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Jamelie Hassan

Jamelie Hassan, artiste (London, Ont.,1er sept.1948). Elle étudie à l'Académie des Beaux-Arts à Rome en 1967, à l'École des Beaux-Arts à Beyrouth au Liban en 1968, à l'UNIVERSITÉ DE WINDSOR en 1969, puis à l'université de Mustansyria à Bagdad en Iraq de 1978 à 1979.

Jamelie Hassan

Jamelie Hassan, artiste (London, Ont.,1er sept.1948). Elle étudie à l'Académie des Beaux-Arts à Rome en 1967, à l'École des Beaux-Arts à Beyrouth au Liban en 1968, à l'UNIVERSITÉ DE WINDSOR en 1969, puis à l'université de Mustansyria à Bagdad en Iraq de 1978 à 1979. L'art de Jamelie Hassan ainsi que l'organisation de ses activités reflètent ses convictions politiques et son désir de mettre en communication différentes personnes de culture différente. Elle est très informée sur la politique du Moyen-Orient et des conséquences qui touchent même sa famille immédiate, canadienne d'origine libanaise. Elle a beaucoup voyagé au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique latine et en Inde. Les voyages sont une source d'inspiration pour son art et lui permettent de bâtir sa vision du monde en plus de créer des possibilités d'organisation d'échanges ou de collaboration avec des artistes de culture extrêmement différente. Parmi les projets auxquels elle a participé, mentionnons Havana/London Exchange en 1988; Indian Summer, exposition présentée à plusieurs endroits à London et à Brantford en 1990; Jamelie-Jamila Project, un livre en collaboration avec Jamila Ismail en 1992; Trespassers and Captives, projet d'écriture interdisciplinaire en 1999, qui est une analyse critique et révisionniste de l'historique de l'Eldon House à London, en Ontario.

Jamelie Hassan emploie toutes les techniques artistiques appropriées au sujet qu'elle a choisi d'explorer. C'est ainsi qu'elle a souvent recours à des techniques classiques comme l'aquarelle ou la calligraphie s'ils desservent bien ses intentions. Dans Primer for War de 1984 (Collection du MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE L'ONTARIO), par exemple, elle a reproduit les formes de livres de prières et de la bible en céramique qui comportent des textes de propagande américaine justifiant la participation de ce pays à la Première Guerre mondiale. Les mots imprimés sont juxtaposés à des photos qui démentent l'agression exprimée dans le texte. L'observateur pourrait s'agenouiller pour lire ces mots qui sont loin d'être des prières. Une œuvre plus récente, Boutros al Armenian : A Mediterranean Modern de 1997 (Collection du MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA) combine le montage vidéo de la rénovation de la maison ancestrale de la famille Hassan au Liban, doublé du récit de l'histoire de l'artiste qui avait peint les fresques de l'ancienne maison, une fiction basée sur des éléments de l'histoire familiale de Jamelie. Dans cette intrigue, elle semble habiter l'âme de Boutros, l'artiste peintre. Elle lui attribue le rêve de rendre ses décorations aussi grandioses que les tombes de Baalbeq, "une tombe de marbre pour le monde". Comme décor du récit, Hassan reproduit une partie des fresques peintes dans la galerie, créant une installation sur le thème du transfert des idées artistiques et les lignes floues entre les cultures et les générations.

Jamelie Hassan a participé à de nombreuses expositions individuelles ou collectives, au Canada ou à l'étranger. Parmi les plus importantes, mentionnons Inscription à la Dunlop Art Gallery à Régina en 1990; Aldin's Gift à la Art Gallery de l'U. York et à la Art Gallery of Windsor en 1996 et en 1997. En 2009, une rétrospective de ses œuvres des dernières trente années fut présentée par le Museum London en une exposition itinérante, At the Far Edge of Words. En 2012, la Art Gallery de Windsor présenta Re-enacting Resistance mettant en vedette des oeuvres clés de la carrière de Hassan. Ses œuvres font partie de diverses collections privées et publiques dont celles du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, du Musée des beaux-arts de l'Ontario à Toronto, du New Museum of Contemporary Art à New York et de l'université de Mustansyria à Bagdad. En 2001, Jamelie Hassan a reçu le prestigieux Prix du gouverneur général pour les arts visuels et en 2012, elle se mérita le Prix du programme de résidences internationales en arts visuels à Paris.