusqu'à 713 000 000 $, générant donc tout de même des profits. Bien que le nombre de parutions d'albums différents (canadiens et étrangers) ait diminué de 12 à 15 p. cent entre 2000 et 2003, en 2007 l'industrie canadienne de l'enregistrement de musique est deuxième sur le plan de la taille, devancée uniquement par les États-Unis.
Alors que les filiales de distribution des compagnies multinationales s'occupent surtout des chaînes de vente au détail des disques, d'autres types de compagnies de distribution assurent un service dans des points de vente alternatifs. Les compagnies de distribution d'appartenance canadienne ont survécu soit en se spécialisant dans des genres musicaux précis (par ex., Starsound de Toronto, avec la musique de danse) ou en œuvrant dans un espace géographique limité (comme Trans-Canada dans l'est du Canada). Les grossistes responsables de l'étalage jouent depuis longtemps un rôle important dans l'industrie du disque, fournissant des enregistrements de musique (souvent à prix d'aubaine) aux magasins à rayons et à d'autres points de vente non spécialisés comme les dépanneurs et les pharmacies. Handleman Company et National Record Distributors comptent parmi les plus importants grossistes responsables de l'étalage en activité au Canada. Des compagnies polyvalentes, telle que Cargo Records de Montréal, offrent aux magasins de vente de disques au détail un choix imposant de disques, disponibles en gros ou par commandes postales (incluant souvent des disques importés), et approvisionnent les détaillants indépendants, qui sont leurs principaux clients.
Le secteur du détail dans l'industrie du disque est fort complexe; il comporte un ensemble de chaînes spécialisées nationales et régionales, de grands magasins et d'autres magasins généraux, ainsi que des détaillants indépendants et des marchands en ligne. Selon une tendance observée dans plusieurs pays, les disquaires augmentent, dans les années 1970 et 1980, leur importance relative, en partie en développant le marché des jeunes pour les enregistrements musicaux et, dans une plus large mesure, en assurant leur présence dans les centres commerciaux des villes et des banlieues. L'urbanisation de la population canadienne réduit l'importance des détaillants généraux au sein du commerce du disque au détail, ce qui entraîne plusieurs d'entre eux à se limiter quasi exclusivement aux disques à prix modique et à ceux destinés à un marché autre que celui des adolescents (comme les disques pour enfants).
Dans le passé, certaines des plus importantes chaînes de vente au détail au Canada étaient la propriété de compagnies de disques multinationales, mais cette tendance décline légèrement au début des années 1980 (notamment en raison de la vente de A & A Records par CBS à des investisseurs de Toronto en 1981). En 1991, alors que A & A et Discus Records of Canada sont menacés de faillite et que les chaînes de vente au détail multinationales comme HMV, Future Shop et Best Buy Canada augmentent leurs activités au Canada, une restructuration significative du secteur de la vente du disque au détail semble imminente. La nouvelle importance des magasins de disques comme point de vente pour les vidéocassettes, les DVD, les jeux vidéo et d'autres formes de média de divertissement rend ce secteur tumultueux, mais attrayant pour les compagnies de divertissement œuvrant dans un contexte mondial. Le succès de détaillants en ligne comme Amazon.com (Amazon.ca) coïncide avec le fléchissement de la viabilité financière des magasins de disques conventionnels à la fin des années 1990. De plus, l'essor du partage de fichiers et des téléchargements numériques à la fin des années 1990 déclenche la restructuration la plus importante de l'industrie depuis plusieurs décennies, avec la faillite de beaucoup de magasins et de chaînes de disques canadiens importants (notamment Sam the Record Man, auparavant le plus important détaillant d'enregistrements musicaux du pays, avec 130 magasins). Le magasin principal de Sam, au centre-ville de Toronto, ferme ses portes en 2007.
Tournées et autres représentations devant public
Le secteur de l'interprétation de la musique pop en direct est souvent considéré comme un simple ajout à la mise en marché des disques et, de fait, la tendance depuis les années 1960 veut que les tournées de concerts soient intimement liées à la sortie et à la promotion de nouveaux disques. Ce fait ne doit toutefois pas faire oublier l'importance de l'exécution en direct dans l'immortalisation et la popularisation de nombreuses traditions musicales. Dans des marchés du disque relativement modestes comme celui des artistes francophones au Canada, les interprétations en direct constituent une source de revenu importante et fiable. Pour certains styles musicaux relativement spécialisés - allant du rock alternatif aux traditions musicales de populations ethniques à l'intérieur du Canada -, les tournées de concerts en direct représentent le moyen essentiel par lequel les communautés éparpillées peuvent continuer à partager un héritage culturel commun.
