J.W. Herbert & Co.
J.W. Herbert & Co. Firme montréalaise d'édition, de vente au détail et de facture d'instruments, active du milieu des années 1830 jusqu'en 1861. Des lettres de recommandation écrites en faveur d'un de ses partenaires, William Dennis, reproduites dans La Minerve du 1er juin 1837, témoignent que la firme construisait et réparait des pianos et des orgues dès cette année-là. En 1842, la compagnie vendait des instruments et de la musique imprimée et maintenait de nombreuses relations avec l'Europe et les États-Unis. Les publications de la firme commencèrent vraisemblablement vers la fin des années 1840. Le cachet Herbert se trouve le plus souvent en deuxième place sur les pages frontispices de musique imprimée et dans tous les cas connus, sauf un seul, une compagnie amér. paraît comme l'éditeur principal. En outre, les publications mises sur le marché par Herbert seul portent fréquemment des numéros de cotage amér. Seulement 3 des 13 publications connues de Herbert furent imprimées au Canada, chez John Lovell. Néanmoins, la plupart étaient des oeuvres de compositeurs canadiens et s'inspiraient de sujets canadiens, comme Les Bords du Saint-Laurent de Patrick O'Leary ou Maple Leaf Polka Mazurka et Snow Shoe Tramp de Harold F. Palmer. La composition la plus « canadienne » de toutes, Original Canadian Quadrilles de Joseph Maffré (1847), inspirée d'airs canadiens traditionnels, parut à New York chez Firth & Hall en collaboration avec Herbert. Sa page frontispice est ornée d'un castor et de feuilles d'érable, emblèmes canadiens paraissant sans doute pour la première fois sur de la musique imprimée. Les publications de Herbert comptent d'ailleurs parmi les premières au Canada dont les pages frontispices soient illustrées. Une des plus intéressantes par son sujet, son dessin, ses couleurs et sa réalisation, est celle des Grand Trunk Waltzes de Charles D'Albert, laquelle représente le pont Victoria (terminé en 1859 et inauguré officiellement en 1860).