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Jean-Paul Banos et Jean-Marie Banos

Jean-Paul Banos (Lavelanet, France, 27 janvier 1961 - ), Jean-Marie Banos (Lavenanet, France, 10 février 1962 - ) Jean-Paul Banos et Jean-Marie Banos sont des athlètes qui ont participé aux JEUX OLYMPIQUES d'été et aux JEUX PANAMÉRICAINS en ESCRIME.
Jean-Paul Banos (Lavelanet, France, 27 janvier 1961 - ), Jean-Marie Banos (Lavenanet, France, 10 février 1962 - ) Jean-Paul Banos et Jean-Marie Banos sont des athlètes qui ont participé aux JEUX OLYMPIQUES d'été et aux JEUX PANAMÉRICAINS en ESCRIME.

À la fin des années 1970 et au cours des décennies 1980 et 1990, le nom de Banos est sur toutes les lèvres de ceux qui s'intéressent à l'escrime. Ce nom d'origine espagnole est porté par Jean-Paul et Jean-Marie, deux frères qui parviendront à donner au Canada ses lettres de noblesse à la discipline du sabre.

En 1971, la famille Banos quitte l'Europe pour s'installer au Québec. Après un séjour à Montréal, les Banos déménagent à Chibougamau. À partir de ce moment, le destin de Jean-Paul Banos se dessine : il deviendra un des plus grands sabreurs canadiens.

Sa carrière débute en janvier 1974 lorsqu'il s'inscrit au club d'escrime Scaramouche dirigé par Henri Sassine. Cet Égyptien d'origine enseigne l'éducation physique dans cette localité éloignée du Nord québécois. L'ainé des frères Banos répond à la demande de son frère Jean-Marie qui est passionné par ce sport qu'il pratique depuis quelques mois.

Jean-Paul démontre alors de grandes habiletés et il remporte son lot de victoires. D'abord aux Jeux du Québec, puis, avec l'équipe nationale junior qu'il rejoint en 1977. Cette même année, il prendra part au championnat mondial junior à Vienne, en Autriche.

À la fin des années 1970, les deux frères installent leurs pénates à Montréal, car ils désirent poursuivre leurs études. S'ils n'habitent plus Chibougamau, ils demeurent membres du club Scaramouche et conservent un lien étroit avec le maître d'armes Henri Sassine. Entre les études, les compétitions et l'entraînement, Jean-Paul et son frère effectuent de nombreux aller-retour Montréal-Chibougamau pour continuer à bénéficier des conseils et de la présence de leur entraîneur.

En 1980, Jean-Paul remportera son premier championnat canadien junior tout en mettant la main sur le championnat senior. Il répètera ce double exploit en 1982. Chez les seniors il sera également champion canadien à cinq autres reprises entre 1983 et 1992.

Il participe à ses premiers Jeux olympiques à Los Angeles en 1984. Il sera également présent aux Jeux de Séoul, en 1988, de Barcelone, en 1992 et d'Atlanta, en 1996.

Bien qu'il ait participé à de nombreux championnats du monde et à plusieurs événements de la coupe du monde entre 1978 et 1996, c'est aux Jeux panaméricains qu'il obtiendra le plus de succès. À Caracas, en 1983, il méritera la médaille de bronze en solo et en équipe. Quatre ans plus tard, à Indianapolis, Jean-Paul Banos remportera l'or et ajoutera la médaille de bronze en équipe à son palmarès. Finalement, en 1991, à La Havane, il obtient une autre médaille de bronze en équipe.

En s'illustrant de la sorte sur la scène internationale, Jean-Paul Banos contribue à relever le niveau de l'escrime canadien. En championnat du monde, après une seizième place en 1982, il parviendra à se hisser à la dixième place en 1993. Il fera également partie de l'équipe ayant réussi l'exploit de se positionner au sixième rang en1991.

Après les Jeux olympiques d'Atlanta, en 1996, Jean-Paul mettra fin à sa carrière sportive. Passionné par sa discipline, il s'impliquera au développement de son sport en travaillant comme directeur technique de la Fédération d'escrime du Québec de 1991 à 1997.

Au cours de sa carrière, Jean-Paul affrontera un adversaire particulièrement coriace. Des milliers de fois, il croisera le fer avec son frère Jean-Marie. C'est en sa compagnie qu'il fait son entrée au Temple de la renommée du PANTHÉON DES SPORTS DU QUÉBEC en 2010. Auparavant, en 2002, il aura été intronisé au Panthéon de l'escrime québécoise.

Jean-Marie Banos

Jean-Marie Banos arrive au Québec avec sa famille en 1971. À la rentrée scolaire de 1973, il s'intéresse à l'escrime. Il s'inscrit alors à des cours dispensés par Henri Sassine, un Égyptien d'origine qui dirige le club Scaramouche à Chibougamau. Enthousiasmé par cette discipline qu'il découvre à peine, Jean-Marie convainc ses frères de le suivre dans cette voie. Parmi ses frères, il n'y aura que Jean-Paul qui poursuivra la route avec lui.

Démontrant de bonnes habiletés au sabre, Jean-Marie participera aux Jeux du Québec de 1975 à 1977. Quatre ans plus tard, en 1981, il remportera simultanément les titres de champion canadien junior et senior. Il sera couronné champion canadien à nouveau en 1988 et 1991.

Mais avant de mettre la main sur ses titres canadiens, Jean-Marie quitte Chibougamau à la fin des années 1970, car il veut poursuivre ses études à Montréal. Malgré l'éloignement, Henri Sassine demeure son entraîneur. Commence alors une période marquée de nombreux aller-retour Montréal-Chibougamau pour continuer à profiter des conseils de son maître d'armes.

Dans la métropole, Jean-Marie s'entraînera sur les plateaux du Club Les Mousquetaires à l'Université de Montréal. C'est d'ailleurs à cette université qu'il obtiendra son baccalauréat en éducation physique.

Au cours de ses études, il fera ses stages au Collège Jean-de-Brébeuf. En 1984, il parviendra à convaincre les dirigeants du collège de former un club d'escrime. Lorsque le club est formé, il poursuivra son entraînement au sein de cette nouvelle formation.

Entre 1981 et 1996, il sera de toutes les grandes compétitions internationales. Il prendra part aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, de Séoul, en 1988, de Barcelone, en 1992 et d'Atlanta en 1996. Aux Jeux panaméricains, le sabreur fera partie de l'équipe canadienne qui remportera la médaille de bronze en 1983, 1987 et 1991. En solo, il terminera sixième en 1983 et 1995 et récoltera le bronze en 1987 et en 1991.

Cette même année, les sabreurs canadiens réussiront tout un exploit en méritant une sixième place aux championnats du monde. L'équipe de sabreurs canadiens répètera ce haut fait d'armes et, deux ans plus tard, elle parviendra ainsi à briser une barrière psychologique qui semblait empêcher les Canadiens de s'illustrer sur la scène mondiale.

Jean-Marie Banos prendra sa retraite de la compétition en 1996. Il sera entraîneur de l'équipe nationale de sabre de 2001 à 2008. Son implication à titre d'entraîneur lui permettra de participer à deux autres Jeux olympiques. Il demeure toujours actif comme maître d'armes et responsable du programme escrime élite au Collège Brébeuf.

En 2004, il sera nommé athlète du Panthéon de l'escrime québécoise. Six ans plus tard, en 2010, il fera son entrée au Temple de la renommée du Panthéon Des Sports du Québec.