Joachim, Walter
Walter Joachim. Violoncelliste, professeur (Düsseldorf, 5 mai 1912, naturalisé canadien en 1957 - Montréal, 20 décembre 2001). À quatre ans, il commence l'étude du violon et, l'année suivante, celle du violoncelle. Puis il poursuit des études au conservatoire de sa ville natale suivirent. À 17 ans, il entre à la Rheinische Musikschule de Cologne où il a comme professeur Karl-Maria Schwamberger (1929-1931). À la même époque, il devient violoncelle solo du Rheinische Musikschule Orchestra. Une série de concerts et récitals en Allemagne vient couronner une solide formation d'interprète. Il partage désormais son temps entre les tournées et l'enseignement. Avec un groupe de musiciens italiens, il fait deux tournées à travers l'Europe et l'Asie, jusqu'à Calcutta (1930-1933). Il repart pour Prague, s'accordant une période de travail libre (1934-1938) durant laquelle il n'est attaché à aucun ensemble. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, c'est en Malaisie puis en Chine qu'il continue sa carrière : d'abord comme professeur et concertiste à Kuala Lumpur (1938-1940), puis comme titulaire de la classe de violoncelle au Conservatoire de Shanghaï et violoncelle solo de l'orchestre symphonique de cette ville (1940-1951).
Il arrive au Canada en 1952 et entre dans l'Orchestre symphonique de Montréal en 1953, où il devient rapidement violoncelle solo - il le restera jusqu'à sa retraite en 1979; il fait aussi partie de l'Orchestre de chambre McGill. En plus de nombreux récitals à la radio et à la télévision de la SRC, il a été cofondateur et membre du Quatuor à cordes de Montréal. Au début des années 1980, l'apparition de la maladie de Parkinson le pousse à se concentrer sur l'enseignement. On compte parmi ses élèves plus de 30 violoncellistes professionnels oeuvrant au Canada et à l'étranger, dontDenis Brott, Guy Fouquet (nommé successeur de Joachim à l'OSM en 1979), Hélène Gagné, Marcel Saint-Cyr et Sophie Rolland. Joachim enseigne au CMM (1952-1979) et est attaché à l'Université McGill (1952-1963, 1979-1989). Il dispense aussi son enseignement au Centre d'arts d'Orford (1953-1962), à l'Orchestre national des jeunes du Canada (1960-1972), au Domaine Forget (1978 - 2000) et pendant trois étés à l'OMJM. Il donne également des cours privés. En 1987 et 1991, il entreprend des tournées en Chine à titre de professeur invité dans différentes écoles supérieures. Un concert a lieu en 1992 en l'honneur de son 80e anniversaire. Joachim demeure actif en tant que professeur et examinateur et, dans les années 1990, il fait partie d'un comité sur la reconstruction du centre de musique du lac MacDonald de CAMMAC, organisation à laquelle il a été associé dans les années 1950 et 1960. En 1992, il est nommé Chevalier de l'Ordre du Québec et Membre de l'Ordre du Canada. Il reçoit le Prix Denise Pelletier du Québec en 1995.
Avec le pianiste John Newmark, il crée la Sonate de son frère Otto (1954) et la Sonate de Violet Archer (1957), toutes deux enregistrées sur RCI 139 et repiquées sur 6-ACM 14 et 7-ACM 17 respectivement. Également avec Newmark, il enregistre la Sonate de John Weinzweig (RCI 209 et 5-AMC 1) et des oeuvres de Bloch, Dvořák, Hindemith et Martinu (RCI 209).
Voir aussi Musica Antica e Nuova et DISCOGRAPHIES de Berman, Bress, Quatuor à cordes de Montréal, Newmark et Reiner.
Voir aussiDavis Joachim, son neveu.
Bibliographie
John KRAGLUND, « His pupils approach Bach through period costumes », Globe and Mail (Toronto, 25 août 1966).
« Nos musiciens : Walter Joachim : une existence bien remplie », Variations, I (avr. 1978).
Maureen PETERSON, « First cellist retiring - to a life of more work », The Gazette (Montréal, 5 mai 1979).
« Walter Joachim was MSO cellist », Gazette (Montréal, 22 déc. 2001).
Claude GINGRAS, « Walter Joachim était un grand artiste », La Presse (27 déc. 2001).