Keelaghan, James
James Keelaghan, chanteur de folklore et musicien (Calgary, 28 oct. 1959). Guitariste, auteur-compositeur et interprète de talent, il commence à interpréter de la musique folklorique (voir MUSIQUE FOLKLORIQUE CANADIENNE-ANGLAISE) dans sa ville natale tout en étudiant l'histoire à l'U. de Calgary. Il collabore en 1983 avec la chanteuse de ballades écossaises Margaret Christl, puis joue dans plusieurs groupes, notamment le groupe punk-folk Ernie the Band. En 1985, le chanteur de folklore Garnet Rogers l'entend chanter l'une de ses propres compositions, Jenny Bryce, et l'encourage à faire carrière comme musicien à plein temps.
En 1987, Keelaghan commence de grandes tournées comme artiste en solo; il joue aussi dans les FESTIVALS FOLKLORIQUES et enregistre son premier album, Timelines (maintenant reproduit comme disque compact sous l'étiquette Tranquilla), qui comprend les chansons Boom Gone to Bust (sur la crise des années 30) et Fires of Calais (sur la Deuxième Guerre mondiale). Son grand intérêt pour l'histoire sociale du Canada se manifeste aussi dans son deuxième album, Small Rebellions (Tranquilla, 1990), qui regroupe des compositions originales et puissantes comme Hillcrest Mine (sur le désastre minier de 1914), Red River Rising (sur la rébellion de Riel) et Small Rebellions, qui évoque le meurtre de mineurs en grève à Estevan, en Saskatchewan, en 1931. Par la suite, Keelaghan produit trois autres disques compacts : My Skies (Green Linnet, 1993), qui lui vaut un prix Juno en 1994, A Recent Future (Green Linnet, 1995) et Compadres (Jericho Beach, 1997), en compagnie du guitariste virtuose Oscar Lopez, un Canadien d'origine chilienne.
Les paroles de ses chansons récentes sont plus introspectives et plus poétiques, mais ses derniers albums en solo contiennent encore d'importantes chansons historiques : Kiri's Piano (sur le traitement subi par un Canadien d'origine japonaise interné en Colombie-Britannique pendant la Deuxième Guerre mondiale), Cold Missouri Waters (sur un incendie de forêt en 1949) et Honoré (sur Honoré Jaxon, un ami et un partisan de Riel). Compadres, qui met en valeur ses talents de guitariste, fusionne de façon expérimentale les influences latino-américaines et celtiques, ce qui donne une musique entraînante au style hybride que Keelaghan appelle le « celtino ». Pendant les années 90, il fait de nombreuses tournées partout au Canada, ainsi qu'aux États-Unis et en Australie.