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Keelaghan, James

James (Patrick) Keelaghan. Auteur-compositeur-interprète, guitariste (Calgary, 28 octobre 1959). Au début des années 1980, alors qu'il étudie l'histoire à l'Université de Calgary, il commence à se produire dans des spectacles folkloriques de Calgary.

Keelaghan, James

James (Patrick) Keelaghan. Auteur-compositeur-interprète, guitariste (Calgary, 28 octobre 1959). Au début des années 1980, alors qu'il étudie l'histoire à l'Université de Calgary, il commence à se produire dans des spectacles folkloriques de Calgary. Après avoir joué dans des ensembles folkloriques en subvenant à ses besoins en tant que tôlier, il lance sa carrière solo. Keelaghan commence à se faire connaître en 1986 lorsque Garnet Rogers enregistre sa chanson, « Jenny Bryce ». En 1991, il effectue une tournée des États-Unis avec Ferron, Stephen Fearing et Connie Kaldor, considérée comme « A Canadian Festival of Songwriters ». Il fait ses débuts au Texas et à Los Angeles la même année.

Au départ, J. Keelaghan fait des tournées avec des choristes (Bill Eaglesham et Gary Bird) en tant que trio, puis, à partir de 1993, en tant que soliste. En 1994, il donne 200 représentations par année. Il effectue plusieurs tournées en Australie et se produit dans des festivals et d'autres évènements au Royaume-Uni et en Europe. En 1995, il est invité au festival de Hong Kong. Son domicile est à Calgary, sauf au milieu des années 1990 où il vit à Toronto.

Chanteur de ballades moderne

Keelaghan se spécialise dans les chansons folkloriques contemporaines, suivant la tradition narrative de Gordon Lightfoot et de Stan Rogers (qui influencent son style d'interprétation). Les premiers enregistrements de Keelaghan révèlent son intérêt pour l'histoire. On y retrouve des ballades intuitives sur des évènements importants accompagnés de numéros traditionnels et quelques chansons-vedettes. Ses paroles exposent souvent le point de vue d'un observateur près de l'évènement. Des chansons telles que « Hillcrest Mine » (le désastre minier en Alberta), « Kiri's Piano » (l'internement des Canadiens japonais durant la Deuxième Guerre mondiale), « Red River Rising » et « Honoré » (la rébellion de Riel), « October 70 » (la crise du FLQ) et « Stonecutter » (la construction des édifices du Parlement) explorent l'histoire du Canada. D'autres chansons, comme « Cold Missouri Waters » et « The Fires of Calais », se réfèrent à des évènements des États-Unis ou de la Grande-Bretagne. Sa première réalisation entièrement canadienne est A Recent Future (Justin Time, 1995). Cet album et les suivants témoignent de l'enrichissement de sa palette de compositions, allant des relations aux commentaires politiques et aux influences latines.

Autres performances et projets

Keelaghan est un des artistes favoris des festivals folkloriques, particulièrement dans l'Ouest canadien et aux États-Unis, par exemple à Ann Arbor, à Calgary, à Cowichan, à Edmonton, au lac des Bois, au Summerfolk d'Owen Sound, à Moab (Utah), à Regina, à Vancouver et à Winnipeg. On peut l'entendre à la radio de la SRC, à Morningside et comme animateur d'émissions spéciales, mais aussi à CKUA (Alberta), WKSU (Ohio) et WUMB (Boston). Il co-anime le Folk Dream Gala Concert de 1997 à Toronto et enseigne la composition, par exemple à Kerrville, au Texas. En 1999, il se produit avec l'Orchestre symphonique d'Edmonton. Sa chanson « Cold Missouri Waters » se retrouve sur le CD Cry Cry Cry (Dar Williams, Lucy Kaplansky, Richard Shindell), qui connaît un grand succès. Il enregistre « Canadian Railroad Trilogy » pour l'hommage à Lightfoot, Beautiful, en 2003. En 1996, il étend sa carrière au cinéma en composant des trames sonores et en faisant de la narration.

Récompenses et reconnaissance

En 1994, son album My Skies reçoit le prix Juno de l'album de musique roots ou traditionnelle de l'année. Le film Feeding the Future: The Seeds of Survival (1996) lui vaut le prix Vision global de l'artiste de l'année. En 2002 et 2003, il gagne le USA Songwriting Contest dans la catégorie folklorique (avec « Cold Missouri Waters » et « Message to the Future »). Son travail est reconnu par la Alberta Recording Industry Association et d'autres organismes. Il est reconnu comme un interprète attachant, dont la voix autoritaire mais doucement caressante et les paroles bien prononcées accrochent immédiatement le public.

Discographie

Timelines, 1987, Tranquilla Productions.

Small Rebellions, 1989, Tranquilla TM 2.

My Skies, 1993, Green Linnet et Justin Time JTR 8455-2.

A Recent Future, 1995, Green Linnet et Justin Time JTR 8453-2.

Compadres, 1997, Jericho Beach JBM 9701-2.

Road, 1999, Jericho Beach JBM 9901.

Home, 2001, Jericho Beach JBM 0201.

Then Again, 2004, Jericho Beach JBM 0401.

Bibliographie

Lévesque, Roger, « Keelaghan's music career accelerates on straightaway », Edmonton Journal, 20 oct. 1995.

Niester, Alan, « More than just plain folk », Globe and Mail, 6 avr. 1999.

Eshleman, Annette, « James Keelaghan: A good story », Dirty Linen, avril/mai 2000.