En 1988, selon des chiffres compilés par Statistique Canada, 88 compagnies participent à l'organisation d'interprétations musicales en direct. Ces manifestations attirent presque trois millions de personnes, et l'industrie de l'exécution en direct génère dans son ensemble des revenus de plus de 82 000 000 $. Les dépenses encourues pour ces présentations totalisent cependant plus de 83 000 000 $, symptôme d'une baisse des revenus dans l'industrie du concert en direct qui s'est poursuivie au cours des années 1990. Les revenus provenant de concerts se rétablissent et, en 2005, les revenus bruts des représentations musicales devant public au Canada sont estimés à 752 800 000 $.
Lieux de présentation de performances sportives
Les lieux propices aux interprétations musicales au Canada sont la propriété des entités canadiennes privées, semi-privées ou publiques qui en assurent la gestion. Les salles de concert et les centres d'arts appartenant aux gouvernements et les lieux de divertissement situés dans les universités se sont tous révélés comme d'importantes sources de revenus pour leurs propriétaires institutionnels respectifs. Avec l'essor des concerts de musique rock et pop depuis les années 1970, les lieux traditionnellement réservés aux événements sportifs - comme le Forum de Montréal, les Maple Leaf Gardens et le Centre Air Canada de Toronto, le Sportsplex des Jeux du Canada à Lethbridge et le General Motors Place à Vancouver- deviennent des sites importants pour les concerts en direct. Ce développement a entre autres pour conséquence la convergence croissante des intérêts (et des structures de propriété) des gestionnaires de ces lieux, des propriétaires des équipes sportives des ligues majeures et des grandes corporations désireuses de mettre en marché leurs produits à l'intention des adeptes de la musique populaire. En 1990 par exemple, Concert Productions International (CPI), dont une partie est propriété de la brasserie Labatt, obtient les droits exclusifs de tenir des concerts au SkyDome de Toronto (le Centre Rogers), devançant une autre entité corporative dont Molson et MCA sont les copropriétaires. En 2006, les intérêts majoritaires de CPI sont acquis par Live Nation, une compagnie de promotion de concerts des États-Unis.
La rentabilité des tournées de concerts sur une grande échelle dépend souvent de la combinaison d'un parrainage corporatif (souvent de brasseries ou de fabricants de boissons gazeuses) et de la vente de marchandises (notamment de tee-shirts) dans des stands loués à des concessionnaires par les propriétaires des lieux.
Sources de revenu des musiciens
Alors que la présentation en direct constitue en elle-même une activité économique importante, il s'agit souvent, pour les musiciens, d'une façon parmi d'autres d'assurer leur subsistance. Les revenus des compositeurs peuvent provenir de droits d'édition et de droits mécaniques (voir Droit d'auteur); des révisions de la législation sur le droit d'auteur ont permis l'augmentation des revenus des ventes de disques (droits mécaniques). La Société canadienne de gestion des droits voisins (SCGDV) est créée en 1997, avec pour objectif de rembourser les artistes et les compagnies de disques pour les représentations publiques et les diffusions radiophoniques.
Une autre source de revenus pour les musiciens est l'enregistrement de rengaines publicitaires qui, en 1990, engendrent des gains de 1 000 000 $ pour les musiciens canadiens. Ces rengaines sont aussi une source importante de revenus pour les studios d'enregistrement, particulièrement depuis que les radiodiffuseurs canadiens sont encouragés par la législation fiscale à diffuser des annonces publicitaires enregistrées au Canada.
L'utilisation de musique enregistrée dans les bandes sonores au cinéma et à la télévision est depuis longtemps une importante source de revenus pour les compositeurs et les musiciens, nombre d'entre eux se tournant vers cette activité pour compléter le revenu que leur apporte la composition de musique de concert ou de musique populaire. (Voir aussi Film - Musique de, Musique de scène.)
Résumé
Au Canada, l'activité musicale évolue dans un milieu complexe englobant des activités à vocation réglementaire et des initiatives publiques, qui vont de l'octroi de licences pour débit de boisson à la réglementation du contenu canadien pour destiné à la radiodiffusion (voir aussi CRTC). Contrairement aux États-Unis, l'intervention gouvernementale dans les industries musicales au Canada est perceptible à la fois dans la réglementation de l'activité commerciale et dans des politiques qui visent à fournir un soutien actif à une vaste gamme d'entreprises musicales.
Bibliographie
Simon FRITH, Sound Effects (New York 1981).
Gouvernement du Canada, Enquête sur les arts d'interprétation (Ottawa 1988).
Bernard MIÈGE, The Capitalization of Cultural Production, N. Garnham trad. (New York 1989).
Andrew CHARRON et Richard ALLEN dir., Music Directory Canada, 5e éd. (Toronto 1990).
« In Canada, hunt is on for rap, dance talent », « Canadian gov't to unveil copyright-reform proposal », Billboard, CII (31 mars 1990).
« Toronto's Cinram buys PRC Tape: facility is manufacturer's 1st in U.S. », ibid. (10 novembre 1990).
« CPI scoops SkyDome », The Record, X (24 décembre 1990).
Statistique Canada, L'Industrie de l'enregistrement 1988-89 (Ottawa 1991).
Statistique Canada, Importations / Exportations 1990 (Ottawa 1991).