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Marcel Dzama

Marcel Dzama, artiste visuel (né en 1974 à Winnipeg, au Manitoba). Marcel Dzama est un artiste contemporain principalement reconnu pour ses dessins à la plume et à l’encre, qui représentent des figures humaines préoccupées par des représentations de la faune et de la flore à la fois terrifiantes et mystiques. Ses œuvres ont été présentées dans plus de 60 expositions individuelles depuis 1997, année où il a obtenu son baccalauréat en beaux-arts à l’Université du Manitoba. Il fait partie de nombreuses collections publiques, notamment de la Andy Warhol Foundation for the Visual Arts à New York, du Museum of Modern Art de New York, du Dallas Museum of Art à Dallas, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Museum of Contemporary Art de Los Angeles, du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, et de la Tate Gallery de Londres.

Marcel Dzama dans le décor de studio d

Jeunesse et éducation

Marcel Dzama naît à Winnipeg, au Manitoba, une ville qu’il décrit comme étant « fantomatique », dans une entrevue en 2013. L’aîné de trois enfants, il voit le jour alors que sa mère a 17 ans. Pendant son enfance, son père travaille comme boulanger dans une succursale de Safeway, une chaîne de supermarché populaire dans l’Ouest canadien, et il décide de nommer son fils « Marcel » après avoir vu ce nom inscrit sur un casier au travail. Durant l’école primaire et l’école secondaire, Marcel se tourne vers le dessin pour se réfugier du stress qu’il subit à l’école à cause de ses difficultés de lecture en raison d’un diagnostic précoce de dyslexie. Ses professeurs lui confisquent souvent les croquis qu’il fait au lieu de porter attention à ses leçons.

En 1997, Marcel Dzama obtient son baccalauréat en beaux-arts à l’Université du Manitoba à Winnipeg. En 1996, tout en poursuivant ses études, il cofonde la Royal Art Lodge, un collectif d’artistes établi à l’extérieur de Winnipeg, avec Michael Dumontier, Neil Farber, Drue Langlois, Jon Pylypchuk et Adrian Williams. La majorité des œuvres du collectif sont des dessins et des peintures de petit format, dont beaucoup incluent du texte. En 2003, l’œuvre de la Royal Art Lodge est présentée, avec un grand succès, conjointement par Wayne Baerwaldt et Joseph Wolin, lors d’une exposition intitulée Ask the Dust (Demandez à la poussière). L’exposition est organisée par la Power Plant Contemporary Art Gallery à Toronto et par le Drawing Center à New York.

Début de carrière

Peu après l’obtention de son diplôme, Marcel Dzama participe à une exposition de groupe à Los Angeles, en plus de son exposition solo à la Richard Heller Gallery à Santa Monica. À ce moment-là, son corpus comprend principalement des dessins réalisés à la plume, à l’encre, au concentré de racinette, qui une fois séché, ressemble à du sang. Son exposition solo est saluée par la critique. Les acteurs Jim Carrey et Nicolas Cage, notamment, achètent tous deux quelques-unes de ses œuvres au cours de l’exposition. Ensuite, les dessins de Marcel Dzama sont exposés à la Berlin Art Fair, où ils attirent l’attention de David Zwirner, le propriétaire d’une galerie privée de New York (la David Zwirner Gallery s’est depuis agrandie et dispose maintenant d’une galerie à Londres en plus des deux autres situées à New York). En 1998, David Zwirner expose 300 dessins de Marcel Dzama dans sa galerie à SoHo et est depuis devenu son agent.

En 2003, Marcel Dzama fonde un deuxième collectif d’artistes qu’il surnomme la « Royal Family ». Il est composé de sa sœur Hollie Dzama et de sa mère Jeanette Dzama, de son oncle Neil Farber et de l’artiste Shelley Dick, qu’il épouse la même année. Tout comme la Royal Art Lodge, la Royal Family produit principalement des dessins. Leur œuvre collective est exposée à la Richard Heller Gallery en 2004. Marcel Dzama et Shelley Dick déménagent de Winnipeg à New York cette même année.

Milieu de carrière

Depuis son déménagement à New York, les œuvres de Marcel Dzama sont largement exposées à l’échelle internationale, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, au Museum of Modern Art à New York, au MoMA PS1 à Long Island, au Museum of Art de Dallas et au KW Institute for Contemporary Art à Berlin. Marcel Dzama participe à une variété de collaborations commerciales, surtout dans le domaine musical. Il crée de nombreuses pochettes d’albums musicaux importants, incluant celle de Reconstruction Site (2002) des Weakerthans, Guero (2005) de Beck, et The Else (2007) de They Might Be Giants. Il contribue également à la direction artistique du court métrage d’Arcade Fire Scenes From The Suburbs (2011) et il co-réalise le vidéoclip No One Does it Like You (2009) de Department of Eagles. Comme en témoigne son travail plus récent, l’éventail des médias artistiques de Marcel Dzama s’est élargi au cours de la dernière décennie, et il inclut désormais la photographie, le film, ainsi que la sculpture, le collage et la peinture.

Projets récents

En 2012, le Musée des beaux-arts du Canada acquiert la vidéo A Game of Chess (2011) de Marcel Dzama, qui présente des rois, des reines, des tours, et des pions grandeur nature dans une bataille se déroulant à Guadalajara, au Mexique. À l’automne 2014, Marcel Dzama présente son film le plus récent, Une danse des bouffons (or A jester’s dance) en plus de deux œuvres en deux et trois dimensions dans le cadre d’une exposition personnelle organisée par les deux galeries new-yorkaises de David Zwirner. Marcel Dzama participe également à des projets collaboratifs et des expositions avec Raymond Pettibon, un dessinateur punk renommé.

En 2016, Marcel Dzama crée à la fois les costumes et la conception des décors pour le nouveau spectacle du New York City Ballet, The Most Incredible Thing, tiré du conte du même nom, de Hans Christian Andersen.