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Manion, Robert James

Robert Manion
Les tentatives de Manion pour réconcilier le Parti conservateur avec le Québec n'ont fait que soulever la col\u00e8re de nombreux membres du parti. Il en a été le chef de de 1938 \u00e0 1940 (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada).

Manion, Robert James

 Robert James Manion, homme politique, médecin (Pembroke, Ont., 19 nov. 1881 -- Ottawa, 2 juill. 1943). Après l'obtention de son diplôme de médecine au Trinity College de Toronto en 1904, Manion poursuit sa formation à Édimbourg jusqu'en 1906, puis il revient à Fort William, en Ontario, où il est élu conseiller municipal (1913-1914). Pendant la Première Guerre mondiale, il est d'abord chirurgien militaire attaché aux forces françaises. Il se joint ensuite au 21e bataillon canadien et sera plus tard décoré pour son héroïsme lors de la BATAILLE DE LA CRÊTE DE VIMY. Il est élu député fédéral dans Fort William en 1917 sous la bannière libérale-unioniste, puis réélu conservateur à chaque élection générale jusqu'en 1935, lorsqu'il perd son siège. Le portefeuille qu'il conserve le plus longtemps est celui des chemins de fer et des canaux (1930-1935) dans le Cabinet du premier ministre R.B. Bennett. En juillet 1938, il est élu chef du Parti conservateur dans l'espoir que son appartenance catholique et son mariage avec une Canadienne française attirent les votes du Québec. Manion gagne au cours d'une élection partielle dans London plus tard la même année et s'oppose à la CONSCRIPTION après le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Outre la défaite du premier ministre provincial Duplessis en octobre 1939 qui prive Manion d'une entrée solide au Québec, l'hostilité des Conservateurs de Toronto partisans de la ligne dure à l'égard de sa politique anti-conscription contribue aux piètres résultats du parti aux élections de mars 1940. Il perd son siège et démissionne comme chef du parti en mai de la même année.