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Jacks, Terry

Terry Jacks. Chanteur, auteur-compositeur, producteur de disques (Winnipeg, 29 mars 1944). Élevé à Vancouver, il s'intéressa à la musique après avoir été tenté par une carrière de dessinateur.

Jacks, Terry

Terry Jacks. Chanteur, auteur-compositeur, producteur de disques (Winnipeg, 29 mars 1944). Élevé à Vancouver, il s'intéressa à la musique après avoir été tenté par une carrière de dessinateur. Il chanta et joua de la guitare au milieu des années 1960 avec les Chessmen dans les boîtes de la région, ainsi qu'à l'émission de télévision de la SRC « Music Hop », où il rencontra sa future épouse, Susan Pesklevits (Saskatoon, 19 août 1948). En 1968, ils formèrent ensemble la Poppy Family, qui connut une brève existence. Essentiellement, il s'agissait d'un duo accompagné de quelques musiciens, dont Craig McCaw (guitare) et Satwant Singh (tabla). La Poppy Family connut quelques succès internationaux avec « Which Way You Goin' Billy? » et « That's Where I Went Wrong ». Ce dernier titre, qui atteint la première place du palmarès au Canada et la deuxième place aux États-Unis, rapporta au groupe quatre prix Juno en 1969, pour le meilleur 45-tours, meilleur album de style grand public, meilleure performance de groupe et pour les excellents résultats chez les disquaires, ayant atteint 2,5 millions d'exemplaires vendus. Les chansons « Where Evil Grows », « No Good to Cry » et « Good Friends » furent également populaires. La Poppy Family fut invitée à participer au Ed Sullivan Show, mais elle préféra se produire à l'Expo 70, à Osaka.

En tant que vedette populaire, Jacks était atypique. On rapporte qu'il disait qu'il ne souhaitait pas à accumuler des richesses, qu'il détestait les tournées et qu'il n'aimait pas faire d'apparitions dans les médias. La pression finit par s'accumuler, car Jacks assumait tout le contrôle de la gestion et de l'administration en plus des performances. Être reclus, il insista pour dire qu'il préférait aller à la pêche. Il choisit de dissoudre la Poppy Family et, peu après, Susan Jacks décida de divorcer. Terry et Susan Jacks commencèrent chacun de leur côté à enregistrer en solo vers 1973.

Terry Jacks était également propriétaire de la maison d'édition Gone Fishin' Music Ltd et, plus tard, de la Sunfish Publishing, mais il préférait travailler comme producteur. Jacks, qui chantait avec ce que Peter Goddard a décrit comme « une voix aérienne, presque adolescente » ( Toronto Star, 7 octobre 1974), connut le plus grand succès de sa carrière lorsqu'il sortit « Seasons in the Sun » (1973) sous sa propre étiquette. Le 45-tours sortit sous l'étiquette Goldfish Records, que Jacks fonda à l'automne de 1973. Le chanteur adapta sa version de « Seasons in the Sun » d'une traduction anglaise de Rod McKuen de la chanson « Le moribond » de Jacques Brel. La chanson avait d'abord été enregistrée par le Kingston Trio en 1963, et Jacks avait alors commencé à la produire avec les Beach Boys, mais le projet ne fut jamais complété. Il tenta alors de convaincre Larry Evoy de l'enregistrer avec Edward Bear avant de l'enregistrer seul. La version de Jacks resta au palmarès pendant 17 semaines au Canada et 15 semaines aux États-Unis, atteignant la première place des palmarès adulte contemporain et populaire aux États-Unis, en 1974. Ce succès valut à Jacks les prix Juno du chanteur de l'année, du 45-tours contemporain et du 45-tours pop de l'année, en 1974, de même que le titre de meilleur vendeur, en 1975, après avoir vendu plus de 11 millions d'exemplaires dans le monde entier. En raison de son succès, Jacks fit une apparition à American Bandstand, le 9 février 1974, mais il refusa la plupart des autres invitations des médias ainsi que d'autres apparitions sur scène. « Seasons in the Sun »fut enregistrée par plusieurs autres artistes dont le groupe d'interprètes punk rock Me First and the Gimme Gimmes (1997). Au nombre de ses succès canadiens figurent « I'm Gonna Love You Too » (1973), « Rock and Roll (I Gave the Best Years of My Life) » (1974) et « Christina » (1975). Jacks a aussi connu du succès avec un 45-tours du groupe Hood, en 1974, interprétant la chanson des Beau-Marks, « Cause We're In Love ».

