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Luc, frère

Puisque les oeuvres d'art sont généralement importées de France à cette époque, il exerce une grande influence durant son passage dans la colonie et même après son retour en France, grâce aux peintures qu'il produit pour les églises de la région.
\u00ab Assomption, L
Peinture réalisée par le frère Luc à l'Hôpital général de Québec (photo de John de Visser).

Luc, frère

  Frère Luc, né Claude François, récollet, peintre et architecte (Amiens, France, mai 1614 -- Paris, 1685). Il étudie à Paris et à Rome, reçoit le titre de « peintre du roi » pour son travail de décoration au Louvre (1640-1642), entre chez les récollets (1644) sous le nom de frère Luc et travaille en Nouvelle-France du mois d'août 1670 au mois d'octobre 1671. Il dresse les plans de la chapelle du monastère des récollets, nouvellement reconstruit à Québec. Cette chapelle est la plus ancienne du Canada et fait maintenant partie de l'Hôpital Général, en plus d'avoir constitué, de 1677 à 1678, une aile du SÉMINAIRE DE QUÉBEC.

Puisque les oeuvres d'art sont généralement importées de France à cette époque, il exerce une grande influence durant son passage dans la colonie et même après son retour en France, grâce aux peintures qu'il produit pour les églises de la région. L'Assomption de la Vierge, peinte en 1671 pour le retable de la chapelle des récollets, est son oeuvre la mieux connue. On lui attribue quelques portraits, notamment ceux de Jean TALON et de Mgr de LAVAL, et les églises de Sainte-Anne-de-Beaupré et de Saint-Philippe (Trois-Rivières) abritent ses PEINTURES VOTIVES pittoresques, voire sentimentales. On lui a souvent attribué les tableaux les mieux réussis de cette époque et, bien que les recherches récentes mettent en doute ces affirmations, on ne peut nier l'étendue de son influence.