Miller, Tania

Tania Miller. Chef d'orchestre (née à Foam Lake, en Saskatchewan, le 28 août 1969). B. Mus. (Saskatchewan) 1991, M. Mus. (Michigan) 1997, D.M.A. (Michigan) 2000. Tania Miller grandit dans la localité agricole de Foam Lake, où elle s'initie au piano et à l'orgue dès l'âge de huit ans. À 13 ans, elle est organiste et chef de chœur de l'église qu'elle fréquente. Bien qu'aspirant à une carrière de concertiste, elle doit modifier ses plans à la fin de son adolescence à la suite d'une tendinite. En 1987, elle s'inscrit au programme de piano et d'enseignement de la musique à l'Université de Saskatchewan. Elle y étudie le piano auprès de Cécile Desrosiers, chante dans la chorale et joue de la clarinette avec l'orchestre d'instruments à vent, sous la direction de Marvin Eckroth. De 1991 à 1995, elle enseigne la musique à Outlook, en Saskatchewan, et assiste aux ateliers de l'Association canadienne des harmonies. Au programme d'été de direction d'orchestre de l'Université de Calgary, Robert Reynolds l'encourage à s'inscrire à l'Université du Michigan, à Ann Arbor. En 1997, elle y reçoit la bourse d'études de direction d'orchestre Ernest T. Jones et termine un doctorat en opéra et direction d'orchestre, en 2000. Ses directeurs sont Robert Reynolds et Kenneth Keisler.

Premières expériences de direction

En 1997, Miller est cofondatrice de Michigan Opera Works, où elle dirige des productions étudiantes jusqu'en 2000 : Sémélé, de Haendel, Dido and Aeneas, de Purcell, et Così fan tutte, de Mozart. Elle agit à titre de chef adjointe de Bruno Weil au California's Carmel Bach Festival, de 1997 à 2001. Elle travaille comme assistante à la direction musicale de l'opéra contemporain Jackie O au Festival des arts de Banff, en 1997, et comme chef invitée à l'Orchestre symphonique de McGill, en 1998. En 2000 et 2001, elle retourne à Montréal pour diriger Les contes d'Hoffmann et Le Nozze di Figaro pour Opera McGill.

Principales directions d'orchestre

Grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada, Tania Miller devient chef adjointe de l'Orchestre symphonique de Vancouver, en 2000. On la considère rapidement comme l'un des jeunes chefs canadiens les plus prometteurs. En 2003-2004, l'orchestre la nomme chef associée. Elle reçoit des critiques élogieuses à ses débuts comme chef invitée de l'Orchestre symphonique de Victoria, en 2002, alors qu'elle dirige le Concerto pour violon n<sup>o</sup> 1, de Chostakovitch, et la Symphonie n<sup>o</sup> 2, de Tchaïkovski. Sa nomination comme chef attitrée, en mai 2003, en fait la plus jeune femme à diriger un grand orchestre canadien. Elle débute comme directrice musicale le 3 août 2003 au concert annuel de Inner Harbour à Victoria.

Tania Miller collabore une première fois avec l'Orchestre symphonique de Toronto, en 2003, à titre de chef invitée. Elle travaille avec l'Orchestre symphonique de Vancouver, l'Orchestre philharmonique de Calgary, l'Orchestre métropolitain du Grand Montréal, les orchestres symphoniques de Saskatoon, Windsor et Winnipeg, l'Harmonie nationale des jeunes du Canada, le Royal Conservatory Orchestra et l'ERGO ensemble de Toronto, qu'elle dirige à l'occasion du festival de nouvelle musique A-Devantgarde, à Munich, en 2001. De plus en plus sollicitée aux États-Unis et en Europe, elle est invitée à diriger l'Oregon Symphony, le Toledo Symphony et le Seattle Youth Symphony. En 2006, elle participe à son premier concert en Suisse avec le Berner Symphonie-Orchester.

En 2006, Tania Miller reçoit l'Alumni Honour Award de l'Université de Saskatchewan et on la voit avec l'Orchestre radiophonique de la SRC et le musicien rap K-OS dans Burning to Shine, un documentaire de Radio-Canada.

Bibliographie

Deryk BARBER, « VSO grabs audience's attention with Shostakovich performance », Times-Colonist (17 février 2003).

Kevin GRIFFEN, « Associate VSO conductor named Victoria director », The Vancouver Sun (26 mai 2003).

Alexandra GILL, « Youthful conductor strikes up her own pace », Globe and Mail (2 août 2003).

Colin EATOCK, « Scaling the podium: a new generation of Canadian conductors », Opus: Canada's Essential Classical Music Source, XXVI, no 3 (automne 2003).

Marianne SCOTT, « Finding new rhythms: Maestra Tania Miller takes the stage », Green and White (Université de Saskatchewan) (automne 2004).

Robert JORDAN, « Tania Miller: a new direction in Victoria », The Music Scene, III, no 2 (hiver 2005).

Hopkins, Mark. "Interview with Tania Miller," Canadian Winds, vol 8, no 1, Fall 2009