Jacks ne fut actif comme musicien que de façon intermittente dans les années qui suivirent. Il a produit, joué et composé la musique du film pour la télévision Seasons in the Sun (1982), réalisé le 45-tours « You Fooled Me » et l'album Pulse, en 1983, ainsi que l'album Just Like That, en 1987. Il a aussi produit des albums pour Susan Jacks et Chilliwack, de même qu'une nouvelle version de « Where Evil Grows » pour D.O.A., en 1989; il a aussi fait une apparition éclair dans la vidéo de la chanson. Jacks est le premier Canadien à avoir produit deux chansons qui ont atteint la première place au palmarès américain. La première, « Which Way You Goin' Billy? » a connu le succès avant l'ère de la réglementation sur le contenu canadien alors que la deuxième, « Seasons in the Sun » a connu le succès peu après l'entrée en vigueur de la réglementation.

À la fin des années 1980, Jacks quitte l'industrie de la musique et devient un environnementaliste et un activiste antipollution. Après avoir fondé l'organisme Environmental Watch de la Colombie-Britannique, Jacks dénonce la pollution causée par les usines de pâtes et papiers aux eaux de la côte de la province. Il réalise son deuxième film, The Warmth of Love : The Four Seasons of Sophie Thomas (2000), un documentaire environnemental qu'il a produit, réalisé, écrit, monté et dont il assure la narration.

Discographie

Poppy Family

That's Where I Went Wrong :1970; LondonPS-568.

Which Way You Goin' Billy : 1970; London PS-574.

Poppy Seeds : 1971; London PS-599.

Terry Jacks & The Poppy Family : (1976); K-tel TC-230-8.

The Poppy Family's Greatest Hits : Featuring Susan Jacks : 1989; A&M Records CD 69998.

A Good Thing Lost :1968-1973: 1996; March Records 60017-2.

Terry Jacks

Seasons in the Sun : 1974; Goldfish GFLP-1001.

Y'Don't Fight the Sea : 1976; Goldfish GOLP-1.

Into the Past : 1982; A & M SP-69881.

Pulse : 1983; A & M SP-9096.

Just Like That : 1987; Attic LAT-1229.

Bibliographie

« How it all happened - Terry Jacks », RPM Weekly, XII (24 janv. 1970).

Ritchie Yorke, « The Poppy Family », Axes, Chops & Hot Licks (Edmonton 1971).

Larry Leblanc, «  Sincérité, dominance sur la réalisation... clés du succès selon Terry Jacks », ScM, 264 (mars-avril 1972).

Ritchie Yorke, « Terry Jacks - nine million 'Seasons' later », RPM Weekly, XXII (16 nov. 1974).

Scott Macrae, « Terry Jacks : solo », Vancouver Sun (14 juill. 1974).

Jeani Read, « Terry Jacks attribue son succès à un contrôle total », ScM, 280 (nov.-déc. 1974).

Tom Alderman, « Seasons in the Sun? Oh yes, you're an American, aren't you? », Canadian Magazine (8 mars 1975).

Martin Melhuish, « Music profile: Terry Jacks », Audio Scene Canada, XII, février 1975.

Alan Niester, « Sultry new image for Susan Jacks », Globe and Mail (Toronto, 26 mai 1982).

Eve Johnson, « Terry Jacks : breezin' in the sun », Vancouver Sun (25 juin 1982).

« Terry Jacks is back - after not being away », Chronicle - Herald Halifax (10 juin 1983).

John Mackie, « Terry Jacks still enjoys basking in the musical sun », ibid. (21 févr. 1987).

Paul Kahila, « A singer's new season (Terry Jacks - spokesman for The Environmental Watch) », Maclean's, vol. 101 (9 mai 1988).

Barry Scott, We Had Joy, We Had Fun: The "Lost" Recording Artists of the Seventies (Boston 1994).

Rick Jackson, « The Poppy Family », Encyclopedia of Canadian Rock, Pop & Folk Music (Kingston 1994).

« Reduced pulp mill effluents opening areas to crab fishing »Canadian Press News Wire (15 août 1995).

« Singular sensations : Seasons in the Sun »People Weekly, XLV. 45 (17 juin 1996).

Hume. « Terry Jacks longest season », The Vancouver Sun (2 déc. 2000).