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Le Rossignol y chante

« Le Rossignol y chante ». Selon Marius Barbeau, c'est le titre véritable de cette chanson, connue aussi par son refrain « Gai lon la, gai le rosier ».

Le Rossignol y chante

« Le Rossignol y chante ». Selon Marius Barbeau, c'est le titre véritable de cette chanson, connue aussi par son refrain « Gai lon la, gai le rosier ». Il existe plusieurs chansons où l'on retrouve le thème du rossignol porteur d'un message d'amour, notamment « J'ai cueilli la belle rose », « Rossignol du vert bocage », « Rossignolet des bois » et « Au bois du rossignolet ». D'après Ernest Gagnon, dans Chansons populaires du Canada (Québec 1865), cette chanson vient de la Saintonge et du Bas-Poitou, provinces d'origine de beaucoup de pionniers français du Canada entre 1640 et 1680. Elle fut recueillie vers 1830 par Edward Ermatinger, marchand de fourrures à l'emploi de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans l'Ouest du Canada. Sa version, qu'il tient des voyageurs canadiens en Oregon, diffère de celle que publia Gagnon en 1865. Une autre variante, ayant pour titre « Par derrièr' chez mon père », est présentée par Marguerite et Raoul d'Harcourt dans Chansons folkloriques françaises au Canada (Québec 1956). Fait assez intéressant, les paroles françaises « Je donnerais Versailles, Paris et Saint-Denis » devinrent au Canada « Je donnerais Québec, Sorel et Saint-Denis » et retournèrent ainsi arrangées jusqu'en France. Joseph Saucier fut l'un des premiers Canadiens à enregistrer cette chanson au Canada sur 78t. (1904, Col. E-2364). Le Quatuor Alouette l'a aussi enregistrée sur 78t. (Bluebird B-1256) de même que la Chorale de l'Université Saint-Joseph sur micr. (Col. FL-234). Claude Champagne en a fait deux arrangements à quatre voix égales. Le Rossignol y chante est aussi le titre d'un recueil de chansons de Marius Barbeau (Ottawa 1962).